Les Gouttes de dieu

[Wang Tianjun]

Les Gouttes de Dieu 18

L'heure de la révélation de l'identité du cinquième apôtre est arrivée ! Après avoir gravi le mont Cervin chacun de leur côté, Shizuku et Issei confrontent leurs candidats, très différents malgré cette épreuve similaire dans leur parcours respectif... En réalité, la manière empruntée pour affronter la diffiiculté aura fait la différence, pour une victoire indiscutable... Cependant, dans le vin, rien n'est jamais totalement définitif !

Comme bien souvent dans les Gouttes de Dieu, la tension retombe très rapidement après chaque duel de dégustation. Les auteurs décident même d'offrir un véritable repos aux personnages en multipliant les petites fêtes, en faisant retomber l'aspect de compétition. Après tout, il ne faut pas oublier que l'on peut aussi boire du vin uniquement par pur plaisir, et c'est dans cette ambiance joyeuse et légère que se poursuit le volume. C'est également l'occasion de revoir de nombreux personnages réunis dans ces festivités, et de se rendre compte à quel point nous avons pu... les oublier ! Ce soudain recul permet de montrer l'étendue des affinités qui se sont créées entre nos héros et des amis de passages dans ces histoires anecdotiques. Le vin devient donc un vecteur d'affinité, de rencontre, et d'harmonie entre les hommes.

Après de nombreux volumes consacrés aux amours, le scénario présente encore quelques relations entre personnages secondaires, qu'elles soient naissantes avec Takasugi et Moégi, ou officialisées avec Soichiro et Anne-François. En filigrane, la relation entre Shizuku et Miyabi n'évolue que très lentement, malgré quelques pointes de jalousie disséminées de-ci de-là. Suite à ces chapitres légers, la tension remonte lorsque la compagnie Taiyo s'engage dans le célèbre festival "Cuisine et Vin" aux enjeux importants, devant pour cela trouver un restaurant partenaire. Voici une nouvelle occasion de création de mariages entre cuisine et accompagnements alcoolisés !

Ainsi, ce tome se déguste principalement comme une nouvelle transition sucrée après la fadeur d'une révélation très précipitée du cinquième apôtre, et ouvre de nouvelles facettes du milieu vinicole, même si notre palais s'est déjà accoutumé de ce breuvage narratif. Un peu plus de folie aurait relevé le nectar...

[Wang Tianjun]

Les Gouttes de Dieu 19

Le département Vins des Bières Taiyo participe à la fameuse convention Food and Wine Show, en ayant pris le pari de s'associer avec le restaurant Otowaro. Shizuku et ses collègues ont réussi à mettre en œuvre de subtils mariages entres les plats chinois de cette enseigne et une gamme de vins venant d'Italie. Pourtant, le succès attendu n'a pas lieu, aucun client ne s'arrêtant sur leur stand ! Comment nos héros pourront-ils attirer l'attention du public et montrer toute la délicatesse de leurs unions ?

Avec ce dix-neuvième volume, les scénaristes parviennent à nous faire découvrir un nouvel aspect du marché vinicole, d'avantage orienté autour de la concurrence. Si les dégustations sont toujours présente, il sera surtout question de mettre en avant les mariages proposées par diverses techniques faisant d'avantage partie d'un côté commercial et publicitaire. Le charme des démonstrations et explications de Shizuku ne tardent pas à faire mouche, tandis que leurs adversaires iront jusqu'à sortir des "armes secrètes"... Néanmoins, malgré cette orientation vers la compétition, le récit sait comme bien souvent revenir sur des intentions beaucoup plus humaines. Le vin rassemble ses passionnés plus qu'il ne les divise ! On appréciera également que la culture italienne soit ici en lumière...

Après cet intermède festivalier assez réjouissant, la compétition principale du manga reviendra avec l'amorce de la quête du sixième apôtre. La description du breuvage laisse nos deux adversaires encore plus perplexes que d'habitude (et le lecteur avec !), en partant dans des considérations métaphysiques. Cependant, notre attention ne sera étonnamment pas portée vers cette nouvelle quête, mais d'avantage par l'apparition d'une nouvelle figure importante dans la série. En effet, une révélation importante autour des personnages, que l'on ressent depuis quelques tomes, pourrait bien avoir lieu très prochainement...

Après quelques épisodes un peu plus légers et restants dans une certaine mécanique, Les Gouttes de Dieu nous montrent ici qu'il y a encore beaucoup à dire sur le vin et sur la série en général. Les nouvelles perspectives de l'intrigue risquent de susciter une attente très forte pour les tomes à venir, tandis que liens entre les personnages se resserrent...





