Voici donc le dernier manga en date de Kazurou Inoue, l’auteur de Midori Days.
Tome 1 :
Un jeune garçon se retrouvant dans une pension de jeunes filles, cela ne vous rappelle rien ? Bien sûr que si : en lisant ce premier volume de Love & collage, impossible de ne pas penser à Love Hina. Et cela va jusque dans le caractère des jeunes filles. Ainsi, on retrouve la fille caractérielle qui passe son temps à cogner le héros, la jeune fille rongée par la timidité, la spécialiste du combat et l’alcoolique de service.
Le scénario ne se présente donc pas franchement bien, si l’on rajoute en plus le fait que, comme par hasard, Hachibé trouve toutes les parties idéales dans la même pension, alors qu’il les cherchait depuis des années…
Mais passons cela, et on tombe sur une histoire de fétichisme plutôt originale, même si elle n’est, pour le moment, pas très bien exploitée. Mais n’oublions pas que ce premier tome pose avant tout les bases. Et de ce côté-là, on peut dire que c’est plutôt efficace.
Pour l’instant, le gros point fort de la série réside dans la caractère de Hachibé : celui-ci ne se cache pas et assume totalement sa perversité. De plus, alors qu’il est habituellement lâche, il disjoncte totalement dès que quelqu’un ose s’en prendre aux jeunes filles, et plus précisément à la partie de leur corps qui l’attire. Ce qui, bien entendu, va apporter de nombreuses scènes comiques.
Ce premier volume comporte de nombreux défaut, mais au-delà de ceci, plusieurs éléments laissent présager une suite plus intéressante.
Comme souvent, Kurokawa nous offre une édition convaincante. La qualité d’impression et le papier utilisé sont très bons, la traduction également, et les différentes polices utilisées collent parfaitement selon les passages.
Tome 2 :
Les éléments rappelant Love Hina s’effacent petit à petit avec ce deuxième volume.
Hachibé va faire la connaissance de nouveaux personnages aussi délirants et pervers que lui : un homme passé maître dans l’art du fétichisme, ainsi qu’un maniaque des lunettes. Enfin, notons l’entrée en scène d’une jeune fille orgueilleuse et assez spéciale, mais qui possède elle aussi un atout qui va faire craquer Hachibé…
Inutile de préciser que l’arrivée de ces nouveaux personnages est propice à une succession de gags idiots et hilarants. Inutile également de dire que l’humour n’est pas toujours de très bon goût. Cependant, on ne tombe jamais dans la vulgarité, et ce volume se révèle plaisant à lire si l’on aime l’humour idiot et pas très fin, même si celui-ci n’est pas toujours bien amené.
Tout comme le premier volume, ce deuxième tome réserve également son passage se voulant plus émouvant, lorsqu’on en apprend plus sur le passé de Tsubame.
Avec ce deuxième volume, Love & collage commence à révéler réellement son potentiel. Espérons que la suite continue dans ce sens.