DNA²

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!

Que pensez vous de DNA²?

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Bon manga
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Sympathique, à la rigueur
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Drazorback
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DNA²

Message non lu par Drazorback » 18 juin 2008, 17:39

DNA²
Masakazu Katsura
Tonkam
Série en 5 tomes (finie)


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Dans un futur apocalyptique (enfin, vaguement), la Terre est surpeuplée et la situation intenable. L'agent Karin est alors envoyée dans le passé pour résoudre le problème en injectant au fauteur de trouble un produit stérilisant. En effet, Junta -pourtant un jeune garçon timide qui ne peut s'empêcher de vomir en présence de la gente féminine- semble destiné à devenir le Méga Play Boy et à faire 100 enfants à 100 femmes différentes, étant ainsi l'élément perturbateur déréglant le cycle des naissances. Mais par erreur, au lieu de corriger son supposé état de Méga Play Boy, Karin se trompe et injecte à Junta ce qui fera de lui l'ennemi public n°1...
Entre Tomoko, fille qu'il vient de rencontrer et qui lui fait du gringue, son amie d'enfance secrètement amoureuse de lui, Ami, et Karin -attirée malgré elle par l'ADN du Méga Play Boy- le coeur de Junta balance... Entre la promesse charnelle incarnée par Tomoko, l'amour platonique d'Ami et l'attirance fantasmée pour Karin, que choisira Junta?

Une lutte interne

Junta n'est pas pleinement atteint par l'injection d'ADN qui le transforme en méga play boy lorsqu'il entre en colère. Ainsi, et cela semble être cher à Katsura, DNA² narre avant tout la lutte interne à Junta entre l'amour physique et l'amour spirituel -ou véritable. Junta fait en effet rapidement la promesse à Karin de maitriser ses transformations en Méga Play Boy, étant dans lequel il ne se contrôle plus et devient un véritable tombeur en même temps qu'un coureur de jupons. Les principaux personnages féminins présentés représentent ainsi une certaine vision de l'amour.
On notera par ailleurs une vision de l'amour assez particulière: présentée dans un premier temps comme une simple compatibilité génétique. Les sentiments pourraient n'être que la concordance d'ADN, et l'ADN du Méga Play Boy serait tel qu'aucune fille -ou presque- ne pourrait y résister. Cette vision de l'amour est toutefois vite contrebalancée par le souhait de Junta de résister à la tentation du Méga Play Boy et de chercher l'amour véritable. L'histoire avec Kotomi -fille connaissant le même problème de timidité maladive à l'égard des garçons- déclenchera ainsi une lutte chez Junta qui devra contrôler au mieux le Méga Play Boy qui sommeille en lui afin de ne pas succomber à la tentation de la chair. On a donc tout de même une vision assez normative de ce que doit être l'amour dans la mesure où sexualité et sentiments semblent dissociés entre deux personnalités opposées...

Un fort potentiel parodique?

De par son design déjà, il semble plus qu'évident que la transformation de Junta en Méga Play Boy est une référence aux Super Sayen de Dragon Ball. Seulement, au lieu de se déclencher par la colère, le pouvoir se manifeste ici dans les situations les plus propices pour draguer une fille. Cette transformation plus que cocasse prête à rire autant qu'elle contribue au déroulement de l'histoire. L'image du Méga Play Boy, prise au second degré, constitue un gag efficace pour tout fan de Dragon Ball. Seulement, au delà du côté légèrement ridicule, cette transformation confère des pouvoirs extraordinaires (téléportation, décharges d'énergie, forces accrues) à Junta, qui sera parfois sérieusement amené à se battre. Aussi, au delà de la simple parodie, s'agit-il sans doute d'un hommage à Toriyama.
En plus de cette transformation, DNA² a ceci de particulier qu'il s'agit d'un détournement des codes classiques de la science fiction (voyages temporels, manipulation génétique) à des fins humoristiques. La menace terrestre ultime semblant être... la drague! Au delà des invraisemblances scénaristiques: DNA² tient le pari de présenter sous le trait de la science fiction classique une oeuvre assez déjantée.
En outre, en terme d'humour, on notera la présence de gags à répétition: les vomissements de Junta. La scatophilie prend toute son ampleur lorsque Junta se décide à aider Kotomi à ne plus avoir peur des garçons et à maîtriser... ses pets. Lourdingue pour ceux que ce genre d'humour n'amuse pas vraiment -j'en fais partie-, sans doute amusant pour les adeptes du pipi-caca. On attend un sommet du genre dans le tome 1 (Tomoko et Junta dans la cabine d'essayage).