Les Gouttes de Dieu 20

L’énigmatique description du sixième apôtre a laissé place à l’image d’une statue de bodhisattva très particulière, conservé dans un temple à Kyoto. Aussi voilà nos deux rivaux se rendant chacun de leur côté à l’ancienne capitale nippone, dans l’espoir d’y trouver quelques pistes... Sur les lieux, Shizuku cherche un endroit lui évoquant « l’espace » et découvre un restaurant tenu par un jeune italien. Pendant ce temps, Issei se rend quant à lui dans le temple où repose le Maitreya, mais ne trouve aucune réponse, jusqu’à ce qu’une personne l’aiguille un peu… une personne qui n’est autre que sa propre mère !

Avec seulement l’équivalent d’un tome, la quête du sixième apôtre semble battre un record dans son temps d’investigation ! Faut-il y comprendre que nos héros ont pris de l’expérience et déjouent plus rapidement les énigmes de feu Kanzaki père ? Ou bien que les auteurs sont à court d’idées et que l’on retombe dans un schéma on ne peut plus classique ? Hélas, on lorgnera plutôt vers la seconde option, tant ce nouveau chapitre enchaîne les coïncidences bien trop heureuses. A la recherche de l’espace, Shizuku découvre, comme par hasard, un restaurant du nom de « Spazio » (espace en italien). Le gérant a pour habitude d’aller boire un verre sur la colline au crépuscule, dans une attitude rappelant, comme par hasard, l’attitude identique à la description du breuvage tant convoité. Et ainsi de suite, notre héros continue sa quête en résolvant en parallèle les problèmes du beau transalpin… Du côté d’Issei, le lecteur sera moins intéressé par sa recherche de réponses que par ses relations avec sa mère. Un nouveau pan de l’enfance de l’impitoyable œnologue s’ouvre, laissant transparaître des pistes narratives que nous aurons déjà déjoué depuis bien longtemps. Le tout s’enchaîne donc jusqu’à la révélation qui semble alors totalement expédiée, d’autant que le résultat ne fait rapidement aucun doute. On saluera néanmoins l’initiative des auteurs de proposer pour une fois un cru plus original que d’habitude, laissant transparaître une évolution dans le comportement des futurs recherches des deux adversaires…

La fin du volume ouvre quant à elle un chapitre bien plus intéressant où la compagnie Taiyo est en proie à quelques restructurations et changements de personnels. Shizuku parviendra-t-il à sauver son chef d’une mutation ? Pour le savoir, direction le prochain volume, avec une destination qui nous ravit d’avance. Gardons le suspens en cave pour quelques mois encore !

[Wang Tianjun]

Les Gouttes de Dieu 21

Afin d’aider M. Kawarage a garder son poste au sein de leur équipe, Shizuku et Miyabi l’ont accompagné en France, sur la rive droite de Bordeaux. Ensemble, ils doivent trouver les vins qui seront servis dans le nouveau restaurant partenaire des bières Taiyo. Pour eux, c’est l’occasion de faire de nombreuses rencontres parmi les producteurs vinicoles…

Après vingt volumes et six apôtres dévoilés, il était temps que nos héros prennent un peu de bon temps en France ! C’est avec enthousiasme et un brin de chauvinisme que nous partageons l’émerveillement de Miyabi et Shizuku pour nos paysages de campagne et face aux domaines renommés de certains producteurs. Et pour faire durer le plaisir, ce n’est pas un, mais trois vins différents que nos héros devront ramener au Japon ! Le travail de documentation prend tous son sens devant le détail des décors de petits villages et autres châteaux magnifiquement retranscrits. Si les connaissances des lieux ont leur importance, le naturel empathique de Shizuku reprend les devants, et nous découvrons la passion du vin sous un angle encore peu exploité : celui des petits ouvriers du vin, leur travail et leur quotidien réglé autour du magnifique breuvage. La dimension humaine de la série n’a jamais été aussi présente, sans pour autant tomber dans l’exagération des sentiments. Découverte, partage et gourmandise sont les trois clés de la réussite de ce voyage !

De retour au Japon, la conclusion de l’épisode devient autrement plus évidente, même si la présence d’Issei pimentera le verdict final. Les adversaires d’un jour ont pris le véritable contrepied de l’équipe, et ce sont deux visions du vin qui s’affrontent. On regrettera simplement la redondance de certaines réactions au fil du volume. Pour rester dans la bonne humeur globale du moment, quelques courtes histoires viendront clôturer le tome, où les sentiments de nos protagonistes pourraient une nouvelle fois s’exacerber…

Finalement, c’est bien hors de la quête des apôtres que la série peut encore surprendre le lecteur. Débarrassé de ses artifices et de ses coïncidences malhabiles, le récit se découvre une simplicité et une sincérité rafraîchissante. Et quand, en plus, tout se passe dans nos belles régions, on aurait tort de ne pas en profiter ! Sortant de la routine ronronnante, ce tome est un bon petit cru à ne pas laisser en cave !

