Montage

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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hdix
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Re: Montage

Message non lu par hdix » 18 févr. 2015, 11:13

oui je trouve aussi dommage que le scénario n'avance pas.

je viens de lire que la série etait finie en 19 tomes au japon.

je garde espoir pour la suite, j'ai tellement aimé le début, l'histoire a du potentiel pourtant.
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Koiwai
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Re: Montage

Message non lu par Koiwai » 09 avr. 2015, 14:20

Rendu au tome 8 et toujours aucune avancée. Pire, le dit tome est complètement hors-sujet... et complètement nul.

Ce manga commence sérieusement à me gonfler... Le pitch de base était si intrigant :?



Donc, tome 8 :

Yamato et Miku ont pu échapper une nouvelle fois à Sekiguchi, indestructible (et ridicule) inspecteur meurtrier qui s'est relevé de ses cendres après s'être mangé un explosif dans la face. Mais nos héros sont désormais dans un cul de sac. Mais grâce au bar de la photo, il parviennent finalement à retrouver la trace de la dénommée Kyôko, qui vit désormais à Okinawa. Ils décident de se rendre dans les îles du sud du Japon, à la recherche de leur seule piste valable, et quelle n'est pas leur surprise en découvrant que c'est Taisei Suzuki qui les a mis sur cette piste ! Mais pour l'heure, il n'est pas encore temps pour eux de s'interroger sur les agissements étranges de Suzuki : il doivent monter dans le ferry pour Okinawa, pour un voyage qui ne sera pas tout repos. Car une séance de travestissement (sic) plus tard, ils constatent qu'un passager leur a volé une partie de l'argent des valises pendant qu'ils étaient au restaurant du bateau ! Yamato en visage 6 suspects potentiels, et a trois jours pour démasquer le coupable et retrouver l'argent...

Si Jun Watanabe nous a déjà largement habitués à délayer son histoire autour de rebondissements dispensables, il n'est jamais allé aussi loin dans ce sens que dans ce huitième volume reposant essentiellement sur une affaire de vol qui n'a concrètement rien à voir avec l'intrigue principale. Au-delà de la façon dont le voleur prend connaissance de l'argent (Miku se révèle une énième fois être une sacrée gourde, ça en devient triste pour elle), il paraît difficile d'être convaincu par le petit jeu de déduction façon Sherlock que Yamato nous offre pour démasquer le coupable, la plupart de ses raisonnements étant plutôt tirés par les cheveux... mais étant corrects quand même, si c'est pas beau tout ça !
L'auteur a donc du mal à nous immerger dans cette petite enquête où il paraît difficile de chercher à jouer soi-même le détective, d'autant qu'il en fait à nouveau beaucoup trop sur les mines sombres ou patibulaires des personnages. Le résultat est alors décevant et inintéressant, encore plus quand viennent s'en mêler des grosses ficelles et des hasards invraisemblables dans un final ridicule, entre le fait que tous les passager suspectés aient finalement leurs petits secrets (comme par hasard...), et le retour en force du mauvais goût avec une scène de fellation vulgaire et inutile (l'auteur a dû se dire que ça rendrait le personnage concerné plus dark, plus détestable... C'est raté tant le procédé choisi est basique).

Seul élément à retenir de ce volume : l'énigme autour de Taisei et de son entourage. Pour le reste, entre une enquête hors-sujet et bancale, des ficelles plus énormes et improbables que jamais et un côté graveleux désagréable, Jun Watanabe est plus que jamais à côté de la plaque. Pire, il commence à nous donner l'impression de se ficher ouvertement de ses lecteurs, à force de délayer son histoire et de ne proposer aucune évolution concrète depuis le début.
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Re: Montage

Message non lu par ShadO » 14 avr. 2015, 12:25

Hé ben, ça me conforte dans mon choix d'avoir arrêté et revendu la série. ^^'
Dommage parce que j'avais beaucoup aimé le début et que c'aurait pu être tip top le genre de scénario qui me botte vraiment.
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Re: Montage

Message non lu par Wang Tianjun » 14 avr. 2015, 12:26

+1 , je m'en suis débarassé sans aucun remords après avoir tenu 4 volumes ^^"
"Ah.. je suis en train.... de tomber en morceaux..."
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Re: Montage

Message non lu par Koiwai » 13 août 2015, 17:20

Tome 9 :

Après un huitième tome plus que médiocre, Yamato et Miku arrivent enfin à Okinawa avec la ferme intention d'approcher leur seule piste importante : Kyôko Gibson, qu'ils soupçonnent d'avoir participé au vol des 300 millions. Pendant ce temps, de son côté, le policier Mizuhara poursuit aussi son enquête. En compagnie de Natsumi, il remontes ses pistes, interroge Shota, puis se met en quête de lever une partie du voile sur Shinnosuke Sawada, le politicien président du parti Minwato. L'heure de plusieurs révélations a enfin sonné...