Un condensé de genres

Mais là où DNA² semble tout à fait atypique c'est dans sa capacité à mélanger des genres et des registres tout à fait différents. Les amateurs de comédies sentimentales apprécieront le suspense entretenu jusqu'au bout quant au choix final de Junta. Les amateurs de nekketsu (shonen axé combat) trouveront sans doute intéressantes les scènes de baston, très bien découpées. On reste toujours entre deux eaux, entre comédie pure et histoire sérieuse (notamment sur la fin). D'ailleurs, même traités de manière aussi dérisoire certains thèmes gardent une certaine actualité: le contrôle des naissances, par exemple.
De plus, Katsura puise vraisemblablement son influence en dehors du domaine du manga. La découverte par Ryuji d'un nouveau pouvoir et sa transformation en "bad" super héros dévoile ainsi le goût du mangaka pour les comics. Avec un final proche de la Belle et la Bête! De même, au final, l'œuvre prend une tournure plus sérieuse avec un dénouement dans l'idée d'une intrigue politique inattendue. En l'espace de seulement 5 volumes, Katsura a su diversifier les ambiances, produisant ainsi une oeuvre sur le fil: susceptible de plaire un peu à tous, mais énormément à peu.
Le trait de Katsura, toujours aussi typiquement manga, (un héros viril, courageux et classe, tout en restant concerné par ses problèmes d'adolescent), des jeunes filles sexy aux yeux expressifs (sans tomber dans la caricature) est servi par une minutie et un certain soin du détail. La mise en page, très claire, sert au mieux l'histoire mais reste proche d'un découpage relativement old-school, peut être un poil moins dynamique.

Conclusion

En somme, DNA² est un condensé du style Katsura. Mélant comédie sentimentale, humour potache, science fiction et scènes d'actions efficaces, DNA² est une oeuvre courte mais multiforme. En 5 tomes, Katsura offre un panorama assez détaillé de ses capacités: décrire les sentiments amoureux à l'adolescence (I's), soutenir le rythme par l'action (Zetman) tout en gardant sa particularité: son humour gras et son trait légèrement pervers (de son propre aveu, ce que dessine le mieux Katsura ce sont... les fesses).

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Gwen
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Re: DNA²

Message non lu par Gwen » 19 juin 2008, 20:55

J'avais failli me l'acheter celui-là mais au final, malgré les supers dessins, j'ai laissé tombé car l'histoire me paraissait trop bidon. Autant j'aime bien les trucs fun et con, mais là le coup du mega playboy, c'est trop pour moi.

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Kay
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Re: DNA²

Message non lu par Kay » 20 juin 2008, 17:20

A la base, l'idée n'est pas mauvaise et les personnages attachants (même si on retrouve les stéréotypes des héroïnes de Katsura) mais rien à faire, la mayonnaise ne prend pas.
Sympathique mais sans plus, heureusement que c'est une série courte...
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Re: DNA²

Message non lu par né un11septembre » 20 juin 2008, 19:15

j'ai pris la série au moment de sa sortie (au temps ou il n'y avais pas plus de 30 sorties par mois).
c'est pas la meilleur serie de Katsura, ni celle que j'ai le plus relue mais je me suis bien amusé à la lire.

c'est juste une série qui a maintenant du mal a rivaliser avec la masse de sorties actuelles.
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oyooooo
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Re: DNA²

Message non lu par oyooooo » 20 juin 2008, 22:00

Une série sympa, même si ce n'est pas la meilleure de Katsura.
C'est vrai que si ça avait duré plus longtemps ça serait devenu ennuyeux mais l'idée est quand même intéressante.
Ma collection.
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Drazorback
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Re: DNA²

Message non lu par Drazorback » 21 juin 2008, 13:38

@Gwen: niveau parodique, c'est toujours plus marrant que la plupart des parodies officielles qui polluent le marché en ce moment. Et puis DNA n'est pas que "fun et con". Enfin pas beaucoup plus que les autres Katsura... A prendre au second degré quand même, le coup du méga play boy.

