Saiyuki/Saiyuki Reload

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Wang Tianjun
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Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Wang Tianjun » 08 févr. 2009, 08:07

The Legend of the Western Journey into Danger

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SAIYUKI
Fiche technique :
  • Auteur : Kazuya Minekura
  • Editeur VF : Panini Comics
Pour des raisons de changement d'éditeur au japon, la série est divisée en deux séries : Saiyuki et Saiyuki Reload
  • Saiyuki :
    • Editeur VO : Dans un premier temps ENIX, puis réédité ensuite par Issaisha
      (Les couvertures françaises correspondent à la réédition)
    • Nombre de volumes VO/VF: 9
    • Série terminée.
  • Saiyuki Reload :
    • Editeur VO : Issaisha
    • Nombre de volumes VO : 10 (Terminé)
    • Nombre de volumes VF : 7 (En... cours ?)
L'histoire
L'histoire commence au Togenkyo, paradis terrestre où coexistent deux races, les Humains et les Yokais (monstres), ayant appris à vivre en harmonie. Jusqu'au jour où les Yokais se mettent brusquement à attaquer les Humains. Ce changement de comportement est lié à des ondes négatives venues de l'Ouest, produites par un mélange tabou de science et de sorcellerie, afin de faire revivre Gyumao, le sanguinaire démon taureau.
Le bonze Genjyo Sanzo est alors envoyé en mission par la trinité bouddhique pour empêcher cette résurrection et ramener les Yokais à la raison. Pour cela, il se voit attribué trois compagnons, qui ont pour particularité d'être des Yokaïs eux-mêmes, bien qu'ils n'aient pas succombé à la folie. Qui sont-ils ? Quel lourd passé cachent-ils derrière eux ? C'est ce que nous apprendrons au fil de la lecture en suivant ce long voyage vers l'Occident.

Entre légende ancienne et réalité contemporaine
Saiyuki est une des nombreuses adaptations du célèbre roman antique chinois, Le Voyage vers l'Occident (titre original Xi you ji) , attribué à l'auteur Wu Cheng'en (1500- 1582). Ce roman raconte l'épopée d'un moine bouddhiste accompagné de quelques créatures (un singe, un kappa et un porc), voyageant vers l'Ouest à la recherche de sutras (textes sacrés). Il est précédé par l'histoire de Sun Wukong (Son Goku), l'un des yokais accompagnant le bonze.
Cette longue fresque a été ainsi adaptée par de nombreux mangaka, dont Osamu Tezuka. Akira Toriyama s'en est également inspiré pour créer Dragon Ball (vous aurez bien sur reconnu le nom de Sangoku), remplaçant la quête des sutras par la quête des Dragon Ball. Il s'en est cependant bien vite éloigné !

Kazuya Minekura suit assez bien la trame scénaristique de départ, mais a heureusement modernisé le propos. Les yokai ne sont pas des animaux mais ont une apparence humaine. De plus, l'époque n'est pas très bien définie, l'auteur mélange ainsi des villages très anciens et traditionnels avec des objets modernes (jeeps, revolver, les dieux ont même des gold mastercard :!: )