[titali]

Ta chro a reboosté mon intérêt pour "Les Gouttes de dieu", car ça devenait vraiment répétitif et lassant!^^

[Wang Tianjun]

Ta chro a reboosté mon intérêt pour "Les Gouttes de dieu", car ça devenait vraiment répétitif et lassant!^^

Oui, eh bah ne te (r)emballe pas trop vite ^^"


Les Gouttes de Dieu 22

L'heure est venue de lancer la quête du septième apôtre ! Une nouvelle fois, Shizuku et Issei sont réunis pour entendre la première lecture décrivant ce nouveau breuvage mystérieux, perçu ici comme la Sagrada Familia, célèbre monument inachevé de Gaudi. A l'écoute des indices disséminés dans le texte, les deux rivaux s'orientent vers les vins du nouveau monde. Mais de quel pays est-il originaire ? En avant pour un tour du monde oenologique !

Après avoir écumé les vins français en long, en large et en travers, menant jusqu'à une visite du sol français, Les Gouttes de Dieu s'intéressent enfin en détail au marché des vins du Nouveau Monde. Etats-Unis, Amérique du Sud, Australie,... Ce tour d'horizon des nouveaux acteurs du monde vinicole donne quelque peu le tournis, et comme à l'accoutumée, Issei et Shizuku partent dans deux directions très différentes pour atteindre le même but. C'est avant tout le premier d'entre eux qui sera mis à l'honneur dans ce 22ème volume, avec un périple en Californie démarrant par une tranquille ballade ferroviaire. Le calme avant la tempête, puisqu'Issei et Loulan seront la proie de dangereux malfaiteurs ! Afin de mettre en avant les abus d'un marché du vin propice à quelques arrangements douteux, les auteurs choisissent de malmener leurs héros... mais d'une bien mauvaise manière. Entre kidnappeurs mal dépeints et rebondissements ratés, l'épisode se suit sans grand entrain et peinera à convaincre.

Du côté de Shizuku, on préférera reculer pour mieux sauter. Le département vins est en ébullition pour trouver la bonne destination pour trouver le breuvage. Mais là encore, les arguments manquent de poids, comme si un seul vin pouvait représenter à lui seul toute la palette de produits d'un pays ! La revue est néanmoins intéressante niveau documentation, mais on repassera pour la pertinence scénaristique !

Sans retomber violemment dans ces travers (ce qui devrait néanmoins être le cas au prochain tome), le récit entame une course autour du globe un peu trop précipitée, alors qu'il y aurait sans doute beaucoup plus à dire sur ces productions non-européennes. Entres rebondissements ratés et stratégies peu convaincantes, ce 22ème volume peine à nous emballer. Qu'en sera-t-il par la suite ?

[Wang Tianjun]

Les Gouttes de Dieu 23

Le septième apôtre est un vin issu du Nouveau Monde ! Se basant sur cette déduction, nos deux rivaux sont partis explorer les quatre coins du globe à la recherche du précieux breuvage. Si Issei a opté pour les Etats-Unis, Shizuku finit par se rendre en Australie après un tri de différents pays candidats. Mais il y trouvera avant tout un accueil assez glacial des habitants, reprochant beaucoup de choses aux japonais...

Après les recherches d'Issei maladroitement mises en évidence, Shizuku suit le canevas habituel de ses "investigations", guidées par les rencontres plus ou moins heureuses. Ici, il devra tout d'abord s'attirer la confiance du gérant d'un éco-village, détestant le Japon pour son défrichage massif des forêts australiennes. Après quelques rebondissements un peu téléphonés où il prouve qu'il a plus de fair que Rintintin, le jeune homme finit par arriver sur une piste intéressante le menant sur les traces de son propre père... Aussi, plutôt que de s'embourber dans d'hasardeuses coïncidences, le récit présente ici une véritable notion d'héritage assez plaisante. De son côté, Issei ne se fera pas oublier pour autant, en faisant également une rencontre capitale, l'amenant à relativiser la valeur du travail des hommes autour du vin.

Par la suite, les auteurs font monter la tension autour de la nouvelle dégustation croisée, cette septième étape s'annonçant véritablement décisive.... et leurs promesses sont admirablement tenues ! Le verdict final viendra déjouer tous les pronostics, amenant une défaite très amère pour l'un des deux adversaires. Ce dernier verra remise en cause toute sa manière d'aborder la science vinicole, jusqu'à le hésiter quant à la poursuite du concours. Jamais nous n'aurons vu ce protagoniste aussi abattu, signe d'une profonde reconstruction qui s'annonce passionnante !

