VAIROCANA
Résumé:
Le prince du territoire de Szak, Iska, a été trompé et a par mégarde libéré un monstre des temps anciens, Nue, en volant le katana qui l’avait scellé pendant 400 ans ! La première victime du monstre sera le père d’Iska !
A cause de son action, Iska se retrouve également maudit par un pouvoir maléfique... Bien décidé à rattraper sa faute, Iska va devoir s’embarquer dans un voyage dangereux avec le katana volé, bien décidé à poursuivre Nue jusqu’au bout du monde et lui faire payé ses péchés.
Les légendes racontent que la seule arme qui peut tuer Nue est bien le fameux katana "Yukihira" qui a été fabriqué par un démon du clan Temma. Dans ce premier tome, Iska va donc essayer de trouver leur village afin d’y apprendre plus sur Nue...
Avis (premier volume):
Réalisé par une auteure japonaise, Vairocana se distingue d'emblée des autres titres du catalogue Shogun, réalisés par des auteurs francophones. Ce manga n'est pas encore édité au Japon et se destine donc uniquement, en tout cas pour l'instant, au marché francophone.
L'histoire nous plonge dans un univers médiéval / fantastique où les hommes cohabitent avec des spectres, qui sont des êtres pouvant revêtir une apparence monstrueuse. Nous découvrons le prince Iska, qui a réveillé sans réellement le vouloir le démon millénaire Nué. Pour expier sa faute, notre héros parcourt le monde en vue de réparer une épée qui va lui permettre de sceller le pouvoir du démon légendaire, avant que ce dernier ne dévaste la Terre...
Vairocana est une œuvre plutôt sympathique à lire. Les protagonistes sont assez intéressants, notamment Iska dont le corps cohabite avec une entité belliqueuse à l'origine indéterminée, qui se réveille lorsque notre héros est en danger.
Les tribulations d'Iska suivent une logique déterminée qui va s'acheminer par pallier. Ainsi dans ce premier tome le prince doit trouver un forgeron capable de réparer l'épée. Bien évidemment, de nombreux obstacles, ainsi que des rencontres fortuites, vont émailler son parcours!
Concernant la trame principale, des zones d'ombre subsistent et le scénario ne se voit éclairé que petit à petit, par le biais d'un récit elliptique. Ainsi les évènements relatifs à la libération du démon Nué ne nous sont révélés que vers la fin du tome.
Le style graphique est plutôt agréable mais devient parfois brouillon lors des scènes d'action. Le chara design reflète quant à lui clairement le Japon médiéval. Niveau bestiaire, on notera que les monstres s'inspirent clairement du folklore nippon, tout en ayant parfois des influences relatives à la science-fiction.
En définitive, ce premier opus de Vairocana se lit bien. Le héros est attachant et le scénario reprend bien les codes du genre. Néanmoins, à trop vouloir introduire son univers et les personnages dans lequel ils évoluent, Moa Hato en oublie de donner du rythme à son récit, qui devient un peu longuet parfois. J'espère donc que le prochain tome sera plus nerveux, comme tout bon shonen qui se respecte!
Note:
Difficile de classifier Vairocana! Le titre est en effet réalisé par japonaise mais destiné au marché francophone. Étant donné que notre mangathèque shonen contient un bon nombre de titres et que Vairocana est publié en France par les humanoïdes associés, éditeur spécialisé dans le franga, j'ai choisi de le classer en tant que "Global Manga".