Les personnages principaux
Vous l'aurez compris, la bande à Sanzo compte quatre membres, dont la trogne est visible sur les quatre couvertures plus haut (oui, j'ai la flemme de chercher d'autres images... ) Chaque personnage à son caractère propre, et ainsi ils se complémentent. Ils ont en revanche en commun de trainer un très lourd passé...
  • Genjyo Sanzo
    Sanzo est un moine bouddhiste (d'ailleurs, Sanzo, c'est un titre), mais on ne peut pas dire pour autant qu'il soit un modèle de piété ! En effet, il boit, il fume, et tire sur tout ce qui bouge ! Il a un caractère assez renfermé et arrogant, et il me semble qu'on ne le voit sourire qu'une seule fois ! (et, en fait, c'est plutôt inquiétant :? ) En fait, il n'a que faire de ses droits et devoirs bouddhiques, et outre la mission qui lui a été confiée, il est également à la recherche des assassins de son maitre, Komyo Sanzo (qui lui a offert sa succession juste avant sa mort). Son arme de prédilection est son magnum, mais si besoin est, il peut également utiliser le sutra qu'il porte sur ses épaules, le MatenKyomon (le Sutra du Ciel Maléfique).
  • Son Goku
    D'apparence, Son Goku semble être le plus jeune membre de la bande. En réalité, c'est un yokai de plus de 500 ans, née de la roche ou s'est concentré l'aura de la Terre. Il fut enfermé sur le mont Gogyo très longtemps, au point d'oublier tout de sa vie antérieure, puis fut libéré par Sanzo, à qui il voue une grande fidélité ! Goku est un garçon jovial et enthousiaste, mais qui a tout le temps faim et n'hésite pas pour l'exprimer... Goku se bat avec un bâton magique, le "Nyoïbo" , qu'il peut faire apparaitre et allonger à volonté. En revanche, lorsque la tiare qu'il porte à son front vient à se briser, sa véritable apparence de Yokaï surgit et il ne vaut mieux pas être à proximité... c'est également valable pour ses alliés...
  • Sha Gojyo
    Gojyo est le fruit d'une union interdite entre une humaine et un yokaï. Comme tous les métis, il a la particularité d'avoir les cheveux et les yeux rouge sang et cette caractéristique assez voyante est source de discrimination, puisqu'il est un "enfant tabou". En revanche, puisqu'il est à moitié humain, il n'a pas été affecté par les ondes négatives, et n'a pas besoin de contrôleur de force comme ses deux autres camarades pour éviter de devenir fou. Hakkaï est le dragueur grande gueule de la bande, et se dispute très souvent avec Goku. Il se bat avec une lance se terminant par un croissant, pouvant s'étendre grâce à une chaîne.
  • Cho Hakkaï
    Face aux caractères explosifs de ses trois camarades, Hakkaï a plutôt un rôle de maman poule. Il reste toujours souriant et jovial en toute circonstance. Paradoxalement, c'est celui qui a le passé le plus lourd. Auparavant, c'était un humain du nom de Cho Gôno, mais il est devenu Yokaï en se "baignant du sang de mille Yokaï". Il n'a pas d'arme mais se bat avec des techniques de Chi Gong, et peut générer des boucliers ou soigner son équipe. A noter également qu'il est le maitre d'un dragonnet nommé Hakuryu, qui a la particularité de se transformer en jeep, bien utile pour transporter nos quatre compagnons dans ce pélerinage.

Nekketsu, shonen-aï.... Comment classer Saiyuki ?
(Oui j'aime me la péter avec des termes techniques :mrgreen: )
A voir la présentation des personnages, et surtout leurs "belles gueules", on peut reprocher d'avoir un véritable "boy's band". On a un style très "bishonen" (beaux gosses légèrement androgynes), ce qui fait notamment que la série a un public plutôt féminin. D'ailleurs, l'auteur, Kazuya Minekura, est une femme ! Et en outre, elle a fait de nombreux doujinshi, et très souvent verse dans le yaoï.
Enfin, il n'y a pourtant pas d'ambiguité sur la sexualité des personnages. Gojyo est un dragueur invétéré, Hakkaï a eu une femme lorsqu'il était humain... Malgré tout, on sent que le naturel de l'auteur revient de temps en temps, avec quelques répliques douteuses :
Gojyo à Hakkai, peu de temps après leur rencontre a écrit :Je te préviens, c'est la première et la dernière fois que je ramène un mec dans mon pieu.
D'un autre point de vue, on a un côté très nekketsu, les héros semblent assez invicibles et sur d'eux, et si ils peuvent parfois sembler en difficulté, ils s'en sortent généralement par une pirouette. Généralement, ils sont soit confronté à des bandes de Yokai par centaines(mais qui servent de chair à sutra :mrgreen: ), ou par la bande menée par le fils de Gyumao, Kogaïji, qui ont un but aussi honorable que la bande à Sanzo, et qui reviennent leur taper dessus de façon récurrente.
A noter que le côté "les liens de l'amitié" est exploité de façon plus retenue, les héros sont de trop grandes gueules pour se l'avouer. Plutôt que de dépendre les uns des autres, vu leur puissance individuelle ils sont en fait complémentaires :
Goku a écrit :Du jour de ma naissance jusqu'à celui de ma mort... Je serais l'allié de personne d'autre que de moi-même !
Une certaine philosophie de la vie s'en ressort alors : vivre libre, sans être entravé par des choses à protéger, ni être torturé par son passé... enfin, c'est ce qui se dit en façade, mais au final les héros finissent par être rattrapés par leurs passés respectifs ! On aura ainsi droit à de nombreux flashbacks sur leurs histoires respectives. Le tout permet de bien comprendre la psychologie de chacun. A noter d'ailleurs que le manga est bien moins lisse que sa version animé, il est beaucoup plus violent, dans la baston (les yokais ne partent pas en "fumée" quand il se font tuer..), mais également dans les évènements. Il y a des passages parlant de pédophilie, d'inceste,... ce manga n'est pas aussi bête qu'il peut le laisser entendre.

