Bon, tant pis, je vais y aller quand même, mais le raisonnement est du coup incomplet.
Hypothèses sur l'affaire du train:
[spoiler]Tout d'abord, résumons les places de chacun après que Murobashi ait repris la chambre 8-B (suite au faux murder quizz):
8-A: Taisaku Noto.
8-B: Etsuto Murobashi (la victime).
8-C: Satoru Ando.
8-D: Natsue Komino, Hiroka Sumitomo.
8-E: Mari Idenami.
Pour comprendre le raisonnement, je dois préciser d'entrée de jeu qu'ils sont tous coupables, sauf Taisaku Noto. L'astuce employée pourrait par ailleurs faire accuser ce dernier.
Certaines préparations préalables ont été nécessaires pour que cette astuce puisse marcher. Tout d'abord, il est important que la lumière d'alarme de la chambre 8-A ne fonctionne pas, ainsi que celle d'une autre chambre (soit la chambre 8-C, soit la chambre 8-D) qui aurait été délibérément sabotée (sans que le contrôleur soit au courant). Enfin, il faut que le personnel du train ne puisse pas remplacer les ampoules défectueuses. L'un des comploteurs, déguisé en personnel du train, s'est chargé de tout ça au cours de la vérification des voitures.
Ensuite, élément indispensable de l'astuce en vue de faire accuser Taisaku Noto: un miroir. Ce dernier a été apporté par Satoru Ando à l'intérieur d'une peinture contrefaite (il y aurait un espace vide à l'intérieur du cadre). En associant deux parties de la taille de la "toile", il est possible d'obtenir un miroir de la taille d'une porte.
Comme je l'ai dit précédemment, Etsuto Murobashi n'ayant pas eu la chambre 8-B espérée, les comploteurs ont arrangé un faux murder-quizz pour que les occupants de la chambre (Kogoro, Ran et Sonoko) laissent la place à leur victime. Hiroka Sumimoto était l'assassin qui s'enfuyait au cours de cette mise en scène et, pendant que les jeunes détectives la poursuivaient, Etsuto Murobashi et le groupe de Ran ont échangé leurs chambres.
Vient le moment du meurtre. Tout d'abord, l'occupant de la chambre 8-C ou 8-D active l'alarme de sa chambre, la lumière de l'alarme ne marchant plus (sabotée préalablement) sans que le contrôleur ne soit au courant. De ce fait, ce dernier pense à tort qu'il s'agit de la chambre dont il sait que la lumière ne fonctionne pas, à savoir la chambre 8-A de Taisaku Noto (qui affirme de bonne foi qu'il n'a pas fait sonner l'alarme).
Etsuto Murobashi (chambre 8-B) est au téléphone avec Satoru Ando (chambre 8-C). Ce dernier prétend probablement vouloir le faire chanter sur l'incendie meurtrier commis cinq ans auparavant. Ils ont convenu qu'il viendrait le rejoindre dans la voiture 8-B pour négocier, lorsque l'alarme retentit. Satoru Ando demande probablement à Murobashi de vérifier le bruit, lui faisant ainsi ouvrir la porte (dont le verrou était probablement mis). La porte étant ouverte, Murobashi vérifie que la voie est libre et Satoru Ando le rejoint (en angle mort). Satoru Ando referme la porte de la chambre 8-B en omettant volontairement remettre le verrou et il a aussi préalablement omis de verrouiller la porte de la chambre 8-C (sa chambre).
Suite à cela, Mari Idenami (chambre 8-E), prétextant l'étrange bruit dans sa chambre (qui s'avère être l'alarme d'une montre), sonne l'alarme afin d'attirer l'attention du conducteur à l'autre bout du couloir et détourner son attention de ce qui se passe dans le couloir. C'est délibéré car le réflexe naturel aurait été de regarder elle-même d'où vient le bruit pour savoir ce que c'est et de se plaindre au contrôleur après. Elle voulait délibérément détourner l'attention du contrôleur.
