Série en 6 volumes éditée par 12Bis.
Résumé : Kôji Shima est un jeune homme qui peine à trouver un job. Ses recherches d’emploi le mènent dans le quartier Tokyoïte d’Akihabara, où il découvre le monde des «Otakus», des «Cosplayeuses» et des bars où les serveusessont déguisées en soubrettes sexy. Il y fait la rencontre d’un groupe d’adolescents qui ont pour mission de gérer un site internet dont le nom est «Le garde du corps de Yui».
Ce site a pour vocation de protéger le quartier d’Akihabara et ses habitants de tous les problèmes générés par d’éventuels «hackers» mal intentionnés. Kôji, grâce à ses compétences informatiques hors normes, va tout naturellement intégrer cette équipe et donner ainsi un sens à sa vie.
Kôji Shima est un pro de l'informatique. Après avoir trop jouer au hacker dans sa vie d'Hikikomori, il a du mal à trouver un job. Mais surtout, il lui est difficile de communiquer avec les autres. Perdu dans le quartier tokyoïte d'Akihabara, temple de l'électronique et de la culture Otaku, il va faire la connaissance d'un petit groupe de marginaux qui vont lui faire reprendre confiance en lui.
Comme « Genshiken » ou « Bienvenue à la NHK », ce titre se présente comme une mise en abîme du lecteur. La série nous propulse très vite dans l'univers décalé de ce quartier : Maid cafés, figurines sexy, cosplayeurs, jeux vidéo. Mais c'est vraiment du côté de l'informatique que se place le titre : les héros développent un nouveau programme d'intelligence artificielle, qui leur sera volé et qu'ils devront récupérer, quitte à retrouver le concepteur du code source dans un univers virtuel! Nos quatre personnages principaux sont peu conventionnels et représentent chacun une facette de la culture Otaku. Ils ont dès le départ une personnalité propre et très marquée. Mais tous autant bizarres qu'ils paraissent, ils s'acceptent comme ils sont. Par exemple pour Taiko, rien ne vaut les figurines. On assistera notamment dans ce tome à la réalisation d'une statuette, avec la création d'un contexte complet autour d'elle. Mais aussi au mépris des japonais pour cette jeunesse qui se réfugie dans l'imaginaire, refusant un monde insipide et routinier. Jeunesse qui au final contribue, de près ou de loin par son travail, à les divertir. Le côté commercial est également présent : Akihabara@DEEP reste une petite société indépendante, gérée par des passionnés, qui se fera bien vite agressée par le géant du marché.
Le dessin de Makoto Akane n'a rien d'exceptionnel mais il confère une identité propre à la série. Le trait et la mise en page sont clairs mais certains visages sont parfois ratés, disproportionnés, surtout de profil, même si parfois cela semble volontaire (pour le pdg de Digicapi). Le scénario est signé Ira Ishida qui s'est déjà intéressé à un autre quartier de Tokyo dans « Ikebukuro West Gate Park ». Il semble aimer autant sa ville que ses personnages et nous surprend agréablement à la fin de ce premier tome.
Akihabara@DEEP s'impose d'entrée comme un titre très original, le plus intéressant parmi les premières licences acquises par les éditions 12Bis.