Puis dans le genre pervers-qui-s'assume-pas-trop, je trouve ce genre de manga autrement plus jouissif que Love Hina et consorts... Avec un côté plus délirant et un dessin autrement plus soigné... Après je suis d'accord avec vous: une série sympathique mais pas un must have non plus.
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cephir
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Re: DNA²

Message non lu par cephir » 22 juin 2008, 16:11

Que dire....un classique sans être culte je pense. Mais à connaitre car assez sympathique tout de même ^^ L'anime comporte une très joli BO mais visuellement rivalise difficilement avec la version papier.

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Gwen
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Re: DNA²

Message non lu par Gwen » 23 juin 2008, 10:40

Drazorback a écrit :@Gwen: niveau parodique, c'est toujours plus marrant que la plupart des parodies officielles qui polluent le marché en ce moment. Et puis DNA n'est pas que "fun et con". Enfin pas beaucoup plus que les autres Katsura... A prendre au second degré quand même, le coup du méga play boy.
Bien sûr, mais perso, c'est un peu "too much" pour moi vu qu'à la base je ne suis pas fan de parodies.

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titali
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DNA²

Message non lu par titali » 17 janv. 2012, 13:04

DNA² tome 1:

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Qui ne connaît pas Masakazu Katsura ? Mais oui, vous savez l’auteur de Zetman, d’I’s ou encore de Video girl aï. Et bien à côté de tous ces poids lourds, il a eu l’occasion de faire de plus petites séries, notamment DNA² !

En rencontrant par hasard une fille dénommée Tomoko, Junta Momonari se retrouve invité dans son appartement, et la jeune fille a bien l’intention d’utiliser ses charmes sur notre pauvre héros. Mais c’est sans compter la nature-même de celui-ci, c’est-à-dire que lorsqu’il approche de trop près une fille, il ne peut s’empêcher de sentir un goût âcre de vomi remonter son œsophage. Ce qui est une vraie malédiction pour Junta, qui est loin de détester tout ce qui se rapproche de loin ou de près à une fille. Voué normalement à subir cette malédiction toute sa vie, voilà que débarque une fille du futur, Karin, qui a pour mission d’empêcher le mega playboy de faire des enfants à 100 femmes, ce qui bouleversera à jamais la destinée de notre héros.

Il va sans dire qu’il y a de quoi être dépaysé avec autant de bizarreries, cependant étrangement la pilule passe assez bien. Masakazu Katsura ne tourne pas autour du pot, et place rapidement toutes les bases de l’intrigue. Par contre, on pourra être un peu déçu du fait que les personnages paraissent très stéréotypés, et aucun protagoniste n’y échappe malheureusement. L’histoire et les thèmes véhiculés qui sont, n’ayons pas peur, peu banals et pas mal extravertis (le garçon qui vomit, l’homme qui a fait des enfants à plus de 100 femmes, …), ainsi que les personnages stéréotypés, auraient pour conséquence de faire fuir le lecteur, qui pourrait avoir l’impression d’assister à une immense blague. Toutefois si l’on suit le volume sans arrières pensées et sans préjugés, la lecture, bien qu’originale, paraîtra fluide et même captivante. Entre une Karin qui frôle la maladresse absolue et la drôlerie, les transformations de Junta en playboy et les situations peu crédibles mais très amusantes, le lecteur aura de quoi s’amuser et se divertir. L’auteur ira même jusqu’à faire un fameux clin d’œil vers la fin du volume au mythique Sangoku de Dragonball, version méga playboy bien sûr, dans une bagarre assez bien réalisée et haletante. Quand on regarde en prenant de la distance, ce clin d’œil n’est pas vraiment étonnant, puisque Katsura et Toriyama sont de grands amis.

Pour ceux qui cherchent du concret et du sérieux, la lecture pourra déstabiliser. Mais malgré cela, il faut avouer que le mangaka a de l’audace, c’est ce qui plaira ou pas, en nous proposant une histoire tout à fait déroutante et décalée, comme s’il s’amusait à jouer avec les codes du genre nekketsu et harem.

