Sangsues

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Koiwai
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Sangsues

Message non lu par Koiwai » 21 mai 2015, 13:25

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La fiche sur le site


Tome 1 :

"Le jour se lève... Je remonte le flot des gens qui partent au travail. Je me faufile entre eux et me niche dans l'angle mort de leur conscience. Je me repais du trop-plein de leurs vies."

Tel est le nouveau quotidien de Yôko Sakura. Encore étudiante il y a peu, elle vit désormais dans nos maisons quand nus n'y sommes pas. Invisible aux yeux du commun des mortels, elle possède 7 clés de 7 appartements, qu'elle squatte en journée quand les propriétaires sont sortis, se reposant dans leurs lits, se lavant dans leurs douches, leur chapardant quelques boissons... Elle se croit d'abord seule dans sa situation. Mais elle ignore encore tout des règles de ce nouveau monde parallèle et invisible qui s'est ouvert à elle, celui des "Sangsues", des "Evaporés"...

Première série paraissant en France du jeune Daisuke Imai, Sangsues nous plonge dans un univers teinté de fantastique aussi perturbant que fascinant, où l'on commence par suivre la jeune Yôko dans ses errances diurnes, au gré d'une narration légère et de planches assez blanches, vaporeuses et aériennes, à l'image de la vie un peu dissolue que la demoiselle semble mener. Mais qu'est-elle exactement ? Est-elle morte ? C'est ce que nous découvrirons assez vite au fil de ces graphismes léchés, de ces angles de vue toujours travaillés et de ces plans rapprochés dégageant une certaine sensualité. Le blanc des pages cède alors plus sa place au noir, le trait se fait plus sombre tandis que nous découvrons les origines du malêtre de Yôko qui l'ont poussé à purement disparaître. L'occasion pour l'auteur de mieux présenter son concept, celui d'un monde où l'exclusion sociale, l'anonymat des gigantesques cités grouillantes et les maux familiaux et personnelles poussent les marginaux à vouloir disparaître sans mourir.

A ces prémisses d'une critique sociétale s'ajoute un parfum de thriller qui décolle tranquillement, à partir du moment où Yôko rencontre d'autres personnes comme elle et prend connaissance des règles régissant cet univers invisible. Commencera alors pour elle une quête brutale pour la survie, où il est encore difficile de dire si elle pourra ou non faire confiance aux autres. Et dès que le rythme s'accélère un peu, que la tension se montre, Imai ne perd rien de ses qualités graphiques, enchaine toujours les angles de vues de vue immersifs, les décors plus noirs, et les cases mettant en exergue les parties du visages sanglant toute l'émotion vécue par les protagonistes.

Doucement mais sûrement, Daisuke Imai nous plonge avec efficacité dans un récit à la croisée des genres, porté par des planches où les contrastes noir/blanc et les plans sur les visages ont une importance capitale. Un régal d'ambiance et de mise en scène, qui ne demande qu'à se révéler pleinement maintenant que tout est posé.
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Luciole21
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Re: Sangsues

Message non lu par Luciole21 » 23 mai 2015, 13:10

Un peu plus mitigé pour ma part. J'aime le chara-design des personnages, et le pitch de départ est intéressant, mais ça avance pas, les personnages sont clichés et énervants (surtout le mec, là, son ancien camarade), et c'est trop linéaire pour le moment. Aucune surprise, j'ai oublié l'album aussitôt l'avoir refermé.

[spoiler]Sinon, j'ai pas l'impression que ce soit fantastique, même ne serait-ce qu'un peu, les personnages sont portés disparus, pas morts.[/spoiler]
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Re: Sangsues

Message non lu par Koiwai » 23 mai 2015, 13:54

Luciole21 a écrit :[spoiler]Sinon, j'ai pas l'impression que ce soit fantastique, même ne serait-ce qu'un peu, les personnages sont portés disparus, pas morts.[/spoiler]
C'est précisément pour ça que je trouve que c'est "teinté de fantastique" :mrgreen:

La frontière entre le fantastique et le réel est très floue dans ce tome 1. Concrètement, le simple fait que le commun des mortels ne fasse plus attention à ces gens au point qu'ils deviennent "invisibles/évaporés" et puissent pénétrer dans les maisons sans grosse difficulté, c'est à la frontière du fantastique pour moi.