Car oui, après plusieurs tomes en dents de scie qui faisaient beaucoup trop trainer les choses et qui étiraient inutilement certaines pistes, la rencontre de nos héros avec Kyôko et l'enquête de Mizuhara permettent enfin de concrétiser certaines hypothèses, notamment sur les auteurs du vol des 300 millions, sur la possible innocence du père de Yamato, et sur l'implication de Sawada dans l'affaire. Il ne s'agit là que de confirmations d'hypothèses quasiment sûres, mais il était plus que temps qu'elles arrivent, d'autant qu'elles relancent efficacement l'intrigue sur quelques nouvelles énigmes. Qu'est devenu Ryû ? Qu'est-ce que ces pierres trouvées par Yamato et Mizuhara ? Comment relier Sawada, Yûdai Kawasaki et Gunkanjima ? On reste également dans l'attente concernant les futurs méfaits du père adoptif de Taisei, le rôle qu'aura l'inspecteur découvert dans le tome précédent et que l'on revoit ici brièvement, et la fracassante révélation de la dernière page. C'est sûr, cette fois la tension et le suspense sont bien là.

On ne peut pourtant pas dire que ce tome n'est pas entaché par quelques éléments toujours aussi irritants, en tête l'aspect désespérément cliché et caricatural des personnages. Natsumi énerve, tant parfois elle ne semble pas avoir conscience de la situation. La déclaration de Mizuhara tombe comme un cheveu sur la soupe. Kyôko accepte finalement un peu trop facilement de tout (ou presque) révéler. Quant au vieux Suzuki, son comportement de vieux libidineux reste tellement too much qu'il en devient ridicule. Enfin, no comment sur les nouveaux venus, entre les militaires américains qui sont des caricatures de gros bras décérébrés mais gentils, ou Catherine la serveuse américaine aux boobs surdimensionnés qui s'amuse à allumer un peu Yamato... Néanmoins, tout cela n'entache que partiellement un tome efficace, qui apporte enfin les informations et les nouvelles interrogations dont la série avait besoin pour se relancer. Pourvu que ça dure !
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Re: Montage

Message non lu par Koiwai » 30 sept. 2015, 08:46

Tome 10 :

Le neuvième volume de Montage se terminait sur une soudaine révélation importante, qui se voit fort logiquement développée dans la première partie de ce dixième tome : il n'y a pas un seul Sekiguchi, mais deux, dont l'heure est venue de découvrir l'enfance très, très loin d'être heureuse... Que ce soit dans la dégaine des "parents adoptifs" des jeunes jumeaux Sekiguchi ou dans l'"éducation" extrêmement violente qu'ils ont reçue, on ne peut pas dire que Jun Watanabe soit très fin, d'autant qu'il se complaît beaucoup dans des images-choc que l'on pourra même qualifier de faciles à plus d'une reprise. Pourtant, ça fonctionne très bien, car c'est sans doute sur un tel ton qu'il fallait exposer le passé de personnages tels que les Sekiguchi, surtout Jirô qui nous est apparu un nombre incalculable de fois tellement brutal et dépourvu d'humanité dans les tomes précédents ! Ici, nous avons enfin une explication sur ce qui a façonné le caractère dépourvu de repères humains de cet homme et de son frère, à travers des scènes sans concessions et efficaces, le point culminant étant sans doute l'ironique et malsain contraste entre la douce et chaleureuse nuit de Noël avec ses chants bienveillants, et le terrible massacre qui se déroule précisément à cet instant. De même, se dévoile enfin la rencontre avec Shinnosuke Sawada...

Cet aparté terminé, retour à Okinawa, où Yamato et Miku poursuivent leurs recherches auprès de Kyôko Gibson, notre héros en apprenant notamment un peu plus sur le passé de son père... Mais dans l'ombre, une dangereuse menace passe désormais à l'action : Suzuki. Et là, on appréciera les manigances et manipulations du bonhomme, notamment auprès de Kyôko... tandis que l'on restera un peu consterné par le fan-service bien gras et mal placé qu'amène son caractère de vieux pervers (comme on pouvait s'y attendre, la pauvre vache à lait Catherine en fera les frais de manière particulièrement gratuite et inutile... Comme si la série avait besoin de telles ficelles pour entretenir son ambiance).
Néanmoins, Yamato, comme toujours, a pour lui son don pour anticiper le danger et le détecter... Cela sera-t-il suffisant pour berner Suzuki ? Rien n'est moins sûr, au vu des toutes dernières pages qui relancent de plus belle le suspense.

