Limited Lovers

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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NiDNiM
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Limited Lovers

Message non lu par NiDNiM » 14 juin 2010, 20:23

Limited Lovers
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La fiche sur le site

Vol 1 :

Les éditions 12 bis ont beau être plutôt discrètes, la couverture de ce tout nouveau shojo ne passera pas inaperçue en librairie. Limited lovers attire en effet les lectrices les plus curieuses, avec de grosses fleurs d’un joli rose bonbon … Mais sous un aspect qui ne le dessert pas forcément, ce premier tome d’une petite série n’est pas aussi rose que ça ! L’histoire est celle de Karin Kakimoto, une lycéenne riche, populaire et appréciée de tous qui suite à une chute dans les escaliers perd l’usage de ses jambes. Ayant tout d’abord beaucoup de mal à accepter son handicap, Karin va redécouvrir le sens de la vie, et se remettre totalement en question. Son processus de deuil de la personne qui faisait d’elle Karin Kakimoto commence par la rébellion contre ses soit disant amies qui ne la suivent que pour lui soutirer de l’argent, et ne semblent pas prêtes à la soutenir dans cette épreuve difficile. Puis Karin va découvrir la douceur et la gentillesse d’Okita Teppei, son jeune et beau médecin qui lui fait comprendre et accepter peu à peu sa situation, tout en lui redonnant espoir et en la soutenant dans le difficile parcours de rééducation.

S’il est évident qu’on aurait apprécié d’en voir d’avantage sur l’aspect pratique de ladite réadaptation, le manga n’oublie pas aussi rapidement l’accident de Karin. On pourrait penser que ce fait si important devienne vite un détail, pourtant c’est d’avantage le quotidien d’une handicapée qui nous a été promis, tout le travail le plus dur se faisant à l’hôpital, avant le réel commencement de notre histoire. On apprécie alors de voir le quotidien d’une jeune fille qui a perdu l’usage de la moitié de son corps et les contraintes et autres précautions que cela peut entrainer. De plus, Karin passe bien par les différentes étapes nécessaires à l’acceptation de son état, et présente un parcours psychologique tout à fait logique et normal. Pour passer au véritable centre de l’histoire, le lecteur n’aura aucune surprise en découvrant que c’est d’amour dont parle le manga. Mais, entre les lignes, il parle aussi du courage de Karin et de la force nécessaire pour afficher ce visage si impassible et vouloir vivre comme avant, avec autant de force de caractère. D’autant plus quand on a pas le soutien familial idéal … Bref, Teppei intervient assez rapidement dans l’histoire et dans la pseudo romance, ce qui permet de ne pas nous faire attendre trop longtemps, de développer la personnalité plutôt originale de Karin et de monter le tout autour d’une partie de cache-cache étonnamment plaisante. Bien sûr, on retrouve certains clichés incontournables, quelques facilités et une héroïne parfois un tout petit peu trop pleurnicharde … Ceci dit, on apprécie le caractère de Karin et son évolution tout au fil du tome. Les personnages secondaires ont eux aussi beaucoup à promettre, bien que le second volume nous en dira certainement plus à leur sujet. Le plus intéressant à suivre sera certainement le bishonen de l’histoire, alias la princesse Aurore … En somme, l’histoire se présente avec beaucoup d’originalité, quelques défauts plutôt discrets et un dynamisme toujours présent, même s’il est parfois mal dosé en se focalisant parfois trop longtemps sur une scène ou deux. En tous les cas, on a le cocktail espéré : le quotidien d’une jeune fille en fauteuil allié à une romance tout ce qu’il y a de plus banal … ou presque. Pari tenu !

Si l’univers de l’handicap ne souffre pas de l’excès d’expressivité de la mangaka, les moments d’émotions tels que la colère, la tristesse ou l’amour sont souvent trop soutenus par des dessins parfois exagérés ou surjouants les sentiments mis en avant. Les traits sont assez ronds, plutôt fins, ce qui donne un penchant largement féminin pour les hommes et un visage de poupée pour les demoiselles, sauf les deux personnages principaux qui échappent un peu, par la rudesse de certains de leurs traits et par leurs regards souvent de glace, à cette généralisation. Le cadrage est presque scolaire chez cette auteur qui est très rigoureuse dans sa construction narrative et graphique, ce qui se retrouve dans des trames ou arrières plans souvent présents pour porter les personnages. On appréciera tout particulièrement le contraste entre la couverture et autres moments brillants du manga, et les instants bien plus sombres et légèrement moins délicats. Entre dureté et guimauve, le manga oscille en trouvant pour l’instant un équilibre plutôt satisfaisant. Le tout est servi par une qualité d’édition assez simple, avec les onomatopées encore en japonais, les pages un peu trop transparentes et une traduction maladroite sur certaines tournures, mais dans l’ensemble le titre est agréable à prendre en main, et c’est une surprise plutôt agréable, encore une fois au vu de la couverture pourtant peu révélatrice de la narration.
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Einah
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Re: Limited Lovers

Message non lu par Einah » 29 déc. 2010, 11:49

Dommage qu'il n'y ai pas les critiques du volume 2 et 3 sur le forum.
Je viens de lire les 2 1er tome et j'ai pris une véritable claque. Je trouve que l'auteur parle bien du sujet. Les sentiments des personnages sont bien décrit. Tout évolue. Je n'ai pas trouvé de défaut à ce manga pour le moment, et j'ai hate de lire le dernier tome. Une belle petite perle :)
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NiDNiM
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Re: Limited Lovers

Message non lu par NiDNiM » 29 déc. 2010, 11:58

C'est parce que je ne pense jamais à me mettre à jour, honte à moi !