Côté scénario, on a de prime abord une certaine linéarité : les héros voyagent en jeep, en se disputant, puis arrivent dans un village. Gojyo drague la fille de l'aubergiste, Goku a faim, Sanzo râle, Hakkai s'en amuse. Puis il y a un problème dans le village, que nos amis vont être amenés à régler. Ils repartent en jeep, en se disputant, and so on... le cycle se répète, et surtout, la fin du voyage ne se dessine absolument pas ! Malgré tout, grâce aux nombreux flash-back, l'auteur arrive à développer plusieurs mystères, sans compter l'apparition d'un énigmatique personnage (mais je n'en dirais pas plus), ce qui épaissit grandement la sauce !


Le dessin
Le parti pris graphique de Kazuya Minekura ne plaira pas à tout le monde. En effet, on retrouve des personnages assez frêles et élancés, type shojo/yaoï . On peut d'ailleurs noter quelques problèmes de proportions. Au niveau des décors, il arrive que ce soit assez vide, ou alors tout se ressemble assez. Quant aux scènes d'actions, ce n'est pas non plus le point fort de l'auteur, c'est souvent peu clair. Mais les expressions des personnages sont réussies, et le trait est tout de même assez détaillé.



Du côté de l'adaptation
Je ne suis pas expert en la matière, mais tout ce que je peux dire, c'est que c'est malheureusement édité par Panini Manga... :cry:
Le grand format de leur mangas pose quelques problèmes, notamment sur le tome 4, il y a des dessins qui sont carrément pixellisés ! De plus, si les Saiyuki passent encore (même qualité qu'un 20th CB ou qu'un Enfer et Paradis), les Saiyuki Reload sont vraiment ratés ! Ils sont relativement mous, et la couverture est dans un plastique mou lui aussi, ce qui fait que la prise en main est vraiment pourrie et que la couverture se déforme rapidement. C'est vraiment scandaleux, surtout vu le prix ! Et je ne parle même pas de leurs retards d'édition pour les tomes à venir.... bref, une catastrophe....

EN CONCLUSION :
Saiyuki se révèle être un shonen de très bonne facture, du moins si l'on est pas allergique aux héros un peu prétentieux. Le scénario n'est pas le plus complexe du monde, mais il sait se révéler assez riche, surtout à partir de Saiyuki Reload. La psychologie des personnages peut parfois prendre le dessus par rapport à l'action, mais dans l'ensemble l'histoire de ces 4 compagnons se révèle agréable à lire... enfin.... quand Panini veut bien nous en donner à lire !
Les +
  • La classe des personnages 8)
  • Un shonen atypique avec des codes extérieurs (shojo,...)
  • Une histoire sans prise de tête mais pour autant intriguante
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Les -
  • La classe des personnages... (eh oui ! on ne peut pas plaire à tout le monde !)
  • Un dessin pas toujours maitrisé
  • Le scénario peut être très redondant
  • Edité chez Panini :evil: :evil: :evil:
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PS : C'était ma première chronique pour le forum. J'en aurais bavé ! Mais merci à ceux qui auront eu la patience de tout lire ! (et donc, d'arriver à ce message...)


Pour ceux qui veulent débattre de l'animé, cliquez ICI
Modifié en dernier par Wang Tianjun le 12 mars 2009, 10:02, modifié 3 fois.
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Machin
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Machin » 08 févr. 2009, 08:18

Bravo pour ta première chronique c'est très bien. Sinon pour Saiyuki j'avais regardé le début de l'anime ça m'avait pas trop plu j'accroche pas perso ^^
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par kynoo » 08 févr. 2009, 08:27

Juste une petite remarque :
Wang Tianjun a écrit :De plus, si les Saiyuki Reload passent encore (même qualité qu'un 20th CB ou qu'un Enfer et Paradis), les Saiyuki Reload sont vraiment ratés !
Du coup, c'est lesquels qui sont pourris ? :mrgreen:

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Wang Tianjun
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Wang Tianjun » 08 févr. 2009, 08:35

oupsoupsoups je corrige ça de suite.