Si la qualité des Gouttes de Dieu est en dents de scie, cette série parvient encore à nous surprendre au bout de 23 volumes, et d'une bien belle manière. Si les auteurs restent sur un canevas habituel, ils parviennent néanmoins à modifier suffisamment leurs habitudes pour rendre le récit plus imprévisible et plus profond. La quête de nos héros est à un tournant décisif, et l'on ne peut que saliver d'avance sur ses nouvelles prétentions. Espérons à présent qu'il ne s'agisse pas d'un pic gustatif isolé !

[Wang Tianjun]

Les Gouttes de Dieu 24

Shizuku a bien du mal à digérer sa cuisante défaite sur la révélation du septième apôtre. Se sentant de plus en plus éloigné des talents d'Issei et de la volonté de son père, le jeune homme pense même à renoncer à la compétition ! Mais il se ressaisit en écoutant les conseils de la propre mère de son rival, lui conseiller de partir sur les traces de son père. Recherchant dans ses souvenirs, Shizuku décide de suivre le parcours du marathon du Médoc, une course mêlant athlétisme, festivités et doux breuvages...

Après la profonde remise en question du volume précédent, le récit se concentre ici sur la relation filiale faisant son corps. Et nous suivrons ici un Shizuku seul face à ses souvenirs, sans l'aide de Miyabi, sur les routes du Bordelais. Enfin, seul, pas pour très longtemps, puisque même si notre jeune goûteur suit l'itinéraire hors de la compétition, il sera rapidement rejoint par une bande de joyeux fêtards, célébrant le retour d'un Kanzaki dans leur région. Nous retrouvons ici quelques valeurs qui nous avaient séduit quelques volumes auparavant, dans un passage se déroulant également en France... Notre hospitalité s'en retrouve flattée !

Si l'itinéraire de notre héros l'emmènera dans de nombreuses dégustations aux représentations toujours aussi imagées, le voyage est surtout pour lui l'occasion de retrouver quelques moments de son enfance. Chaque gorgée le rapproche peu à peu de son père disparu, tout en lui révélant que ce dernier était loin de l'avoir mis sur la touche. En effet, si Shizuku se croyait candide, Yutaka Kanzaki l'aurait bel et bien préparé à affronter son destin... Le volume se lit ainsi avec un sentiment teinté de nostalgie, mais aussi d'espoir, lorsque Shizuku retrouve un point important dans la vie de son illustre géniteur...

Mais pour en savoir plus, il faudra encore patienter quelques mois, le temps que notre héros démêle encore quelques fils d'une intrigue annexe, portée par une séduisante jeune femme... Le brin de piquant pour sublimer la douceur et la chaleur de ce cru, qui prolonge le questionnement entamée quelques chapitres plus tôt. Et si Les Gouttes de Dieu étaient rentrées dans leur pic gustatif ?

[Heiji-sama]

A noter que récemment (le mois dernier si je me rappel bien), la série est entrée dans l'arc du 11ème apôtre dans le Morning. Donc la série se terminera peut être d'ici la fin de l'année 2013.

[Koiwai]

Donc ça devrait probablement faire arriver le truc à à peu près 40 tomes. J'attends impatiemment la fin de cette série pour la reprendre d'occaz. Pour l'instant, je l'ai mise en pause au tome 17 tant je ne supportais plus le caractère de bobo des personnages et la banalité des histoires, mais à côté, le sujet du vin continue de m'intéresser.

[Koiwai]

Ayant pu reprendre la série d'occaz récemment (jusqu'au tome 29 ou 30), je me suis remis à la lecture, et la pause a été plutôt bénéfique pour moi. J'apprécie à nouveau la lecture, en espérant que ça dure.


J'en suis au tome 27, que j'ai trouvé très sympathique.

J'ai beaucoup aimé les interprétations des deux vins choisis par Shizuku et Issei pour le 8ème apôtre, et le doute dans lequel cela plonge Issei ensuite. Loulan est la seule à pouvoir redonner confiance en un Issei qu'il est tellement rare de voir un peu ébranlé, et tout cela promet pas mal pour la suite, le défunt Yutaka Kanzaki confirmant qu'il a laissé derrière lui bien plus qu'un simple concours pour désigner son successeur. Nos deux héros n'ont pas fini d'évoluer, en se confrontant à ces vins !

Dans la suite du tome, retour aux petites histoires. Elles reposent encore et toujours sur de bonnes grosses ficelles et coïncidences (franchement, Issei qui tombe par hasard sur quelqu'un qui recherche un vin, et Shizuku qui retrouve son ex du lycée pile 6 mois avant sa mort...), mais je les ai globalement plutôt aimées. Celle concernant Issei en fin de tome est plus que basique et m'a laissé une impression de déjà vu, et celle où Shizuku retrouve son ex joue sur des ficelles classiques en abordant le thème de la mort d'une façon largement déjà vue, mais les différents vins mis en avant sont très variés, tout au long du volume.