Message non lu
par NiDNiM » 16 sept. 2010, 22:31
J'avais pas postée la chronique du tome 7 donc pour la peine (occasion de la sortie du tome 8, ENFIN), je répare cette erreur :
Saiyuki Reload, Vol 7 :
La discussion entre Goku et Sanzo tombait si bien à la fin du tome 6 que notre singe national se fait blesser gravement, et Sanzo prend à la lettre ses indications : ne pas le ressusciter. Enfin plutôt penser à le venger avant de tenter de le sauver. Tandis que Gojyo et Hakkai paniquent (qui a dit qu’ils n’étaient pas soudés comme les doigts de la main ?), Sanzo découvre l’envie, le désir de tuer. Jusqu’ici le meurtre n’était que nécessaire, défensif ou pas franchement personnel, mais là … Goku semble avoir rendu son dernier souffle, pourtant une chose peut encore le sauver : lui-même ! Et le voilà transformé en monstre, mais vivant. Le tout est de le maitriser … Hazel, Gato et Hakkai vont même devoir s’y mettre ! Cependant, même les pouvoirs démoniaques de ce dernier ne parviendront pas à stopper l’immortel grand sage égal du ciel, qui se jouera de toute la force du jeune homme, mais qui ne pourra rester bien longtemps sans faiblir devant sa ruse. Et voilà Goku, vivant, redevenu lui-même et Sanzo calmé. Ce combat entre deux membres d’un même groupe, ajouté à la sensibilité de Sanzo et l’importance de Gojyo pour Hakkai font de ce tome un moment plus qu’agréable ! Il se dégage de tout cela une aura très sombre, violente et touchante à la fois : même dans les combats, les sentiments passent aisément par le trait de crayon habile de la mangaka, qui rend ses mangas de plus en plus rapides à lire.
Toute la bande perd pied, et devant l’intensité des émotions, le scénario principal qui se fait attendre n’a plus aucun intérêt. Goku culpabilise, Hakkai et Gojyo s’en veulent d’être obligés d’arrêter Goku tout en lui annonçant que Sanzo l’a laissé derrière lui pour partir avec Hazel … La séparation du petit groupe a un air de déjà vu, suite à la désertion de Gojyo dans Saiyuki, pourtant le départ du chef de groupe laisse un goût amer dans la bouche. Sanzo semble mener une revanche personnelle contre Ukoku, quitte à laisser croire qu’il abandonne ses compagnons, qui en réalité ne sont pas si loin que ça … Pas de grosses révélations, pas de début fulgurant de combat dans cette fin de septième tome, et pourtant une irrésistible envie de se procurer la suite afin de la dévorer. On découvre tout un pan de la personnalité de Sanzo qui nous était inconnu, et la vie future de Gojyo, Hakkai et Goku dans un village yokai promet quelques péripéties qui seront bien accueillies. Un tome tout bonnement épatant, qui cependant ne s’étend pas assez sur Ukoku ni sur les autres personnages : on oublie un peu les autres pour se concentrer sur les héros principaux, et ça marche ! Cette histoire parallèle au scénario principal permet un grand développement des personnalités du manga, qui nous surprend au moment où l’on croyait le voir décliner.
Saiyuki Reload, Vol 8 :
Aaaaaaah, Saiyuki Reload huit. Dans le mangasin, il faut admirer l’instant où l’on se dit que ça y est, on l’a. Il est là, dans nos mains. Ce n’est ni un rêve ni un leurre, c’est bien LE Saiyuki Reaload huit que l’on attendait depuis … longtemps. Mais trêve de plaisanterie. Après le premier plaisir passé d’admirer la couverture enfin réelle, il faut se résoudre à le lire. Et c’est, évidemment, une petite déception. Après tant d’attente(s), il ne pouvait pas en être autrement. On reprend donc où l’on s’était arrêté. J’entends des petites voix qui me demandent où nous en étions restés … Sanzo est expatrié dans un village prospère, en compagnie d’Hazel et Gato, après avoir abandonné ses compagnons blessés qui se réfugient dans un village uniquement peuplé de yokais … à peu de distance de leur ancien ami. Des deux côtés, humains et yokais, les mentalités progressent et les raisons d’y croire aussi. Gojyo, Hakkai et Goku se font à leur petite vie désormais tranquille, bien qu’elle ne le reste pas longtemps. Cette expérience va les obliger à réfléchir sur leurs valeurs et leurs visions de ce nouveau monde, qui change constamment. Sanzo, quant à lui, n’a plus qu’une idée en tête : savoir qui rencarde Hazel, ou plutôt comment le contacter.
Bref, tout ce petit monde progresse bien. Notamment Goku, qui avait déjà eu droit à une focalisation importante dans le précédent tome, et qui là encore reprend le devant de la scène. Il y a même une scène incroyable et ô combien surprenante dans le manga, qui ne nous avais pas habitué à cela. Étrange, pas forcément dans le bon sens du terme. En tout cas, il serait bon que Minekura n’oublie pas que d’autres personnages existent, comme Gojyo qui est quelque peu délaissé ces derniers temps. De plus, on fait beaucoup de bruit pour rien puisqu’au final, entre la fin du tome 7 et celle du tome 8, il ne s’est pas passé grand-chose … Certes, les mentalités ont évolué et les personnages reprennent un peu de leur classe légendaire mais … Le récit stagne, et ça se sent. Le groupe est séparé, et ça se sent. Sanzo manque, et ça se sent. Bref, au-delà des espoirs que l’on fondait au fur et à mesure de l’attente, ce huitième opus est réellement décevant, loin d’exploiter tout ce qu’il y aurait pu avoir à faire. Restent deux tomes pour conclure agréablement cette deuxième série sur Saiyuki, en espérant que Sanzo et Hazel ne soient plus autant relégués au second plan, tout comme Gojyo. Reprenez du poil de la bête, un peu de classe, et on repart ! Enfin, un jour peut être. Un petit mot sur l’édition qui, si elle s’est légèrement améliorée (traduction, pages plu souples que les morceaux de cartons des précédents …), reste égale à elle-même, notamment sur le manque de communication, et le délai d’attente.
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Le critique est celui qui peut transposer d'une autre manière ou traduire en éléments nouveaux, son impression de la beauté.]
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