Mais pour répondre à ta question : les deux ! Mais surtout Saiyuki Reload...
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Blacksheep
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Blacksheep » 08 févr. 2009, 11:05

Très bien pour un début :wink:
Wang Tianjun a écrit : Du côté de l'adaptation
Je ne suis pas expert en la matière, mais tout ce que je peux dire, c'est que c'est malheureusement édité par Panini Manga... :cry:
Ah c'est ce que je me tue à dire, faut qu'ils arretent de faire du manga et laisse la place aux professionnels. J'ai adoré le stand Panini à la Japan expo avec .... spiderman, hulk, wolverine. Apparement ils n'étaient prévenus...
EN CONCLUSION :
Saiyuki se révèle être un shonen de très bonne facture,
Oui mais ... non comme tout ce que fais Minekura c'est du Shojo ! Car prépublié dans un mag shojo (et c'est ce qui explique la tendance ambigue entre les garçons)
"Dès qu’on tombe amoureux, on devient des menteurs" Harlan Ellison
"Tout homme normal est tenté à un moment de sa vie de cracher dans ses mains, de hisser le drapeau noir et se mettre à trancher des gorges." H. L. Mencken
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Wang Tianjun » 08 févr. 2009, 11:14

Blacksheep a écrit : Oui mais ... non comme tout ce que fais Minekura c'est du Shojo ! Car prépublié dans un mag shojo (et c'est ce qui explique la tendance ambigue entre les garçons)
Bah écoute, même Manga-news ne sait pas... Saiyuki est classé en shonen et Saiyuki Reload en shojo ! lol
Pour moi, c'est tout de même un shonen, mais fait par une dessinatrice de shojo. Mais on peut débattre de sa vraie nature longtemps...

EDIT : Bon bah apparemment le forum a décidé que ce serait un shojo :lol:
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Machin » 08 févr. 2009, 12:36

Wang Tianjun a écrit :
Blacksheep a écrit : Oui mais ... non comme tout ce que fais Minekura c'est du Shojo ! Car prépublié dans un mag shojo (et c'est ce qui explique la tendance ambigue entre les garçons)
Bah écoute, même Manga-news ne sait pas... Saiyuki est classé en shonen et Saiyuki Reload en shojo ! lol
Pour moi, c'est tout de même un shonen, mais fait par une dessinatrice de shojo. Mais on peut débattre de sa vraie nature longtemps...

EDIT : Bon bah apparemment le forum a décidé que ce serait un shojo :lol:
Non y a pas a debattre si c'est publié dans un magazine shojo alors c'est un shojo ^^
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Wang Tianjun » 18 févr. 2009, 19:20

Allez faut que je fasse vivre mon topic qui se meurt.... lol

Saiyuki Reload Tome 7

Quelle ne fut pas ma surprise quand ce matin, parmi mes les quelques nouvelles sortie, je découvre ce tome 7, tant attendu, inespéré, tellement la politique des plannings de Panini est à chier....
Rappel des épisodes, il a été successivement prévu en décembre, janvier, février.... pour arriver à une date de prévision du 11 mars. Soit, en même temps que le tome 8. ça paraissait très louche...Donc plutot agréablement surpris, bien que je n'oublie pas toutes les désillusions qu'ont fait Panini... bref, parlons du tome lui-même !

Et l'attente de ce tome 7 était d'autant plus longue que la fin du 6 était haletante...
[spoiler]En effet, Goku se faisait soudainement et violemment aggresser, au point de paraitre mortellement blessé ![/spoiler]
Dans ce tome, nos héros n'auront d'autre choix que de réveiller une nouvelle fois le pouvoir enfoui de Goku, ce qui est toujours lourd de conséquences..... s'ensuit un terrible combat, qui laissera de nombreuses traces physiques, mais surtout morales... et la belle cohésion du groupe va profondément partir en éclat !

Un tome passionant, dont la première partie se lit d'une traite, tellement l'intensité du combat est grande ! Surement l'un des meilleurs de toute la série. En revanche, il est toujours aussi dommage que Minekura soit aussi peu à l'aise avec les scènes d'action, notamment quand il y a du corps à corps. Il faut dire que les vêtements amples et en lambeaux cachent un peu la gestuelle des combattants, ainsi que certains effets ou on ne voit que la silhouette, trop récurrents...
On sort du combat assez essouflé, mais nos héros eux en sont plutot traumatisés ! S'ensuit alors une transition vers une nouvelle histoire, et comme tous les débuts d'histoire, c'est plutot mou. Néanmoins, des choses se mettent en place et le tome suivant s'annonce très intéressant également ! Donc, vivement le tome 8, enfin.... s'il sort rapidement...
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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par NiDNiM » 03 avr. 2009, 21:36