Voilà la deuxième, d'ailleurs, si ça peut faire venir quelqu'un à cette petite série qui ne paye pas de mine mais qui m'a complètement bluffée ...
(Et moi j'en trouve des défauts, en travaillant dans le secteur hospitalier et ayant déjà beaucoup travaillé sur le handicap, même des personnes jeunes. Mais bon, la fiction est tout de même excellente même si la part de réalité n'est pas toujours exacte :D)

La chronique du troisième suivra quand j'aurai retrouvé mon chez moi :D

Limited Lovers, Vol 2 :


C’est la fin de la pièce de l’école de Karin, et tout se déroule plus ou moins bien … En tous les cas, l’humour et la force de la représentation d’une handicapée, malade de surcroit, arrivent à rendre cette banale étape dans l’histoire de l’école japonaise plus fine qu’elle n’en avait l’air. Dans un premier temps, donc, Karin arrive à rapprocher son cœur de ceux des autres intervenants de la pièce, et s’ouvre peu à peu aux délices de l’amitié. Ensuite, c’est Teppei qui revient en lice, par son métier mais surtout par la délicate émotion qu’il laisse filtrer malgré lui, malgré son caractère détestable quand il rentre chez Karin, malgré la colère qu’on peut lire dans son regard. C’est quasiment de l’admiration qu’il faut prêter à Karin, pour qu’elle garde autant de courage à s’accrocher à son médecin malgré les désillusions qu’il lui réserve jour après jour. Leur relation devient alors plus tumultueuse dans un premier temps, mais surtout plus saine. On sent Teppei s’attendrir au fur et à mesure, et ressentir une certaine fierté quand sa protégée lui annonce qu’elle a choisie sa voie, une voie difficile que son état va limiter.

Mais rien ne peut arrêter Karin et c’est, avec la prise en compte du temps qui passe, ce qui nous plait bien dans ce tome. Les personnages évoluent à leur rythme et, si la jeune fille a pu décider ça d’un coup de tête, on sent le sérieux qu’elle va mettre dans la réalisation de son nouveau rêve … Un petit brin d’espoir, qui nous rappelle que l’handicap n’est pas rédhibitoire, et ce même s’il est difficile. On doute cependant parfois un peu de la capacité de Karin à exercer son rêve, et c’est dans ces moments là que l’on se rend compte que le manga reste une romance, une histoire. On apprécie pourtant beaucoup la douce alchimie entre l’amour de Karin et sa détermination, et l’humour des personnages secondaires. Entre les jalousies, les impulsions, l’égoïsme et un Teppei particulièrement humain et touchant, la lecture est très agréable. Par certains côtés, moins agréable que le premier : moins de découverte, de fraicheur et moins de drame. Mais d’un autre, plus réussi : centré sur les suites de l’handicap et la réhabilitation socioprofessionnelle, avec plus de sentiments fins mais pertinents … Bref, un très bon moment. Vivement le prochain et dernier tome, même si l’on aurait sans doute préféré que la série soit un ou deux tomes plus longs, pour exploiter réellement Karin et son accident.
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Re: Limited Lovers

Message non lu par Einah » 30 déc. 2010, 13:44

il est vrai que je ne connais pas du tout le secteur médical ni de personne ayant un handicap, donc peut être il y a des énormes fautes.
C'est la 1ere fois que je lis une histoire sur ce theme et j'ai vraiment été très surprise et agréablement :)
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Re: Limited Lovers

Message non lu par Einah » 01 janv. 2011, 15:38

Comme quoi j'ai parlé un peu trop vite lol le 3ème tome même si globalement était bien, j'ai trop senti la frustration de l'auteur de ne faire cette série qu'en 3 tomes. Au départ du tome, je ne comprennais pas trop où il voulait en venir, pour qu'après tout s'enchaine avec des rebondissements surprenants. Je suis un peu restée sur ma faim malgrè tous ces enchainements, j'ai même trouvé qu'il y en avait trop.
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Dam
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Re: Limited Lovers

Message non lu par Dam » 05 janv. 2011, 19:46

Même sentiment que Einah, je trouve que tout s'enchaine trop vite à la fin. On se dit qu'on a suivi qu'un bout de leur vie et que ces deux là (les perso principaux) ne sont pas encore au bout de leur peine. Ils en verront d'autres. ^^'

Malgré tout, et pour le (très) peu de shojo que je lis, j'ai trouvé ce titre touchant, assez bouleversant par moment. Je pense qu'il a sa place dans n'importe quelle mangathèque.

Malgré son handicap, Karin ne cesse de se battre pour survivre et aller jusqu'au delà de ses rêves, l'auteur nous livre ici un beau message d'humilité, de courage et d'espoir.

A lire. :wink: (et même à posséder si possible)
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