


Nombre de volumes 3 (série terminée)
Edité chez Tonkam
On ne présente plus le génial Tsukasa Hojo, auteur de talent et conteur génial. Surtout connu pour ses grandes œuvres Cat’s Eyes et City Hunter et plus récemment Family compo et Angel Heart, il est également l’auteur d’œuvre plus courtes et plus personnelles qui ont quelque chose de féerique…c’est le cas de « Sous un rayon de soleil », titre ne comptant que trois volumes !
Paru après les titres l’ayant rendu célèbre, cette série apparaît plus personnelle, ici on ne trouve aucune violence, l’humour est beaucoup plus léger, moins gras, et surtout les histoires se veulent plus touchantes ! On sait tous à quel point l’auteur affectionne ce type d’histoires quelque peu larmoyantes. Quoi qu’il en soit ici on se retrouve avec une série vraiment rafraîchissante où l’on suit la vie quotidienne d’une jeune fille étrange pouvant communiquer avec les végétaux. Ici l’héroïne est la pureté même et la gentillesse incarnée mais le personnage n’est pas lisse pour autant, elle cache quelques chose, un lourd secret que l’on découvrira au fil de l’histoire…
On trouve toute une galerie de personnages plus ou moins attachants, à commencer par le père de Sarah qui se trouve être un clone de Umibozu de City Hunter. Mais après Sarah le rôle le plus important revient à Tatsuya, jeune garçon se trouvant dans la même classe que notre héroïne, un peu râleur mais qui va très vite s’éprendre de la belle Sarah… On trouve également un instit assez particulier qui raffole des jeunes filles…personnage assez limite, il est présenté comme un élément comique de la série mais si ce type d’humour passe au Japon, en Europe c’est déjà moins le cas.
Tout le long des trois tomes composant la série l’auteur fait évoluer ses personnages à travers des histoires courtes, rares sont celles dépassant le chapitre…elles sont ainsi plus nombreuses mais par conséquent moins développées. Le thème commun restant la nature et la végétation ; ainsi l’auteur nous distille tout au long de cette série un message écologique simple, voir un peu simpliste. Et là on trouve aussi le principale défaut de ce titre : il est parfois un peu naïf. Si les histoires sont touchantes pour la plupart, l’auteur frôle parfois avec un coté cucul qui lui est également propre. Il a tendance à en faire trop pour nous émouvoir ; et si nombres de ses histoires sont effectivement touchantes, certaines sont un peu trop poussives. Mais au final ce ne sont pas celles que l’on retiendra, en fermant chaque tome, on reste sur cette impression de légèreté que nous procure ce titre, et ce jusqu’à son dernier chapitre qui lui, est réellement émouvant. Au final on n’apprendra pas grand chose sur l’histoire de Sarah, mais la conclusion intelligente que nous propose l’auteur nous permet de continuer le voyage encore un petit moment, laissant notre esprit vagabonder…
Si toutes les histoires sont d’une simplicité étonnante, ce qui ne les empêche pas d’être touchantes, ou tout simplement belles il est évident qu’il faut être en condition pour lire ce titre, si on sort d’une partie de Resident Evil, il est claire que la beauté du titre risque de nous passer à coté…et ce serait vraiment dommage !
Il est à noter que l’on trouve déjà dans « Le temps des cerisiers », second recueille d’histoires courtes de l’auteur, le premier chapitre de « Sous un rayon de soleil », paru un an avant, on peu supposer que ce qui n’était qu’un histoire courte à la base a inspiré l’auteur pour une série un peu plus longue !
Un chef d’œuvre de simplicité et de poésie, tout simplement.




