Bakuon Rettô
Re: Bakuon Rettô
Tome 9:
C'est à un volume en deux temps auquel nous avons droit.
Le grand rassemblement en l'honneur de Maniyon et Nimii se poursuit, et la première chose à signaler est, une nouvelle fois, la grande qualité graphique de l'ensemble: trait brut, hachuré, rempli et sombre, mise en scène profondément immersive, alternant les plans sur l'intérieur-même de la virée, et les paysages d'une ville plongée dans une nuit en apparence calme. Plus que jamais, on reste scotché par le style de Tsutomu Takahashi, qui colle parfaitement avec le sujet mis en scène.
Pour le reste, rien de foncièrement palpitant dans ce rassemblement, et étonnamment, aucun gros problème ne vient se dresser: pas d'énormes bagarres, pas de poursuite policières... Seuls les zoku du "Red Emperor" viennent chercher des noises, mais le mangaka ne s'attarde pas vraiment sur cela, si ce n'est pour montrer, une nouvelle fois, un Takashi de plus en plus brutal et sombre, et dont l'importance au sein des Zeros va crescendo. L'essentiel est donc là: sans connaître de gros accrocs, l'hommage rendu aux deux défunts est respecté par quasiment toutes les différentes forces, et Takashi continue son immersion de plus en plus profonde au sein des zoku, une immersion qui, petit à petit, se dessine comme un chemin sans retour.
La suite du volume redevient plus calme, mais entre quelques passages se focalisant sur les activités de la bande en dehors des chevauchées à moto, l'heure est enfin venue pour Takashi d'être confronté à son autre grand problème: sa situation familiale. Son père est revenu à la maison, et c'est autour d'un verre d'alcool entre père et fils que la situation se décante et que le verdict tombe, ce qui devrait amener de nouveaux gros bouleversements dans la vie de notre héros. En attendant, si Takashi affiche ici plus que jamais l'image d'une personne qui prend les réalités avec un certain détachement, on ressent malgré tout l'existence d'un certain malaise en lui, qu'il continue d'extérioriser ou d'éloigner à travers sa vie de zoku.
On a donc un nouveau volume charnière, point de départ de futurs bouleversements, comme l'illustre une dernière page qui annonce un dixième tome violent et intense.
C'est à un volume en deux temps auquel nous avons droit.
Le grand rassemblement en l'honneur de Maniyon et Nimii se poursuit, et la première chose à signaler est, une nouvelle fois, la grande qualité graphique de l'ensemble: trait brut, hachuré, rempli et sombre, mise en scène profondément immersive, alternant les plans sur l'intérieur-même de la virée, et les paysages d'une ville plongée dans une nuit en apparence calme. Plus que jamais, on reste scotché par le style de Tsutomu Takahashi, qui colle parfaitement avec le sujet mis en scène.
Pour le reste, rien de foncièrement palpitant dans ce rassemblement, et étonnamment, aucun gros problème ne vient se dresser: pas d'énormes bagarres, pas de poursuite policières... Seuls les zoku du "Red Emperor" viennent chercher des noises, mais le mangaka ne s'attarde pas vraiment sur cela, si ce n'est pour montrer, une nouvelle fois, un Takashi de plus en plus brutal et sombre, et dont l'importance au sein des Zeros va crescendo. L'essentiel est donc là: sans connaître de gros accrocs, l'hommage rendu aux deux défunts est respecté par quasiment toutes les différentes forces, et Takashi continue son immersion de plus en plus profonde au sein des zoku, une immersion qui, petit à petit, se dessine comme un chemin sans retour.
La suite du volume redevient plus calme, mais entre quelques passages se focalisant sur les activités de la bande en dehors des chevauchées à moto, l'heure est enfin venue pour Takashi d'être confronté à son autre grand problème: sa situation familiale. Son père est revenu à la maison, et c'est autour d'un verre d'alcool entre père et fils que la situation se décante et que le verdict tombe, ce qui devrait amener de nouveaux gros bouleversements dans la vie de notre héros. En attendant, si Takashi affiche ici plus que jamais l'image d'une personne qui prend les réalités avec un certain détachement, on ressent malgré tout l'existence d'un certain malaise en lui, qu'il continue d'extérioriser ou d'éloigner à travers sa vie de zoku.
