Saint Seiya Lost Canvas

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Erkael
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Erkael » 10 déc. 2011, 20:56

Après le tome quelque peu hors norme qui a précédé, on revient à des bases plus saines et plus classiques avec ce vingtième volume qui s’avère bien plus prenant. Un volume axé sur les survivants de la grande bataille contre Hadès, ceux qui ont ouvert ce chapitre du « Lost Canvas », à savoir Shion et Dokho !

Vol 20: Celui qui occupe la part belle du tome n’est autre que celui qui a également les honneurs de la couverture, le charismatique chevalier du Bélier : Shion ! Il affronte dans ce tome un personnage connu des fans de la première heure : le spectre René (y a plus classe comme nom il est vrai) du Balrog, qui n’est autre que le juge décidant dans quelles parties des enfers les âmes vont être envoyées !
Dans la série originale il était totalement sous-exploité et avait fait bien pale figure face à Kanon…ici Teshirogi va lui donner de la consistance, de la profondeur en créant un parallèle entre sa capacité à lire dans les âmes de tous les êtres humains et le rôle attribué au chevalier du Bélier consistant à réparer les armures, et donc de revivre à travers elles les affrontements des chevaliers…ce simple affrontement prend ici un aspect symbolique que l’auteur va illustrer par un flash-back plutôt réussi dans lequel on découvre un jeune Shion dévoré par l’ambition et encore bien loin de posséder la sagesse qu’il va acquérir. D’ailleurs outre apporter plus d’épaisseur au spectre du Balrog (on va éviter de réemployer son nom), ce que l’auteur fait de Shion dans ce tome est réellement remarquable. Dans l’histoire présente, il demeure un jeune chevalier d’or manquant encore d’expérience par rapport à ses pairs, mais on sait qu’il sera amené à devenir le grand Pope qui guidera tout une génération de chevaliers…Teshirogi met alors parfaitement en image sa foi en l’avenir et le poids des espoirs que ses prédécesseurs placent en lui…tout un symbole. Bien évidemment le lien est fait avec les jeunes générations qui vont suivre, ce qui permet à l’auteur de représenter des personnages bien connus qui n’ont normalement pas leur place ici…on reconnaît donc bien entendu les cinq héros de la première série pour le plus grand plaisir des fans (alors oui c’est du fan service, mais du fan service intelligent et bien employé).

Après cet affrontement symbolique passionnant, le relais est passé à l’autre groupe de chevaliers qui avancent entre les maisons gardés par les spectres (alors là oui, c’est terriblement redondant avec la première série, mais cela reste malgré tout efficace)…on parle bien entendu du groupe mené par Tenma. Groupe qui devra faire face à Kagaho du Bénou…et c’est ce moment que choisira Dokho pour intervenir…un nouvel affrontement épique débute, lui aussi lourd de sens et lui aussi totalement maîtrisé par l’auteur. Seule la conclusion du volume laisse un peu perplexe…une nouvelle fois on veut nous faire croire à la mort de celui qui, on le sait, deviendra le vieux maître…à ce niveau là malheureusement, aucun suspens !

Un excellent volume qui fait beaucoup de bien après trois tomes un peu en dessous de l’ensemble de la série depuis son commencement !
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Aldébaran
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Aldébaran » 10 déc. 2011, 21:05

C'est con. En japonais, le spectre s'appelle Rune. C'est d'ailleurs son nom dans la VF du manga initial. Je crois qu'il doit son nom aux runes, les écritures scandinaves, ce qui est cohérent avec sa nationalité (norvégien). Mais en version anglaise, il a été baptisé René, ce qui est moins norvégien...
Même mort, je continuerai le combat.

