.hack//G.U. Trilogy

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Koiwai
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.hack//G.U. Trilogy

Message non lu par Koiwai » 17 mai 2010, 22:48

.hack//G.U. Trilogy
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L'édition simple:

Après .hack//SIGN, .hack// Legend Of The Twilight et .hack// Roots, les éditions Beez poursuivent leur exploitation de la licence .hack//, avec .hack//G.U. Trilogy. Mais par rapport aux précédentes oeuvres inspirées de l'univers .hack//, ce film réalisé en 2008 se démarque quelque peu: en effet, le soporifique studio Bee Train, qui a oeuvré sur les précédentes adaptations, cède ici sa place au studio Cyberconnect2, dont c'est pour le moment l'unique oeuvre, et qui fut aidé dans son travail par le studio Bandai. De plus, .hack//G.U. Trilogy est le premier film de la saga réalisé entièrement en images de synthèses.

Cette nouvelle adaptation s'inspire de la trilogie de jeux vidéo sortie sur PlayStation2 constituant le deuxième arc de la série G.U. En 2017, le jeu en ligne The World est sur le point de connaître une grave tragédie liée à trois individus dont les aspirations respectives vont s'entrelacer. Ainsi, la vengeance est devenue une obsession pour le jeune Haseo qui ne vit plus que pour abattre Tri-Edge. La jeune Atoli, quant à elle, recherche dans The World la consolation après avoir subi maintes trahisons dans le monde réel. Enfin, le mystérieux Ovan, de retour après six mois d'absence, compte bien accomplir son objectif... Comment la situation évoluera-t-elle ?

Pendant environ 1h30, .hack//G.U. Trilogy nous offre une intrigue bien menée, qui va voir arriver petit à petit des révélations sur les différents personnages et leurs objectifs, et va travailler en profondeur l'évolution psychologique de nos trois héros, auxquels on s'intéresse facilement bien que leur psychologie-même n'ait finalement rien de très novateur. Au final, on se retrouve avec une histoire qui, à défaut d'être véritablement originale, est bien conçue. Pour le reste, on a affaire à l'habituel concept de l'univers .Hack//: les fans de la saga seront ravis, mais le film a également le mérite de pouvoir s'adresser sans grosses difficultés aux néophytes.
Toutefois, on remarque facilement que certaines parties de l'histoire des jeux ont été coupées pour laisser une plus grande place à nos trois héros. De ce fait, le background général est moins riche, mais cela n'a rien de véritablement gênant. Le côté guimauve très insistant de certains dialogues pourrait également irriter.

Du côté de la réalisation, le travail soporifique du studio Bee Train cède donc ici sa place à un rendu visuel très joli, exclusivement basé sur des images de synthèse reprenant le concept du cell shading, que l'on a surtout l'habitude de trouver dans les jeux vidéo. De ce fait, l'univers de .hack/ étant basé sur le jeu vidéo, l'idée de ce procédé est astucieuse, le rendu du film étant très proche de celui d'un jeu vidéo. On a affaire ici à un character design de toute beauté, toutefois un peu gâché par le manque de travail apporté aux visages des personnages: ceux-ci revêtent souvent le mêmes expressions, ou manquent tout simplement d'expressivité, la faute à une animation restant très limitée. Ainsi, dans le cas des personnages, on a souvent droit à des plans où seule la bouche bouge réellement. Et la faiblesse de l'animation ne s'arrête pas à cela: tout aussi beau puisse être l'univers dépeint, tout aussi nuancées puissent être les couleurs, les mouvements très limités des protagonistes et de l'action en elle-même rend régulièrement l'ensemble un peu mou. On a donc ici un film visuellement superbe et original, qui a le mérite de coller fort bien à l'univers des jeux vidéo, mais qui est doté d'une animation manquant d'ampleur. Enfin, la mise en scène en elle-même alterne le bon et le moins bon, et si certains passages se révèlent terriblement poussifs, d'autres moments se font réellement marquants. Sur ce dernier point, on pourra par exemple noter, un peu après la cinquantaine de minutes, la scène ou Haseo et Atoli se trouvent enfin, qui dégage quelque chose de très fort et intense.

Au final, si on le compare aux précédentes adaptations animées de la saga, ce film, malgré ses imperfections, se présente comme une réussite. Un régal pour les fans de la saga, une petite curiosité pour les autres.

Du côté de cette édition simple, Beez nous offre le film dans un boîtier amaray standard. Image et son sont de très bonne qualité, et le doublage français est globalement convaincant, bien que certaines voix soient parfois un peu monolithique dans leur ton. En guise de bonus, nous avons droit à pas mal de choses intéressantes pour une édition simple: making of, un mode parodie plus ou moins amusant, des notes de production, les spots promotionnels japonais, et des bandes-annonces (dont celle des autres adaptations animée estampillées .hack//, évidemment).
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