On a donc un nouveau volume charnière, point de départ de futurs bouleversements, comme l'illustre une dernière page qui annonce un dixième tome violent et intense.
- Kakunoshin Niitsu
- Maître potier
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Re: Bakuon Rettô
Tome 9 : Un tome ou il ne se passe pas grand chose... mais pas mauvais pour autant.Comme le dit Koiwai. Takahashi se concentre sur la fin du rassemblement en hommage aux disparus.L'auteur montre une nouvelle fois toute sa maestria dans ce genre de scènes avec un style qui colle parfaitement à son récit.La seconde partie du volume (le concert) est moins intéressante c'est dommage.Cela marque une pause dans l'histoire de la même manière que le rassemblement se déroule dans le calme...un calme avant la tempête ! Comme semble le suggérer la dernière page.Et un retour à la réalité dans laquelle s'enfonce chaque jour un peu plus Takashi.
Re: Bakuon Rettô
Tome 10:
Takashi est pris au piège par 6 membres de la bande du Red Emperor. Pour défendre l'honneur de sa bande, le jeune garçon décide de se battre, mais est vite corrigé par ses adversaires, en supériorité numérique. Takashi parle de l'incident à Kuwahara, les chef de Zeros, qui n'y voit qu'un intérêt financier. Déçu par une telle réaction, notre héros réunit ses plus proches alliés et décide d'aller lui-même prendre sa revanche en allant à la rencontre du Red Emperor...
La fin du neuvième volume ne mentait pas: face à ses adversaires, Takashi se retrouve vite à terre au début de ce dixième tome, et dès lors, il n'a guère plus comme objectif que la vengeance. D'abord confronté avec déception à l'attitude de Kuwahara, très éloignée de ce à quoi il s'attendait, il engage lui-même sa revanche contre l'Emperor, montrant ainsi, une nouvelle fois, sa chute de plus en plus forte dans l'univers des zoku. Une bonne partie de ce tome nous propose donc de suivre cette vengeance contre la bande du Red Emperor, dont on entend si souvent parler depuis quelque tomes. Le clash a donc enfin lieu et impose définitivement Takashi comme l'un des leaders de la bande, tout en apportant ce qui semble être une conclusion à ce que l'on pourrait presque appeler l'arc du Red Emperor. Il faudra noter ici que, là où l'on pouvait s'attendre à un long combat âpre et violent contre la bande du Red Emperor, Tsutomu Takahashi choisit finalement de s'attarder assez peu là-dessus. Quelques pages d'une grande intensité suffiront.
Et tandis que Takashi continue de voir sa situation familiale se détériorer, notamment avec l'approche d'un déménagement qu'il ne souhaite pas vivre avec ses parents, la suite du volume apporte un nouveau danger plus grand que jamais face au jeune garçon: alors qu'il roule en moto avec deux de ses compagnons, un yakuza ivre le percute de plein fouet avec sa voiture. Et les représailles dudit yakuza, pourtant en tort dans l'accident, risquent d'être particulièrement difficiles... Affaire à suivre dans le tome 11, ce dixième volume se terminant à nouveau sur un évènement nous tenant en haleine.
Bakuon Rettô doit beaucoup au style visuel de Tsutomu Takahashi, et au travail que l'auteur apporte sur l'univers des zoku, qu'il a lui-même très bien connu autrefois. L'immersion est totale, la représentation des zoku et de leur mentalité convaincante.
Takashi est pris au piège par 6 membres de la bande du Red Emperor. Pour défendre l'honneur de sa bande, le jeune garçon décide de se battre, mais est vite corrigé par ses adversaires, en supériorité numérique. Takashi parle de l'incident à Kuwahara, les chef de Zeros, qui n'y voit qu'un intérêt financier. Déçu par une telle réaction, notre héros réunit ses plus proches alliés et décide d'aller lui-même prendre sa revanche en allant à la rencontre du Red Emperor...