En somme, entre les révélations sur l'enfance des Sekiguchi et les manigances de Suzuki, Jun Watanabe offre un tome qui ne fait pas dans la dentelle, qui reste un brin too much et qui se complaît un peu trop dans un voyeurisme mal placé, mais au-delà de ces faiblesses les petites avancées du scénario et les relances de tensions sont prenantes, et l'on attend également de voir se développer un peu plus les autres pistes très brièvement évoquées (le danger qui devrait planer sur Natsumi et Mizuhara, les investigations de l'inspecteur Madanbashi...).
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Re: Montage

Message non lu par Koiwai » 18 déc. 2015, 13:11

Tome 11 :

Poursuivant leurs recherches à Okinawa auprès de Kyôko Gibson, Yamato et Miku doivent désormais faire face à l'infâme Suzuki, qui tombe enfin le masque face à eux après avoir été pris au piège... Mais nos deux héros peuvent-ils vraiment avoir le dessus sur cet homme brutal et vicieux, qui semble capable des pires bassesses pour mettre la main sur les 300 millions ? La réponse arrive rapidement quand les deux adolescents sont contraints de repartir en cavale suite à l'arrivée de l'inspecteur Madanbashi...

Suite et fin de la confrontation contre Suzuki dans ce onzième volume qui se veut particulièrement rythmé et tendu, que ce soit à travers la menace que représente cet homme abject en tous points, ou la course-poursuite qui s'enclenche à partir de l'entrée en jeu d'une troisième force : la police emmenée par Madanbashi. Et de ce côté-là, pas de problème : une nouvelle fois, Jun Watanabe sait entretenir un certain suspense... Mais cela est-il suffisant ?

C'est loin d'être sûr pour un lecteur un minimum regardant, tant le mangaka accumule une nouvelle fois des petites tares qui tendent à être de plus en plus irritantes. En tête, le rôle de Miku, qui, après 11 volumes, continue d'enchainer des petites boulettes de cruchotte : cette fois-ci, la gourde trouve le moyen de tomber bêtement inconsciente, ou encore a la "bonne idée" de dire le lieu où se trouve l'argent alors que Suzuki git à ses pieds... On devine immédiatement la suite. Et puis, au bout de gros rebondissements qui certes assurent le spectacle mais arrivent de façon trop réglée (l'hélicoptère qui débarque juste où il faut et quand il faut...), on reste consterné, voire hilare face à une mort on ne peut plus ridicule, qui arrive comme ça, telle une "punition divine"... Quelque part, voila qui est à l'image du personnage concerné : totalement too much, et plus ridicule qu'effrayant à force d'avoir été exagéré dans ses tares. Quant à la très vague intrigue autour de l'enlèvement de Catherine (cliché bien exagéré de la serveuse américaine à gros seins) et de Kenny (cliché bien exagéré du black de l'armée américaine, avec le marcel, le mot "muscle" tatoué sur son épaule, et la dégaine de brute gentille), elle est un brin inutile...

Pourtant, à côté de ça, Jun Watanabe distille une nouvelle fois des informations capitales dans son intrigue, qui suffisent à entretenir comme il se doit l'envie de lire la suite. Ainsi découvre-t-on enfin les motivations un peu folles de Taisei, ainsi que ce qu'il est advenu d'un homme jusque là rarement évoqué : Tamotsu Yokomizo, le quatrième compère du braquage... Des informations confirmant que l'auteur semble bel et bien savoir où il va dans son scénario, malgré toutes les voies détournées parfois médiocres qu'il peut prendre. Quant à la fin de tome, elle relance de plus belle les choses autour de certains personnages...

D'un côté, un sens du rythme qui est bien là et de nouvelles informations importantes et intéressantes. De l'autre, toujours ce goût irritant pour des rebondissements très gros et pour les personnages qui deviennent ridicules à force d'être exagérés. Ce onzième volume cristallise à la fois tout ce que l'on peut aimer et tout ce qui peut agacer dans la série.
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Re: Montage

Message non lu par hdix » 29 janv. 2016, 12:28

Je viens de lire le tome 10 et 11 dans la foulée, oui je suis pas en avance, j’étais un peu refroidit par le titre.

finalement cette lecture fut très agréable, effectivement, la tension revient, les choses bougent et ca redevient intéressant.
je passe outre les défauts de clichés, qui se retrouvent de plus en plus partout de toute façon.

j'ai du mal à trouver un seinen de ce genre là auj qui sort du lot.
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Re: Montage

Message non lu par Koiwai » 26 mars 2016, 22:06

Tome 12 :

La menace Suzuki s'est achevée par la mort brutale de ce dernier, et Yamato et Miku peuvent désormais reprendre leurs investigations pour se rapprocher de la vérité concernant le vol des 300 millions. Aux côtés de Kyôko Gibson, au sein de la base américaine qui les place temporairement à l'abri de la police japonaise et notamment de Madanbashi, ils peuvent mieux faire connaissance avec Harry Stanley, l'ancien militaire américain épris de Kyôko et qui les a aidés avec l'hélicoptère, et celui a nombre de choses à leur avouer. Car il s'avère qu'il sait pas mal de choses sur l'affaire des 300 millions, lui qui a eu l'occasion de côtoyer certaines des personnes qui y sont impliquées. Retour en décembre 1968...