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Erkael
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Erkael » 19 avr. 2012, 23:35

Vol 22: A trois tomes de la fin les choses évoluent encore mais il reste encore tant à faire !
Tenma est face à sa mère, mais celle ci s’avère être un spectre lui barrant la route…bien évidemment il ne peut se résoudre à l’affronter…

Ce genre d’opposition a déjà été vu et revu, mais surtout du coté paternel, il est rare de voir un guerrier devoir s’opposer à sa mère, ce lien étant par trop sacré pour que les auteurs y touchent.
On a donc là un jolie moment, et certaines choses deviennent un peu plus claires. Ce qui l’est moins c’est le lien unissant Tenma et Pandora…les voilà subitement devenus alliés et camarades, alors qu’au tome précédent ils s’entretuaient. Cette évolution des choses laisse un peu perplexe. Passons, ne retenons que l’essentiel, c’est à dire cette belle lutte opposant un fils à sa mère, où tous deux doivent sacrifier ce qu’ils ont de plus cher pour défendre leurs causes et aller au bout de leurs convictions. L’auteur explose dans cet affrontement avec un dessin toujours plus beau et une mise en scène grandiose. L’âme de Tenma prend l’apparence de Pégase et il fait apparaître son Kamui…c’est certes déjà vu dans la série originel, mais ici c’est tout simplement splendide !

On parlait de mise en scène réussie, elle le sera encore plus dans l’affrontement qui suivra et qui opposera Regulus du Lion à Rhadamante du Wyvern. Jamais dans Saint Seiya, toutes séries confondues, un auteur n’avait réussi à symboliser un chevalier avec son signe, à faire un parallèle aussi fort et marquant. Chaque scène laissant apparaître Régulus voit un Lion dans toute sa splendeur symbolisant la rage, la prestance et la puissance du chevalier. Et quand on sait que le personnage principal de Saint Seiya G n’est autre que le chevalier du Lion et qu’à aucun moment on a atteint un tel niveau, on ne peut que féliciter Teshirogi pour cette grande réussite.
Le Lion va encore prendre de l’ampleur puisqu’il aura droit à un flash-back revenant sur sa jeunesse et surtout sur son père, possédant un charisme incroyable.
Une nouvelle facette de la guerre va être dévoilée, un nouveau chevalier inédit…Teshirogi ne cesse de bonifier cette série qui au final s’avère encore plus passionnante que l’original (en laissant de coté l’aspect nostalgique, en toute objectivité).

La fin se rapproche et la série devient encore plus prenante…comme cela sera dur d’en terminer avec cette série ; on commence à ressentir le manque qu’elle va laisser !
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Erkael
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Erkael » 20 juin 2012, 01:20

Vol 23: Nous ne sommes plus qu’à deux tomes de la fin de cette série et les choses se précipitent.

L’auteur continue de donner corps à ses personnages, même ceux destinés à disparaître. Comme ce fut souvent le cas, le chevalier d’or ayant les honneurs de la couverture livre ici son dernier combat, une lutte sans merci chargée de symboles, une lutte terrible mise en scène de façon remarquable par Teshirogi qui nous livre une nouvelle fois une copie quasiment sans faute.
Le tome précédent avait impressionné par le traitement réservé au chevalier du Lion, à sa détermination, à sa combativité admirablement symbolisée et par son passé que nous découvrions avec grand plaisir et émotions. Le parallèle est à nouveau fait entre Regulus et son père pour l’affrontement contre Rhadamanthe.
Si nous étions un peu critique on trouverait dommage que se soit justement Rhadamanthe qui trône au sommet de la hiérarchie des armées d’Hades comme dans la série originale, alors que le chef des trois juges des enfers est Minos, l’auteur aurait peut être pu mettre un autre personnage en avant au lieu de reprendre celui de Kurumada.

Et voilà le dernier chevalier d’or qui tombe ! Il n’en reste plus que deux et nous savons quel sera leur destin. Tenma va reprendre ses droits de personnages principal, ce que nous avions tendance à oublier tant l’auteur a introduit de personnages charismatiques.
Et Athéna se réveille pour prendre part au combat, et là encore on ne peut que féliciter l’auteur qui fait d’elle une guerrière (se rendant utile puisqu’elle sauve des dizaines de chevaliers) et non une potiche que l’on doit aller secourir comme ce fut si souvent le cas dans les autres séries « Saint Seiya ».