La fin du neuvième volume ne mentait pas: face à ses adversaires, Takashi se retrouve vite à terre au début de ce dixième tome, et dès lors, il n'a guère plus comme objectif que la vengeance. D'abord confronté avec déception à l'attitude de Kuwahara, très éloignée de ce à quoi il s'attendait, il engage lui-même sa revanche contre l'Emperor, montrant ainsi, une nouvelle fois, sa chute de plus en plus forte dans l'univers des zoku. Une bonne partie de ce tome nous propose donc de suivre cette vengeance contre la bande du Red Emperor, dont on entend si souvent parler depuis quelque tomes. Le clash a donc enfin lieu et impose définitivement Takashi comme l'un des leaders de la bande, tout en apportant ce qui semble être une conclusion à ce que l'on pourrait presque appeler l'arc du Red Emperor. Il faudra noter ici que, là où l'on pouvait s'attendre à un long combat âpre et violent contre la bande du Red Emperor, Tsutomu Takahashi choisit finalement de s'attarder assez peu là-dessus. Quelques pages d'une grande intensité suffiront.
Et tandis que Takashi continue de voir sa situation familiale se détériorer, notamment avec l'approche d'un déménagement qu'il ne souhaite pas vivre avec ses parents, la suite du volume apporte un nouveau danger plus grand que jamais face au jeune garçon: alors qu'il roule en moto avec deux de ses compagnons, un yakuza ivre le percute de plein fouet avec sa voiture. Et les représailles dudit yakuza, pourtant en tort dans l'accident, risquent d'être particulièrement difficiles... Affaire à suivre dans le tome 11, ce dixième volume se terminant à nouveau sur un évènement nous tenant en haleine.
Bakuon Rettô doit beaucoup au style visuel de Tsutomu Takahashi, et au travail que l'auteur apporte sur l'univers des zoku, qu'il a lui-même très bien connu autrefois. L'immersion est totale, la représentation des zoku et de leur mentalité convaincante.
- Kakunoshin Niitsu
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Re: Bakuon Rettô
Tome 10 :
Le dernier volume de Bakuon Retto nous laissez sur un cliffhanger haletant qui permettait de nous faire retrouver le jeune Takashi dans une situation difficillement tenable.Nous le retrouvons donc dès ce début de dixième tome face à un groupe de bôsôzokus appartenant à une bande rivale des zeros, à savoir celle du Red Emperor ! Tenant une rancoeur personnelle à l'encontre de Takashi, ce dernier comprendra très vite qu'il ne pourra pas échapper à ce traquenard et au passage à tabac qui va lui être réservé.
Avec ce début de volume Tsutomu Takahashi nous fait réaliser si il en était encore besoin la violence quotidienne de ces gangs de motards.Leur emprise par la force aussi bien sur les étudiants influençables que sur le voisinage et les badauds condamnés à fermer les yeux si ils ne veulent pas être à leur tour victime de représailles.Une violence allant jusque dans le regard de Kaze qui dans son esprit se doit de garder sa fierté au nom des siens dans cet affrontement pourtant perdu d'avance... Heureusement pour lui ses assaillants se verront dispersés par la présence de ceux qui dans la fureur des nuits de rassemblements se retrouvent être ses pires ennemis.Ceux qu'il cherche à fuir seront cette fois sa planche de salut ! De la à voir une quelconque ironie de la part du mangaka il n'y à qu'un pas que je franchis.
L'autre aspect qui semble important dans ce volume est l'indépendance que prend Takashi.En premier lieu avec sa famille et avec sa mère qui maintenant ne possède plus la force de s'opposer à son fils.Dans un second temps c'est sa position chez les zeros qui est à l'ordre du jour.Kaze n'est plus celui qui suit mais celui que les autres suivent.Une évolution notable dans son comportement qui prouve que le jeune homme arpente un chemin qui semble sans issue possible.Dorénavant c'est lui qui donne des instructions quitte à ne pas respecter les ordres de sa "hiérarchie" et c'est comme cela qu'il va commander une expédition punitive contre le chef des Red Emperor qui se trouve être une ancienne connaissance...