A part ça, grosse frustration à l'instant en voyant les couvertures japonaises des tomes, carrément plus jolies que celles de l'édition française :|
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Luciole21
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Re: Sangsues

Message non lu par Luciole21 » 23 mai 2015, 19:03

J'ai vu les couv' Jap' aussi, et effectivement elles sont beaucoup mieux :evil:
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Re: Sangsues

Message non lu par Koiwai » 23 mai 2015, 21:40

Et je viens de capter que le titre n'est même pas en collection Sakka.
Visiblement, Casterman semble vouloir toucher un public plus large que le public manga avec ce titre (d'où le changement de jaquette, je suppose).
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Re: Sangsues

Message non lu par Koiwai » 21 oct. 2015, 15:07

Tome 2 :

Alors qu'elle profitait de façon presque insouciante de son nouveau statut de "sangsue/évaporée", Yoko a fini par découvrir certaines des règles régissant le nouvel univers qui s'est ouvert à elle, et elle n'est pas encore au bout de ses surprises en croisant Rin et Wei, des jumeaux chinois qui ont été séparés pendant 18 ans et sont sur le point de se retrouver. Mais pour certaines raisons, ils ont connu jusque là des vies radicalement différentes qui les ont conditionnés, et leurs retrouvailles risquent d'être moins heureuses que sanglantes...

Ces raisons, elles puisent leur source dans une triste réalité que Daisuke Imai s'applique à mettre en exergue : celle des "enfants noirs" (ou heihaizi). Victimes collatérales de la politique chinoise de l'enfant unique, il s'agit des deuxièmes enfants des familles de Chine, mis au monde secrètement, illégalement, et donc voués à une vie peu envieuse : revendus par leurs parents, immigrés clandestins, ils ne pourront être maitres de leur vie, simplement parce qu'ils ne sont pas nés où il fallait. Dans Sangsues, Wei a connu 18 années heureuses. Rin, lui, n'a connu qu'une vie loin de tout amour familial, entre trafic d'êtres humains et prostitution. Et c'est précisément ce manque de repères familiaux et sentimentaux qui le font commettre le pire quand réapparaît devant lui ce frère qui a eu plus de chance que lui.

Si la politique chinoise de l'enfant unique est bien connue, ses conséquences le sont moins chez nous, et le mangaka donc le grand mérite de mettre en lumière un triste réalité... bien qu'il ne fasse que survoler la chose en entrant pue dans les détails, et en se focalisant plutôt sur l'intrigue qui se dessine autour des jumeaux. L'aspect thriller prend le dessus, et si les planches d'Imai restent efficaces grâces à ses angles de vues intéressants et à ses aplats de noir immersifs, il y a de quoi regretter les facilités de cette sous-intrigue assez vite réglée. Les facilités sont assez nombreuses (en tête, le fait que Yoko et Tsukinuma se retrouvent tous deux de leur côté à rechercher Rin, comme par hasard), le focus sur les jumeaux est assez expéditif (notamment le changement qui s'opère en Rin après les paroles de Yoko)... Pour l'instant, le côté thriller/action est loin d'être ce qu'il y a de plus intéressant dans Sangsues.

Reste que cette intrigue a également le mérite d'interroger personnages et lecteurs sur leur statut familial et sur leur vie dans cette société où ils n'ont pas trouvé leur place. Yoko, Rin et les autres n'ont-ils réellement plus nulle part où aller ? Rin ne peut-il se reconstruire ? Yoko doit-elle tenter de revoir cette famille qui semble ne rien avoir à fiche d'elle ? Ajoutons à cela les énigmes grandissantes autour de Tsukinuma (qui est-il exactement ? Que fera-t-il de Yoko ? Quels sont les dessins de la femme lui demandant d'éliminer notre héroïne ?), et l'on obtient un volume qui, malgré les carences de sa sous-intrigue, parvient toujours à nous intriguer grâce à sa mise en lumière de celles et ceux que le société rejette.
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Re: Sangsues

Message non lu par Koiwai » 29 oct. 2015, 16:14

Tome 3 :

Le destin des jumeaux chinois Rin et Wei a replongé Yoko dans une phase de doute. Devenir une sangsue est-il vraiment la meilleure solution pour continuer de vivre dans une société qui semble l'avoir rejetée ? Sera-t-elle capable de vivre en parasite en acceptant les règles établies ? Pour mieux le savoir, il lui faudra retourner affronter ce qu'elle a fui : sa famille, qui ne semble pas inquiet quant à sa mort. Et, surtout, ce père qui lui a fait vivre l'enfer.