Dans un douzième tome essentiellement voué à amener bon nombre d'éclaircissements sur ce qui s'est passé les jours suivant le vol des 300 millions, on pourra trouver un peu gros le fait que Harry ait justement eu l'occasion de côtoyer autant de personnes mêlées à l'affaire, tout comme on pourra trouver curieux qu'il connaisse autant de petits détails sur certains événements, même si Yûdai Kawasaki lui a sans doute raconté pas mal de choses. Mais lui-même n'a pas pu assister à tout...
Reste qu'une fois ces petites facilités passées, on a droit à un tome qui s'avère intéressant à plus d'un égard, puisqu'il amène des informations plus ou moins longtemps attendues, comme le rôle qu'a eu le dénommé Suguro à l'époque, ou, surtout, ce qu'est devenu Ryû, l'ancien amoureux de Kyôko que celle-ci a toujours espéré revoir... L'ensemble se tient, apporte des confirmations parfois prévisibles mais nécessaires, se permet également de consolider les motivations poussant Yûdai Kawasaki à agir encore aujourd'hui, et intrigue à nouveau sur l'enjeu qui se cachait exactement derrière le vol à l'époque, ce qui permet à Jun Watanabe de surfer légèrement sur le contexte de cette fin des années 1960 marquée par les révolutions étudiantes et radicales.

Enfin, en amenant Kyôko à faire un choix important, en offrant un rôle grandissant à Harry, et en voyant revenir à la charge un ennemi important, la fin de tome conclut une partie à Okinawa qui, malgré ses errances pas toujours heureuses, s'achève ici en apportant bel et bien sa pierre à l'édifice tout en préparant une suite qui devrait nous amener jusqu'à l'opposé parfait de la méridionale Okinawa : Hokkaidô !
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Re: Montage

Message non lu par Koiwai » 12 avr. 2016, 09:13

Tome 13 :

Avec l'aide de Harry Stanley, Yamato et Miku se mettent en route pour Hokkaidô, afin d'y percer le mystère d'une note laissée par Suzuki. Mais pendant ce temps, tous les autres individus impliqués dans la sordide affaire poursuivent leurs plans. L'inspecteur Madanbashi ne semble pas décidé à lâcher les choses, porté par sa volonté de mettre tous les coupables derrières les barreaux, tandis que Taisei Suzuki, sur le tombe de son père, découvre une étrange note de rendez-vous laissée par Yûdai Kawasaki...

Pourtant, c'est encore du côté de deux autres personnages que l'essentiel de notre attention se porte en début de tome : Natsumi et Mizuhara, acteurs principaux d'un passage fort, car Jun Watanabe y montre tout ce qu'il est capable de faire en termes de mise en scène et d'ambiance. Alors qu'un rendez-vous à l'atmosphère romantique semble se présenter, c'est tout autre chose qui attend le lecteur. L'aspect quasiment muet de cette séquence, le découpage sublimant l'ambiance, et les angles de vues et visages témoignant de l'ambivalence de Natsumi et de ce que peut ressentir Mizuhara, sont autant de choses accentuant très bien l'intensité, avant que le désespoir n'apparaisse. L'auteur délivre l'un des meilleurs moments de mise en scène de sa série, avec à la clé un événement fort, alors même que le lecteur attentif ne pourra pourtant pas croire ce qui s'est passé, au vu de la très grosse ficelle que le mangaka propose avec le médaillon.

A part ça, que retenir de ce tome ? Hé bien, à vrai dire, plutôt des petites informations visant à préparer la suite, car concrètement il faut attendre la toute fin du tome pour que l'intrigue principale reprenne réellement ses droits. Avant ça, Jun Watanabe offre un petit passage un peu comique mais mignon et assez bien fichu sur la relation de Yamato et Miku qui pourrait prendre une tournure un peu plus sentimentale, bien que ces deux-là restent maladroits, mais les observer dans cette situation est agréable, et apporte un peu d'humour après l'ambiance très dramatique de ce qui a eu lieu juste avant. Puis il s'intéresse également au tueur emblématique de sa série, ce cher flic Sekiguchi, toujours lui, dont on découvre certaines facettes du passé... et certains tourment liés à sa mère, qui permettent de le nuancer légèrement ("enfin !", a-t-on envie de dire). Toutefois, on se demande un peu pourquoi le flashback des chapitres 125 et 126 est balancé maintenant.

Quoi qu'il en soit, avec ce treizième tome, Montage reste sur sa bonne dynamique actuelle et accentue efficacement le tension et l'attente autour de certains événements, surtout dans les dernières pages du volume !
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