Edité par Panini (France) et Kadokawa (Japon)
Découvrez enfin en France le second volet de la trilogie de Blood the last Vampire, suite du célèbre film d'animation de Mamoru Oshii. Dans ce manga au style nerveux et sombre dessiné par Benkyo Tamaoki, Saya, la chasseuse de Vampires, se retrouve face à sa sœur jumelle, Maya, reine des terribles Chiroptèriens. Maya détient des secrets qui pourraient changer le cours de la guerre entre les Humains et les Vampires. Source Panini.
Blood, the last Vampire est a l'origine un anime (oav) réalisé par Hiroyuki Kitakubo et produit par les studios I.G en 2000, le tout supervisé par le créateur de la saga : Mamoru Oshii !
Le succès de cette oav de 48 minutes fut tel, qu'il permit a ses créateurs de développer l'univers de Blood sur plusieurs médias: série TV, roman, mangas et bientôt un film live.
Mon avis: Le manga se situe en 2002, 50 ans après les événements évoqués par l'anime.
On y retrouve Saya au prise avec une bande de Chiroptèriens enlevant des jeunes filles en plein centre ville.
En lisant ce manga, la chose que j'attendais le plus était, bien entendu, d'en découvrir un peu plus sur Saya et ses origines. Qui est-elle ? Pour qui travaille-t-elle ? Et dans quel but ?
Même si la version papier est un peu plus explicite que l'animée, celle-ci n'apporte malheureusement pas toutes les réponses et,pire, souleve de nouvelles interrogations.
L'auteur préfère nous laisser dans l'interprétation quand a la vraie nature de l'héroïne.
Espérons que les autres séries a venir seront plus explicites de ce point de vue.
Hormis cette petite frustration, la chose qui m'a interpellée, c'est la relation qu'entretient Saya avec ses employeurs.
Dans l'anime Saya collabore avec un certain David, qui est apparemment un homme de l'ombre, sans doute employé par le gouvernement et qui fourni toute la logistique a notre chasseuse de vampires.
Bien que Saya ne soit pas très expansive, on arrive a desseller une certaine complicité réciproque.
Dans le manga, les hommes remplaçant David (toujours vivant, mais a la retraite) sont beaucoup plus distants, voir méchants, avec elle. Ils donnent l'impression de la traiter comme une bête, un mal nécessaire pour éradiquer ces monstres, dont en définitive elle fait partie, du moins a leurs yeux.
Tout cela donne du relief au parcours de Saya.
Vivant depuis plus de 200 ans, elle a du travailler avec plusieurs groupes, tantôt compréhensifs, agressifs, rigoureux ou laxistes, mais toujours dominants, lui demandant de les assister dans la traque de ces monstres, pas si différents d'elle, a bien y regarder.
Beaucoup de questions et de tourments doivent traverser l'esprit notre chasseuse, qui fait d'ailleurs l'ouverture du manga avec ces quelques mots : " Je voudrais que ça s'arrête ...".
Techniquement, Benkyo Tamaoki s'en sort plutôt bien.
Le dessin, bien que pauvre en arrières plans, rempli ses fonctions correctement sur les combats : lisibles et très sanglants !
On notera aussi qq scènes de sexe lesbiennes, plutôt malsaines qui renforcent le coté sombre du récit.
Au final une oeuvre indispensable pour tout fan de l'univers "Blood, the last Vampire", qui donne certaines clés de compréhension tout en prolongeant le mystère.
Pour les autres, il faudra aimer les histoires de vampires teintées de scènes érotiques glauques.
Tome 1 : Avec cette nouvelle série, nous retrouvons Saya dans le Japon d'aujourd'hui.
Amnésique depuis un an, celle-ci est placée dans une famille d'accueil, où elle essaye de s'intégrer, entourée de ses deux nouveaux frères, Kai et Riku.
Au bout de dix minutes de lecture, je dois avouer que j'étais plutôt perplexe.
L'amnésie de Saya permet en effet a l'auteur de redéfinir le personnage.
Fini la chasseuse froide et précise présente dans l'anime, le one-shot édité chez Panini ou encore dans "La nuit des prédateurs", le roman de Mamoru Oshi.
Ici Saya campe une lycéenne lambda toute gentille, voir même candide, et ceci associé a un chara-deisgn de l'héroine quelque peu différent, m'a vraiment déstabilisé.
Heureusement pour nous, elle va peu a peu commencer a retrouver sa mémoire et, lors de son premier affrontement contre un chiroptère ( appelé mousse (?) dans cette série), son regard et son attitude de tueuse remonte vite a la surface.
Pour la suite, le mangaka déroule pour nous amener sur un petit cliffhanger sympathique qui me fait déjà languir la suite.
Techniquement, le dessin est réussi sur les scènes de combats, mais assez banal pour le reste, rien de transcendant, mais rien de gênant non plus.
En définitive, une bonne entame pour cette série, mais au vu de ce qui est abordé dans ce tome 1 et de la longueur de celle-ci (5 volumes), il est fort a parier que peu de mystères nous seront dévoilés.
J'ai tout de même espoir ...