Le tome s'ouvre sur un petit jeu de piste bien mis en scène, au bout duquel Yoko, observant celui qui l'a tant effrayée dans le tome 1, pourra renforcer un peu plus sa motivation nouvelle. On ne peut pas rattraper le passé... mais doit-on le fuir pour autant ?
De retour dans la demeure familiale, Yoko se fait à nouveau observatrice, mais pas pour longtemps, car un homme, le tueur en série sangsue Tetris, guette et attend de pouvoir abattre sa proie, non sans jouer avec ses nerfs avant... Clairement, Tetris constitue un méchant horripilant dans sa dégaine stéréotypée de tueur fou, dans sa mentalité de gros sadique, et même dans certaines de ses passions (aaah, le bon vieux cliché du gamer violent). Pourtant, il cristallise très bien, à lui seul, tout ce que Yoko ne parvient pas à accepter dans cette "monde parallèle" qu'est celui des sangsues : le fait que la violence fasse la loi. Et le jeune tueur montre à merveilles cette facette en commettant des actes durs, portés par la mise en scène soignée et implacable de l'auteur. Certaines planches sont glaçantes, font froid dans le dos, et possèdent un impact fort. Les aplats de noir font des merveilles pour entretenir l'ambiance. Et au bout du compte, le lecteur ressent le même malaise qu'une Yoko forcément contrainte de reconsidérer sa situation. Sa famille qu'elle a fuie, son père qui lui apparaît soudainement si différent, l'impact de Tsukinuma sur elle...

Malgré quelques trop gros clichés et heureux hasards (la rencontre de Yoko avec la grand-mère...), Daisuke Imai offre une nouvelle dimension à son récit, fait évoluer son héroïne qui affiche désormais de nouveaux désirs, notamment au sujet d'un Tsukinuma qui devrait visiblement être au coeur du prochain volume.
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Re: Sangsues

Message non lu par Koiwai » 31 mars 2016, 14:42

Tome 4 :

Suite aux événements dramatiques auxquels elle a assisté en retournant dans la demeure familiale, Yoko est revenue à Tôkyô changée, décidée à retrouver la trace de Makoto, alias "Kara", et à lui faire quitter le monde des sangsues. Mais Tsukinuma reste insaisissable, poursuivant sa quête vengeresse, à la recherche d'une "sangsue aux cheveux rouges"...
Pendant ce temps, le policier Yukichi Sato, en enquêtant sur une étrange série de meurtres d'inconnus qui n'étaient pas chez eux, croit de plus en plus en la légende urbaine des sangsues. Il pourrait bien en avoir confirmation en croisant la route de Yoko, le tout sans savoir dans quel univers terrible il est sur le point de mettre les pieds...

La recherche de Kara par Yoko, la quête vengeresse de Kara, les investigations du flic Sato, les manigances de la jolie femme blonde suivant de très près Kara, la soif meurtrière de Tetris : Ce tome se construit autour de plusieurs axes enfin destinés à se rejoindre, et bien que l'on y retrouve les récurrentes petites facilités scénaristiques de Daisuke Imai (par exemple, Sato qui recroise Yoko pile au bon moment pour la voir en possession de ses clés... et bien d'autres), on reste plutôt captivé par la manière dont l'auteur mène son récit, regroupant petit à petit ses pistes, finissant par emmener tout son petit monde dans une spirale où les meurtres, les vengeances et les désirs et tourments des personnages sont la clé. Tandis que l'on découvre des visages comme Pakuchi ou Nanashi, l'heure est surtout venue de prendre connaissance de certains chaînons manquants, essentiellement sur le parcours de Kara depuis son arrivée à Tôkyô 5 ans auparavant, et sur le passé de la belle blonde qui tient tant à lui. Beaucoup de choses s'expliquent alors, et c'est l'occasion pour l'auteur de poursuivre un discret portrait de certaines tares sociétales, ici le dénigrement et les brimades envers les personnes n'entrant pas dans les moules de beauté physique.