Bon je vais en grande partie répéter ce qu'aura dit Wang (forcément aussi, quelle idée de faire un post très complet et tout et tout ... J'ai plus grand chose à dire de plus !) ... Mais je tiens quand même à donner mon avis sur une de mes premières séries. C'est un résumé sur l'instant, ce qui n'exclut pas, bien au contraire, des oublis.
En même temps je fais remonter le topic, et je pense passer plus souvent quand j'en serai aux rédactions de mes avis sur les Reload (ça risque d'être moins mélioratif que ce que j'ai fais jusqu'à présent, soit dit en passant ...)


A travers une histoire plutôt banale, Saiyuki est toutefois un titre satisfaisant, et même agréable à lire. Malgré les inégalités au sein même de chaque tome, le niveau reste globalement élevé pour qui saura apprécier le genre. Il faudra savoir être indulgent vis-à-vis des répliques, souvent dans le même esprit que les précédentes, et la prétention des personnages. Néanmoins, on trouve dans cette lecture un véritable bon moment, et une source insoupçonnée d’intérêt. Tout d’abord, la notion d’amitié, qui est évidente : comment se supporter, comment assumer des sentiments quand on veut rester fort ? Les émotions sont ici perçues comme une faiblesse, une blessure. D’ailleurs les héros de Saiyuki en ont tous une. Mais cette faille est en réalité l’origine de leur force d’esprit, ce qu'ils ont bien du mal à reconnaître. Car malgré des caractères suffisants, chaque parole est mûrement réfléchie. S’il faut la chercher plus loin que l’on aurait pu l’espérer, une certaine philosophie se dégage du mode de vie des quatre compères. Et, si l’intrigue n’avance pas, cette première saison de Saiyuki ne nous ne le renvoie pas uniquement comme un manque, une tare. Car l’attention toute particulière de Kazuya Minekura pour le charisme et la psychologie de ses personnages est appréciée. Plus que l’aspect quête pour sauver le monde, caractéristique d’un shonen bien senti, la série flirte largement sur les plates bandes du shojo, et joue la carte de l’attachement affectif aux personnages. Travaillés, ceux-ci jouent le rôle des combats et du but à poursuivre afin de se mettre en valeur, mais c’est indéniablement l’aspect shojo qui prime sur ce titre. C’est cette double appartenance qui a fait la force du manga, et qui continue à la faire pour les lecteurs assidus.

C’est donc joyeusement qu’on remarquera un schéma assez simple dans l’épopée des compagnons : on avance, on rencontre des yokais, on les aplatit en gagnant en assurance en même temps, et on repart. Entre temps, on mange, on se sauve mutuellement, on s’amuse avec les soit disant ennemis … En bref, Saiyuki est peut être une quête, à la base, mais celle-ci agit plus comme moteur pour l’humour et le développement de charismes atypiques. Sur fond d’histoire mythologique, peu innovante, la mangaka joue en effet beaucoup sur les flashs back, qui donnent de la profondeur aux personnages tout en amenant le côté dramatique incontournable, et l’expérience accumulée par nos héros. Ceux-ci apprennent de leurs erreurs et dépassent leurs faiblesses, ce qui rejoint ici le caractère shonen de la série. Enfin, l’humour est une source intarissable d’inspiration pour l’auteure : parfois redondantes, les remarques sont souvent piquantes, et il est amusant de voir le malaise de grands gaillards face aux sentiments humains. De plus, les personnages secondaires ne sont pas oubliés, eux aussi ont droit à une part de développement, et l’opposition claire et nette que l’on retrouve souvent entre Bien et Mal disparaît rapidement, tant on peut s’attacher aux « ennemis » de la bande à Sanzo.

D’un point de vue plus terre à terre, Saiyuki est, là encore, très inégal. Malgré des pages de chapitres magnifiques, une mise en couleur superbe au début de chaque tome, ainsi qu’un travail étonnant sur certaines expressions faciales, la série a de nombreux défauts. Tout d’abord, les deux premiers tomes sont difficiles à lire tant le graphisme y est encore brouillon et peu harmonieux. Heureusement, les dessins s’améliorent, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Et même si le trait reste peu fluide, le style de Minekura a de quoi charmer, à travers ces corps longilignes, un peu anguleux sur les bords. Par contre : les décors ? Quasiment absents, et c’est dommage. Certaines fioritures auraient pu améliorer l’impression de gène devant les scènes de combat, par exemple. Le gros point faible réside sans nul doute dans l’édition. Panini, en plus d’un prix ridicule qui ne date pourtant pas d’hier, et ce même si l’on apprécie le format du manga, n’a pu remplir les espérances des lecteurs naïfs. En effet, certaines pages sont très sombres, d’autres affreusement pixellisées, le papier trop fin, … La série, qui déjà divise le lectorat, ne méritait pas ça.