En plus de cela, il faut rajouter un trait katsurien très agréable et détaillé, certes on est encore loin de la maîtrise qu’il a dans Zetman (normal puisqu’il était encore à ses débuts). Et il ne se lésine pas quand il s’agit d’imaginer tous les objets et équipements qui viennent du futur, qui font assez mouches.

Du côté de l’édition, on pourra déplorer un papier fort rigide, qui embêtera beaucoup lors de la lecture du tome. Sinon en fin de volume, le lecteur profitera d’illustrations en noir et blanc de quelques personnages qui apparaissent dans ce volume.

En conclusion, à la lecture de cet opus, certains adhèreront d’autres non. Néanmoins, il reste incontestable que Masakazu Katsura nous propose un récit efficace et original où l’ennui n’est pas de ce monde. Donc ne pensez à rien, et divertissez-vous tout simplement !
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titali
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Re: DNA²

Message non lu par titali » 28 janv. 2012, 15:29

DNA² tome 2 :

En se transformant en super mega playboy, Junta a su sauver bon nombre de gens, dont notamment Ami, son amie d’enfance. Karin qui est à l’origine de tout ce fiasco, n’a réussi qu’une seule chose dans ses différents objectifs : se faire détester par Junta lui-même. Malgré ce succès, la jeune fille est loin de s’en réjouir, alors que c’était ce qu’elle voulait à la base… Pendant ce temps, sans que notre héros ne le sache, pas mal de filles ont été séduites par sa transformation en mega playboy, ce qui risque de ne pas être de tout repos pour la suite des événements…

Après nous avoir offert un combat épique dans le précédent volet, on aurait pu penser que Masakazu Katsura aurait pu repartir sur des bases plus calmes dans ce second tome. Et bien pour notre plus grand plaisir, ce n’est pas le cas. C’est ainsi qu’on assiste à une déferlée de sentiments de divers personnages, qui n’ont rien en commun, pourtant ce sont précisément tous ces ressentis qui vont amener à un certain résultat. Un résultat qui déclenchera un grand rebondissement dans le récit. Ainsi dès le début, l’auteur montre tout son talent dans la gestion de sa narration et de ses personnages.

Par ce nouveau bouleversement scénaristique, le récit prend un second souffle plein d’enjeux, avec la naissance d’un nouveau rival dangereux, mais digne de ce nom pour notre mega playboy. Pendant ce temps, l’erreur fatidique de Karin qui aurait dû entraîner sa « peine de mort », va se solder par un partenariat entre elle et Junta. Ce qui sera bien vital pour la suite des événements, vu le danger imminent d’un adversaire en constante évolution et amélioration.

Sans tomber dans l’excès et le ridicule, le mangaka arrive non sans peine à nous donner un récit mêlant habilement relations amoureuses, humour et nekketsu (c'est-à-dire rivalité, pouvoirs, combats, …). Tous des thèmes qui sont à la base contradictoires et incompatibles entre eux, c’est pourquoi si on les mélangeait, cela pourrait donner un rendu assez mauvais. Toutefois, l’auteur nous prouve qu’il est capable de mêler tous ces thèmes en un rendu, certes original, mais fort dynamique, réussi et captivant.

Du côté des dessins, Masakazu Katsura est capable de varier son dessin et son trait en fonction des thèmes véhiculés, ainsi il n’hésitera pas à rendre une fille des plus sexys et des plus attirantes lors de certaines situations ambigües voire coquines ; ou faire exprimer sur le visage de ses personnages des sentiments intenses tels que l’attirance, la jalousie, la tristesse, la colère, … ; ou encore nous remettre des planches d’action pure fluide et facile à comprendre. Le mangaka n’est encore qu’à ses débuts, mais il fait déjà preuve d’une maitrise déconcertante sur tous les codes artistiques du monde du manga.

Pour ce qui est de l’édition, il faudra encore déplorer un papier dur, donc difficilement pliable, avec des risques de pages détachables.

En conclusion, c’est avec un grand talent artistique et de narrateur que Masakazu Katsura nous offre un volume extrêmement riche, de par tous ces thèmes qu’il aborde, et captivant, qui pourra plaire à un large public ; les fans d’action, de suspense ou encore de relations amoureuses, ou tout simplement les amateurs d’ecchi… Donc n’ayez pas peur, et dégustez cette minisérie pleine de promesses !
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