Là aussi le jeune homme s'affirme en se montrant étonnement frustré par l'attitude de ce chef qu'il avait imaginé plus orgueilleux et possédant une toute autre envergure.Takashi à désormais sa propre vision de ce que doit être un leader.Au lieu de cela il se retrouve face à un homme comme les autres, sans défense une fois isolé et cette vision désenchantée de ce rôle insupporte Kaze, lui qui pourtant prétend aspirer seulement à fendre la route avec les bôsôzokus.Malheureusement la route a ses dangers qui viendront frapper Takashi et ses amis, victime d'un accident à première vue sans gravité mais qui aura des conséquences désastreuse pour l'un des zeros.
C'est encore une fois sur un dénouement brutal que nous laisse le mangaka, qui maître de son récit ne nous donne qu'une seule chose à faire : Attendre le prochain volume !
Le dernier volume de Bakuon Retto nous laissez sur un cliffhanger haletant qui permettait de nous faire retrouver le jeune Takashi dans une situation difficillement tenable.Nous le retrouvons donc dès ce début de dixième tome face à un groupe de bôsôzokus appartenant à une bande rivale des zeros, à savoir celle du Red Emperor ! Tenant une rancoeur personnelle à l'encontre de Takashi, ce dernier comprendra très vite qu'il ne pourra pas échapper à ce traquenard et au passage à tabac qui va lui être réservé.
Avec ce début de volume Tsutomu Takahashi nous fait réaliser si il en était encore besoin la violence quotidienne de ces gangs de motards.Leur emprise par la force aussi bien sur les étudiants influençables que sur le voisinage et les badauds condamnés à fermer les yeux si ils ne veulent pas être à leur tour victime de représailles.Une violence allant jusque dans le regard de Kaze qui dans son esprit se doit de garder sa fierté au nom des siens dans cet affrontement pourtant perdu d'avance... Heureusement pour lui ses assaillants se verront dispersés par la présence de ceux qui dans la fureur des nuits de rassemblements se retrouvent être ses pires ennemis.Ceux qu'il cherche à fuir seront cette fois sa planche de salut ! De la à voir une quelconque ironie de la part du mangaka il n'y à qu'un pas que je franchis.
L'autre aspect qui semble important dans ce volume est l'indépendance que prend Takashi.En premier lieu avec sa famille et avec sa mère qui maintenant ne possède plus la force de s'opposer à son fils.Dans un second temps c'est sa position chez les zeros qui est à l'ordre du jour.Kaze n'est plus celui qui suit mais celui que les autres suivent.Une évolution notable dans son comportement qui prouve que le jeune homme arpente un chemin qui semble sans issue possible.Dorénavant c'est lui qui donne des instructions quitte à ne pas respecter les ordres de sa "hiérarchie" et c'est comme cela qu'il va commander une expédition punitive contre le chef des Red Emperor qui se trouve être une ancienne connaissance...
Là aussi le jeune homme s'affirme en se montrant étonnement frustré par l'attitude de ce chef qu'il avait imaginé plus orgueilleux et possédant une toute autre envergure.Takashi à désormais sa propre vision de ce que doit être un leader.Au lieu de cela il se retrouve face à un homme comme les autres, sans défense une fois isolé et cette vision désenchantée de ce rôle insupporte Kaze, lui qui pourtant prétend aspirer seulement à fendre la route avec les bôsôzokus.Malheureusement la route a ses dangers qui viendront frapper Takashi et ses amis, victime d'un accident à première vue sans gravité mais qui aura des conséquences désastreuse pour l'un des zeros.
C'est encore une fois sur un dénouement brutal que nous laisse le mangaka, qui maître de son récit ne nous donne qu'une seule chose à faire : Attendre le prochain volume !