Pour terminer, il faut préciser que le manga est antérieur à l’anime, qui est d’ailleurs bien plus léger : les graphismes sont moins travaillés, ils en deviennent ternes et banals, et l’atmosphère est bien plus sage et calme que la série papier. Il ne reste donc qu’à continuer à suivre les aventures des quatre compères vers l’ouest, en espérant que l’action va avancer dans ce deuxième arc : c’est gentil de faire 9 tomes pour poser les personnages, mais en rajouter ne serait que répétition inutile. On attend du neuf, et des réponses aux questions que l’on peut se poser, notamment vis-à-vis de certains personnages encore très mystérieux (Docteur Ni <3 Bonze Ukoku Sanzo <3)
[Définir, c'est limiter.]
[Le critique est celui qui peut transposer d'une autre manière ou traduire en éléments nouveaux, son impression de la beauté.]

Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray

Mon trésor
MON coup de cœur, MA pub.

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Re: Saiyuki/Saiyuki Reload

Message non lu par Wang Tianjun » 03 avr. 2009, 22:15

Bah dis donc NiDu ça te prend souvent de ressuciter des topics qui tombent dans l'oubli ? Et d'une façon aussi magistrale ? :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

NiDNiM a écrit :Bon je vais en grande partie répéter ce qu'aura dit Wang (forcément aussi, quelle idée de faire un post très complet et tout et tout ... J'ai plus grand chose à dire de plus !)
Eh bah dis donc !!! Qu'est-ce que ça aurait été si tu avais eu à dire !!! :D T'es allé creuser à fond dans la psychologie des personnages et sur la philosophie de l'oeuvre... maintenant j'ai l'impression que ma chronique n'a fait que survoler la série :oops:
Et puis bon, pour la réaliser je m'étais aussi inspiré de tes critiques de tomes de Manga-News... la boucle est bouclée :love: Bon allez fin de l'échange de politesses ^^

N'empêche, ça va être dur de quoter dans le tas.... je voudrais pas dénaturer un tel effort de rédaction (Wang Tianjun, le gentleman découpeur :D ) mais vu que tu as plus ou moins structuré tes paragraphes selon les thématiques, je vais tenter de les reprendre :

Il est vrai que la première fois qu'on voit la Sanzo team, on a l'impression de voir un boy's band de bishounen tous aussi prétentieux les uns que les autres. C'est dommage de s'arrêter à cette première impression (comme on pourrait le faire avec Light de Death Note), car en réalité ce complexe de supériorité qu'ils affichent est là pour cacher de véritables blessures intérieures, et de forts rapports à l'amitié (et pour revenir à ma comparaison, Light, derrière sa prétention, à part son génie, y a rien, du vent). Alors oui, le développement des personnages est fait au détriment de l'action, d'ailleurs chaque personnage aura droit à son flashback et son histoire tragique. Et au fil des volumes apparaissent les vrais liens d'amitié qui unissent les 4 compagnons d'infortune. Mais je fais confiance aux lectrices de shojo pour en apprécier toute la profondeur (si, tant est, bien sur, qu'elle ne se sont pas arrêter à un "ilétrobosanzoooo !!!!!!!" :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: )

Il est vrai également que je n'avais pas développé les autres personnages de la série (mais bon quand j'avais vu la longueur de ma chronique, j'ai fait STOP), mais les méchants sont tout aussi développés que les héros (enfin, mis à part évidemment les hordes de yokaï figurant qui ne servent que de chair à canon), et même s'ils partagent le même camp, c'est surtout une question d'alliance, selon leurs intérêts personnels ou à contrecoeur. Les méchants ont donc un vrai role à jouer, et ne sont pas là que pour donner un prétexte de quête pour l'avancée de nos héros.

Quant au scénario, sa redondance peut être gênante, mais après tout, ils voyagent toujours vers le coucher du soleil, et que tant que l'univers existera, cet astre se couchera toujours vers l'Occident...

(je crois qu'il faut que je m'arrête là dessus, je ferais pas mieux pour ce soir :mrgreen: )
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