Natsue Komino et Hiroka Sumitomo sortent de la chambre 8-D à ce moment là, refermant la porte. S'assurant que Mari Idenami a bien détourné l'attention du contrôleur de ce qui se passe dans le couloir, elles ouvrent la porte de la chambre 8-C (qui n'est donc pas verrouillée) où Satoru Ando avait préalablement fixé les deux miroirs. Ainsi, la porte ouverte avec la forme du contrôleur dépassant sur le côté se reflète dans le miroir, ainsi que la porte fermée de la chambre 8-D. Par cet effet d'optique, cela donne l'impression que c'est la porte de la chambre 8-A qui a été ouverte et que son occupant, Taisuke Noto, épie de derrière la porte. L'attention du contrôleur étant attirée ailleurs, il ne peut pas bien voir (à noter toutefois une incohérence peut-être délibérée: la porte reflétée ne porte pas de plaque avec la lettre de la chambre). Ainsi, si le contrôleur doit se rappeler d'une personne ayant un comportement suspect, il pensera naturellement à Taisuke Noto (alors qu'il est innocent).
Etant désormais en angle mort de l'autre côté du miroir et les bruits suspects étant étouffés par l'alarme, Natsue Komino et Hiroka Sumimoto se rendent à la chambre 8-B. A l'intérieur, Etsuto Murobashi et Satoru Ando discutent et la discussion dégénère, Satoru Ando faisant mine de vouloir faire chanter Murobashi. Ayant une arme à la main, Murobashi tente d'intimider Satoru Ando en tirant une balle entre ses jambes (le tir aperçu sur le canapé à l'opposé du corps). Natsue Komino et Hiroka Sumimoto ouvrent discrètement la porte (non-verrouillée) de la chambre 8-B et lui tirent une balle au crâne qui le tue instantanément (elles utilisent bien sûr un silencieux, avec Mari Idenami qui fait suffisamment de bruit pour en couvrir le son). Un seul tir laissant penser qu'il n'y a qu'un seul coupable (complétant la mise en scène contre Taisuke Noto). Murobashi reste avec son arme de la main droite comme s'il s'était suicidé mais, comme il n'y a aucune trace de brûlure à l'endroit où la balle a pénétré son crâne, l'hypothèse du suicide n'est pas envisageable et les enquêteurs penseront donc directement à chercher un meurtrier.
Après, j'ignore comment ils ont pu mettre le verrou sur la porte de la chambre 8-B (créant ainsi la chambre close), mais Natsue Komino et Hiroka Sumimoto continuent leur chemin et elles croisent les jeunes détectives, tandis que Satoru Ando referme la porte de sa chambre une fois la mise en scène terminée, dissimulant le miroir et faisant comme s'il venait de sortir de sa chambre (alors qu'il vient en réalité du côté opposé et qu'il a simplement poussé la porte de face pour la refermer).
Plus tard, Satoru Ando redissimule le miroir à l'intérieur de la toile contrefaite (Conan et Kogoro ne manquent pas de noter la lourdeur de la toile).
Au final, on se retrouve avec un "faux" meurtre à chambre-close (la chambre n'était pas verrouillée au moment du meurtre, elle l'aurait été je ne sais comment entre le moment du meurtre et celui de la découverte du corps), cinq suspects et un seul assassin apparent (un seul tir). En réalité, quatre coupables nécessaires à la mise en place du mode opératoire (soit assassins, soit complices) et un seul innocent mais qui semble désigné comme coupable.
Quant au signal entre les coupables marquant les différentes parties du plan, ce sont bien sûr les sonneries de la montre (activées à distance) qui ont servi de repères. Elles ont rythmées le moment où Mari Idenami a attiré l'attention du contrôleur vers sa chambre et celui où elle l'en a chassé sans raison logique.
Mais je n'arrive pas à comprendre comment Satoru Ando a pu remettre "à coup sûr" la chaîne du verrou. L'attention du contrôleur était détournée ailleurs, mais il n'avait malgré tout pas beaucoup de temps et il devait faire vite pour refermer le miroir avant que le contrôleur ne le voit.
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Détail intéressant, Gosho Aoyama parle dans son avant-propos de Kichiemon Samizu, un inventeur de mécanismes génial de l'époque Bakumatsu dans son histoire. Il est l'inventeur des mécanismes complexes que Conan, Kaito Kid et Hattori ont dû mettre à jour dans les tomes 46, 64/65, 66 et 68. C'est un personnage qui n'apparait pas directement dans le manga, mort depuis bien longtemps selon toute logique, mais dont la présence se ressent fortement dans ces intrigues, une sorte d'adversaire du passé pour Conan.
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