Chose très plaisante, Imai ne s'attarde jamais plus que de raison sur ses développements. Il va à l'essentiel sans brusquer son récit et sans chercher à apitoyer le lecteur, que ce soit dans les informations sur les personnages ou dans les scènes d'action. Pas besoin de plus : quelques pages suffisent à chaque fois, car le mangaka entretient parfaitement l'atmosphère rude et glaçante de son histoire en soignant son trait fin, ses angles de vue et ses jeux d'ombre et de lumière (notamment grâce à ses aplats de noir, une nouvelle fois). L'ambiance est là, les choses ne s'éternisent pas, on n'a pas le temps de s'ennuyer et l'essentiel ressort très bien.

Les personnages semblent avoir quasiment fini de se révéler, et la situation est on ne peut plus critique pour certains en fin de tome. Le suspense est là, et le final semble bien parti pour bien boucler les choses. On a hâte de le découvrir.
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Re: Sangsues

Message non lu par Koiwai » 31 mars 2016, 14:42

Tome 5 :

Quand on compare les couverture française de Sangsues conçues par Sakka/Casterman (les jaquettes japonaises sont différentes), on peut se dire que l'éditeur a bien joué son coup, car rien qu'en comparant les illustrations choisies pour le premier et le dernier volume de la série, on ne peut que constater tout le changement qui s'est opéré en Yoko. De jeune fille au regard hésitant et perdu qui semble se laisser ballotter par la vie et la société sur le premier tome, elle est passée sur le dernier volume à demoiselle plus vive et vivante, dotée d'un regard presque inquiétant et, surtout déterminé. Cette détermination, c'est celle de retrouver et sauver Kara, la "karapace vide", ou plus précisément Tsukinuma. Et en cherchant à sauver ce jeune homme dont elle s'est éprise, c'est elle-même qu'elle risque fort de sauver également. Mais sur sa route et celle de Tsukinuma, se dressent toujours de dangereux ennemis.

Dans le précédent volume, nous laissions Yoko en fâcheuse posture, en position de faiblesse face à Billy, l'un des gars de la bande de Tetsu. Mais quand Billy téléphone à son chef et que tombe l'information selon laquelle Makoto est au bord de la mort, touché par des flèches d'arbalète, la jeune fille se métamorphose, comme le laissent efficacement voir les quelques planches de début de tome, ponctuées d'une mise en scène à l'impact fort où l'on retient le regard rond et complètement noir de la demoiselle dans un saisissant effet de zoom. A partir de là, la "nouvelle" Yoko nous régalera jusqu'au bout. Que ce soit en pistant Billy, en découvrant l'identité réelle de la sangsue aux cheveux rouges que traquait Kara, ou en se confrontant une ultime fois au violent Tetris, rien n'entachera sa volonté nouvelle, au fil d'une dernière ligne droite où les angles de vue, les aplats de noir, les contrastes noir/blanc et les décors urbains de Daisuke Imai font des merveilles.

Concrètement, il reste les quelques petites facilités typiques de l'auteur. Et une nouvelle fois, celles-ci concernent essentiellement le policier Satô, personnage qui pourra d'ailleurs apparaître un brin sous-exploité. Mais pour le reste, c'est quasiment du tout bon : entre arrivée des dernières révélations aussi concises que suffisantes et gestion habile des rebondissements, pas le temps de s'ennuyer dans le final de ce glaçant thriller urbain. Mais ce que l'on y retient surtout, c'est l'efficace portrait de ces personnages véhiculant discrètement des maux bien présents de l'étouffante société: la solitude de Nanashi, le sentiment d'abandon de Tetris, l'aspect vide d'un Tsukinuma ayant perdu confiance en lui et s'étant dès lors rabattu sur d'autres personnes qu'il suivait sans plus chercher à penser par lui-même... Il peut être extrêmement difficile de trouver sa place et de s'intégrer en société sans se sentir de trop ou sans aliéner sa pensée, et les sangsues de la série ne sont alors simplement que des exemples de personnes marginales, n'entrant pas dans le moule ou n'ayant pas pu y entrer. A l'image d'autres personnages de la série, Yoko faisait partie de ces laissés pour compte. Mais au fil de la série, au contact de Tsukinuma, de ses parents qu'elle a observés, et de bien d'autres personnages, elle a appris à gagner en volonté, à affronter la vie en face et à se faire entendre, au point de bouleverser quelque peu le monde des sangsues.

Au bout du compte, difficile de reprocher réellement quoi que ce soit à ce final visuellement fort, où Imai concrétise sans rallonge son petit portrait de société tout en offrant un divertissement qui fait le job jusqu'au bout sans s'égarer.
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