Après un arrêt de parution chez J’ai lu qui avait laissé les lecteurs sur leur faim, Eagle, le manga de Kaiji Kawaguchi, nous revient en France dans la collection Sakka de Casterman.
Tome 1:
Takashi Jo est un jeune journaliste qui vient de perdre sa mère et ne connaît pas son père. Celui-ci se retrouve chargé de suivre la campagne électorale de Kenneth Yamaoka, un avocat américain d’origine japonaise, pour le poste de président des Etats-Unis.
Kaiji Kawaguchi reste ici dans son domaine de prédilection, à savoir les intrigues politiques. Ainsi, le scénario va nous permettre de découvrir un peu les dessous des élections, tout en nous faisant suivre la progression de Kenneth et Takashi. Le lecteur est également invité à se poser quelques questions. Quelles sont les réelles motivations de Kenneth ? Pourquoi a-t-il choisi Takashi comme journaliste attitré de sa campagne ? Un lien unirait-il les deux hommes ?
Nous avons donc affaire, comme souvent chez Kawaguchi, à un scénario intéressant, porté pas un certain suspense et deux personnages charismatiques.
Au niveau des dessins, là aussi, on reconnaît bien la patte de l’auteur. Son coup de crayon, qui offre à certains personnages des physiques assez caricaturaux, ne plaira pas à tout le monde. De plus, on notera quelques problèmes de proportion par moments. Cependant, on ne peut que constater la facilité avec laquelle le mangaka offre des passages épiques, portés pas une excellentes mise en scène, même si celle-ci est parfois exagérée.
Au final, ce premier volume est prometteur.
L’édition de Casterman est honorable. La traduction est bonne, la qualité d’impression plutôt satisfaisante, et le tout est proposé à un prix assez faible pour du Sakka, le même prix que Bobobo-bo Bo-bobo, à savoir 5,95€. Reste la couverture, qui n’est pas vraiment accrocheuse, malgré son titre aux reflets argentés.
Tome 2 :
La route de Kenneth Yamaoka vers le poste de président des Etats-Unis continue. Et pour arriver à voler des voix à Albert Nore, son concurrent au sein du parti démocrate, tous les coups sont permis. De son côté, Takashi continue son travail et, petit à petit, il en apprend plus sur Kenneth. Cependant, sa fonction de journaliste l’oblige à rester neutre, ce qui sera encore plus difficile lorsque l’amour va venir s’en mêler…
Dans ce deuxième tome, nous découvrons encore un peu plus les rouages de la politique américaine, tout en suivant l’évolution des personnages. Ainsi, Kenneth et ses compagnons font preuve de motivation et de détermination, tandis que Takashi continue de découvrir le milieu des politiques. De plus, l’histoire d’amour qui semble naître entre Takashi et Rachel pourrait bien rajouter du piment par la suite.
Au final, le thème de la politique n’est jamais rébarbatif durant la lecture, et ce deuxième volume est aussi plaisant que le premier.