nombre de volumes au Japon: 10 (série terminée)
nombre de volumes en France: 10 volumes publiées par vertige graphic aprés 2 autres éditions du tome 1 chez humanoides associés (collection autodafé) et albin michel (sous le titre "mourir pour le Japon")
L'histoire de Hadashi no gen (gen aux pieds nus) s'est le temoinage personnel et authentique de Keiji Nakazawa sur les événements qui se sont déroulés à Hiroshima de quelques semaines avant la bombe jusqu'en 1953
Sa survie et son oeuvre comme un devoir de mémoire:
Keiji Nakazawa est né a Hiroshima en 1939. Ca pourrait etre une information furtuite si ça n'avait pas influencé tout le reste de sa vie.
Son enfance est balayée par la guerre et son père, sa grande soeur et son frere ne survivront pas au bombardement de "little boy", la première bombe atomique lachée sur des civils.
Issu de la génération qui decouvre avec emerveillement "shin tarakajima" (la nouvelle ile au tresor, manga au cadrage revolutionnaire réalisé par Tezuka en 1947), Nakazawa y decouvre comme beaucoup de futurs mangakas un media ideal pour s'exprimer.
Quand en 1968, avec Kuroi ame ni utarete (sous la pluie noire, une histoire que je n'ai pas pu lire mais qui se rapproche sans doute du magnifique film "kuroi ame" de Shoei Imamura de 1989 qui voit la pluie tombée noire chargée des cendres irradiées de l'explosion), il commence a ecrire ses propres histoires, elles parlent naturellement d'Hiroshima.
C'est en 1972 avec "ore wa mita" (je l'ai vu) qu'il raconte son histoire personnelle en un court recit (46 pages) qui le voient passer de 5 à 27 ans. Cette histoire traduite en anglais a été trés largement diffusée aux usa (et même distribuée dans les campus).
devant le succés, Nakazawa entame une version longue et légèrement transposée de sa vie a Hiroshima.
J'insiste sur le terme "sa vie" puisque peu soucieux des évenement hors du Japon, il commet qq bourdes comme d'associé Einstein au projet "Manhattan". Et comparé a "ore wa mita" on assiste a des amenagements dans l'histoire qui ont pour but de dramatiser davantage le recit et d'amener le recit sur le theme du pacifisme.
Le recit stigmatise l'endocrinement des Japonais dés l'ecole éléemntaires, leurs allegence aveugle envers leur celeste empreur doublée d'un patriotisme (racisme envers les coréen) exacerbé par des siecles de protectionisme bien insulaire.
J'en viens aux défauts du récit: bien que les evenements soit on ne peux plus dramatiques, l'auteur en remet souvent une couche bien epaisse (comme cette scene où la mère de Nakazawa qui vient d'accoucher present Hiroshima en flammes au nouveau-né). Les personnages sont souvent raides et pris de frenesie ou d'hysterie dans des situations qui ne le justifie pas. Ces defauts tiennent a la maladresse relative de Nakazawa dans l'expression faciale des sentiments qu'il se sent obliger d'accentuer par tout le langage corporel.
Tout ces défauts sont vite effacés face a la force du recit en lui-même. On est saisis de nausées face a toutes les consequences de la bombe et on a bien du mal ensuite a justifier l'argument "fin de guerre rapide pour sauver nos gi's".
En conclusion
Une histoire forte, un temoignage au niveau humain sur un evenement qui bouleversa le monde.
Les 3 ou 4 premiers tomes (ceux qui retrace "l'avant" et les 2 semaines qui suivent) se place au niveau des grands indispensables au même titre que Maus de Spiegleman sur l'holocauste juif (Spiegleman signe d'ailleurs la preface de l'ouvrage) ou de films comme le "soldat ryan" et "lettres d'iwo jima".
une version dans un format plus petit est prévus par Vertige graphic debut octobre. une bonne occasion à saisir pour decouvrir enfin l'oeuvre d'une vie.