Si on peut faire un reproche à ce tome c’est son coté « too much » ! En effet Regulus produit des attaques censé être impossible à réaliser seul (l’Athéna Exclamation), attaques qui au final produisent peu d’effet. Sans parler du combat après la mort, pas une fois mais deux fois dans ce tome, de deux personnages différents. En lisant le volume ça passe tout seul, mais tout de même.

Quoi qu’il en soit nous avons là un tome fort, empli de moment épiques, et maintenant le terrain est dégagé pour le grand final qu’il nous tarde de découvrir !
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Glass Heart
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Glass Heart » 22 juin 2012, 17:29

Cette traversée des temples est tout de même vraiment passionnante, autant par ses combats palpitants et épiques que par ses personnages charismatiques aux histoires fortes et tragiques. Ca me fait vraiment penser au chapitre Asgard.

On peut aussi s'interroger sur la manière d'interpréter cette partie.

[spoiler]Les temples ayant les noms des planètes du système solaire, à mesure que Tenma progresse, doit-on le voir comme un éveil du jeune homme à "l'univers", l'éveil de son armure divine exprimant ainsi une élévation de sa condition humaine pour se rapprocher de celle des dieux ? Ou est-ce que les noms des planètes sont une sorte de compte à rebours jusqu'au temple de Pluton, comme un long chemin de croix que Tenma emprunterait héroïquement jusqu'à la mort ? Ou bien les deux à la fois, la fin de l'existence humaine de Tenma marquant l'accès à une sorte d'existence supérieure ?[/spoiler]

En tout cas, j'adore la manière dont l'évolution du personnage de Tenma est représentée tout le long de Lost Canvas, du chevalier novice courageux et intrépide du début (le clone de Seiya) qui a accumulé un certain "vécu" pour devenir ce guerrier fort et triste (à l'égal des chevaliers d'or) que l'on connait à la fin du titre. Je trouve que c'est l'un des plus beaux personnages de la saga Saint Seiya entière (ce qui ne semblait pas évident au début pourtant).

Dommage que, dans la version de Kurumada, le personnage de Tenma soit aussi inintéressant (mais bon, je n'aime pas Next Dimension de toute façon).

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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Erkael » 24 août 2012, 00:08

Vol 24: Cette série arrive bientôt à son terme, nous sommes à l’avant dernier tome, la conclusion se rapproche de plus en plus et par conséquent les évènements se précipitent : il ne reste plus qu’un seul ennemi à affronter avant Hadès et il ne reste plus qu’un seul chevalier d’or mis à part les deux qui doivent survivre…il paraît alors logique que ces deux guerriers s’affrontent dans un ultime combat qui les verra tomber tous les deux !

Les deux hommes en question sont en premier lieu Méphistophélès, personnage étrange qui ne semblait pas avoir sa place dans cette série, son coté cabotin ne collait pas spécialement à l’esprit, mais la surprise que nous gardait l’auteur pour le final vient ici tout changer, ce personnage se révèle enfin intéressant et même un peu plus. Il n’est pas celui qu’on croyait. L’auteur va même revisiter la mythologie en s’accordant quelques libertés pour donner corps à ce personnage, pour lui donner plus d’ampleur, et cela marche !
Le second n’est autre qu’Aspros des Gémeaux qui va revêtir l’armure de son frère pour faire brûler une dernière fois son cosmos mais cette fois pour le bien. Ses interventions sont plutôt épiques et fonctionnent plutôt bien, il est juste terriblement dommage que lui et son frère aient partagé le même sort que les jumeaux placés sous le signe des Gémeaux de la série originale. Ainsi Deuteros et Aspros ont le même destin que Saga et Kanon, les évènements sont malheureusement trop similaires pour créer la moindre surprise. Difficile de dire si il s’agit là d’une volonté de Teshirogi de faire un parallèle entre ces deux binômes de personnages ou si c’est une maladresse.

