Auteur: Ai Yawaza
Editeur VF: Delcourt
Nombre de volumes: 3 (série terminée)
Type: Shojo
Résumé:
Mizuki, lycéenne de 17 ans, tombe sous le charme d'Adam, un étrange musicien anglais parlant le japonais, et décide de tout quitter pour le suivre. Or, elle est victime d'un accident de voiture sur leur lieu de rendez-vous, à Shibuya, en pleine nuit. Parallèlement, Hotaru, une petite fille encore en école primaire est hospitalisée après avoir été renversée elle aussi, tandis qu'elle cherchait son chat. Les deux filles se rencontrent en rêve, puis dans la réalité. Mais Hotaru est bel et bien guérie et sortie de l'hôpital, alors que Mizuki a complètement perdu la mémoire et est enfermée dans la maison où elle a vécu une semaine avec Adam, sans pouvoir en sortir. Commence alors pour Hotaru et ses amis d'école une grande enquête : qui est cette jeune fille enfermée dans la maison ? Pourquoi est-elle enfermée ? Pourquoi Hotaru est-elle la seule à pouvoir la voir ? Qui est ce fameux Adam ?
Avis:
Voici donc une oeuvre de Yazawa qui diffère de ses autres séries, par un ton plutôt triste, empreint de nostalgie et par son coté fantastique.
Bien qu'une partie des personnages principaux soient des enfants, ce manga est très mature, au même titre que Nana. Fidèle à elle même, Yazawa y fait ressortir le thème de l'art et plus particulièrement de la chanson à travers le mystérieux Adam. Les autres thèmes abordés sont ceux de la famille, de l'amour et aussi de l'enfance, le tout mélangé à du fantastique et raconté de manière poétique. Yazawa décrit donc a travers le regard pur et naïf des enfants les problèmes et les blessures de la vie, le sujet prédominant restant évidemment celui de l'amour.
L'histoire est courte car cette oeuvre n'est composée que de trois volumes, mais n'en est que plus poignante.
Il y a peu d'humour dans Last quarter. En effet cette série se démarque avant tout par la tristesse et le désespoir qui s'y dégagent... sans que ces deux éléments nuisent à la beauté du titre.
Au niveau des graphismes, les dessins sont beaucoup plus murs que ceux de Gokinjo et paraissent beaucoup plus simples que ceux de Nana (je veux dire par là que les personnages n'ont pas des tenues abracadabrantes et des look complètement délirants), ce qui donne peut etre aussi au manga un aspect plus sérieux.
De ce fait, les dessins semblent globalement plus réalistes, et je trouve les visages mieux faits que dans les autres oeuvres de l'auteur.
Conclusion:
Un très beau shojo à la fois mélancolique et fantastique, sans aucune mièverie, qui devrait donc plaire à un public assez large. Une très bonne lecture pour moi en tout cas.