Une fois ce fameux combat passé, on revient aux bases de ce titre, on retrouve réunis les trois personnages par qui tout à commencé : Tenma ; Alone / Hades et enfin Sasha / Athéna. La boucle est désormais bouclée. Et pour cette réunion des plus symboliques l’auteur nous sort des planches absolument superbes à grands coups de double pages, de superbes gros plans…des plans très cinématographiques qui vont donner une autre ampleur à cet ultime affrontement qui marquera la fin de cette grande série ampli de qualités, qui aura su nous séduire pendant vingt quatre tomes…il ne reste qu’à attendre l’ultime volume qui, on n’en doute pas sera exceptionnel !
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Koiwai » 11 oct. 2012, 11:51

Je ne suis pas du tout la série, mais les premiers échos que j'ai eus sur la fin sont incendiaires. Apparemment, les pires défauts de Kurumada y reviennent au galop : ce serait bourré d'incohérences et bouffé par les clichés les plus lourdingues des shônen de ce genre. On m'a entre autres parlé du [spoiler]retour en esprits des chevaliers défunts, dont les âmes sont tellement vaillantes qu'elles parviennent à se battre au nom de la justice, de la paix, de l'honneur[/spoiler] ou des trucs dans ce genre, avec des répliques dégoulinant de guimauve... Mais lol quoi ! :lol:

J'envisageais de tenter la série qui avait l'air assez différente des autres de Saint Seiya, mais apparemment c'est pas encore celle-là qui pourra me réconcilier avec cette saga :roll:
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Wang Tianjun » 11 oct. 2012, 12:01

De toute façon, le meilleur de Saint Seiya, c'est la version abrégée de State Alchemist. (Et j'arrive même plus à lire sérieusement la réédition chez Kana sans penser à lui :mrgreen: )

En parlant de ça : Lillois, je vous envie !! (Si j'avais cru dire ça un jour... :P )
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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par Glass Heart » 11 oct. 2012, 12:12

Pour ma part, je trouve Lost Canvas plus travaillée narrativement que le manga original et que Next Dimension (Dragon Ball GT bis par l'auteur original ! :cry: ). Maintenant, si tu es réfractaire au concept, je ne pense pas que ça va changer, même si les dessins et la mise en scène de Teshirogi, un peu maladroits au début, finissent par devenir d'un très bon niveau.

Après, ce que j'ai aimé aussi dans Lost Canvas pour ma part, c'est que les personnages ont une vraie évolution qui s'opère tout le long de l'histoire (notamment le héros Tenma), là où les personnages du manga original n'évoluaient pour ainsi dire quasiment jamais et restaient les mêmes d'un bout à l'autre.

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Re: Saint Seiya Lost Canvas

Message non lu par hdix » 27 oct. 2012, 18:12

Glass Heart a écrit :Pour ma part, je trouve Lost Canvas plus travaillée narrativement que le manga original
ca y est j'ai lu le dernier tome qui clôture la série et verdict ??

Pour ma part, malgré que je sois d'accord avec la remarque de glass, je reste déçu dans l'ensemble. c'est encore une histoire des chevaliers du zodiaque trop nian nian. avec des tartines de texte sur le courage l'amitié et patati et patata.
avec des héros certes plus travaillés et avec une évolution marquée, mais c'est pas suffisant, ou du moins c'est pas encore ce que j'attends d'une série des chevaliers, je crois que j'aimerais lire une histoire plus adulte plus sombre avec moins de blabla sur les valeurs. les valeurs c'est bien, mais pas 3 romans à chaque combat. encore que là les combats trainent pas en longueur. mais je ne dois plus faire partie de la cible de ce genre de série.

et en parlant de l'évolution des héros, il reste une grosse lacune tout de même. on peut critiquer les séries (tel que bleach et compagnie) ou le héros fait un entrainement de 3 jours et devient super fort etc... mais là eux n'en n'ont même pas besoin. et vas y que j'en chie au premier combat contre un péquenot mais je te pète un dieu sans plus d'apprentissage. (certes toujours poussé par ses valeurs d'amitié blabla) m'enfin bon. pis carrément expédié en un coup de poing à la fin. aucune stratégie de combat.

bref, une bonne série de saint seya dans la droite lignée de l'originale (en mieux quand même à tous les niveaux) mais encore pas ce que j'aimerais lire.
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"SAVOIR PLUTÔT QUE CROIRE"

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