Re: Bakuon Rettô
Tome 11:
Takashi et ses compagnons sont dans une situation critique: le véhicule du yakuza qui les a percutés est sérieusement endommagé, et une somme importante leur est demandée en dédommagement. Shinji part à la rencontre des yakuza pour tenter de calmer les choses, mais pourrait bien en payer le prix fort. Il faudra attendre la participation des autres membres des Zéros pour "calmer le jeu".
Avec ce onzième volume, Tsutomu Takahashi intègre pleinement le monde des yakuza à son oeuvre, même si celui-ci reste encore discret. Finalement, on a droit à un volume assez calme, mais qui vient poser d'importantes questions quant à l'avenir de nos personnages: petit à petit, les membres des Zéros approchent des 17 ans. Bientôt, ils pourront conduire une voiture, moment à partir duquel ils quitteront le monde des zokus. Certains commencent à songer à ce qu'ils feront par la suite, voire se mettent en couple. Pas Takashi. Notre héros, lui, semble continuer à ne vivre qu'à travers les Zéros. Les problèmes familiaux qui ont tant conditionné ce qu'il est devenu, il les évite désormais en partant habiter ailleurs, il se trouve une nouvelle moto et reste bien décidé à continuer dans cette voie... mais pour combien de temps encore ? Quel avenir attend le jeune garçon ?
C'est sur ces interrogations que la suite du récit se poursuit sur une nouvelle aventure, Takashi et les siens prenant sous leur aile un jeune homme, un géant d'1m98 souhaitant "devenir un dur" pour plaire à la fille qu'il aime. Une situation qui ne plaît pas trop à Takashi, mais à laquelle il est obligé de se plier, et qui, en plus, pourrait bien voir notre héros rattrapé par certains éléments de son passé, puisque la fille dont est amoureux le géant fréquente le même lycée que Shôko... Affaire à suivre.
Assez calme, le onzième volume apporte des interrogations de plus en plus persistantes sur l'avenir des Zéros, et de Takashi en particulier. Toujours servi par le coup de crayon brut et hachuré de Tsutomu Takahashi, par quelques belles envolées en moto et par un ancrage de plus en plus fort au sein de la décennie des années 80 et de ses évènements marquants, le récit, véritable témoignage d'une époque et d'un style de vie que le mangaka a bien connus, continue de captiver. On a hâte de voir l'impact que les évènements de ce volume auront sur la suite de la série.
Takashi et ses compagnons sont dans une situation critique: le véhicule du yakuza qui les a percutés est sérieusement endommagé, et une somme importante leur est demandée en dédommagement. Shinji part à la rencontre des yakuza pour tenter de calmer les choses, mais pourrait bien en payer le prix fort. Il faudra attendre la participation des autres membres des Zéros pour "calmer le jeu".
Avec ce onzième volume, Tsutomu Takahashi intègre pleinement le monde des yakuza à son oeuvre, même si celui-ci reste encore discret. Finalement, on a droit à un volume assez calme, mais qui vient poser d'importantes questions quant à l'avenir de nos personnages: petit à petit, les membres des Zéros approchent des 17 ans. Bientôt, ils pourront conduire une voiture, moment à partir duquel ils quitteront le monde des zokus. Certains commencent à songer à ce qu'ils feront par la suite, voire se mettent en couple. Pas Takashi. Notre héros, lui, semble continuer à ne vivre qu'à travers les Zéros. Les problèmes familiaux qui ont tant conditionné ce qu'il est devenu, il les évite désormais en partant habiter ailleurs, il se trouve une nouvelle moto et reste bien décidé à continuer dans cette voie... mais pour combien de temps encore ? Quel avenir attend le jeune garçon ?
C'est sur ces interrogations que la suite du récit se poursuit sur une nouvelle aventure, Takashi et les siens prenant sous leur aile un jeune homme, un géant d'1m98 souhaitant "devenir un dur" pour plaire à la fille qu'il aime. Une situation qui ne plaît pas trop à Takashi, mais à laquelle il est obligé de se plier, et qui, en plus, pourrait bien voir notre héros rattrapé par certains éléments de son passé, puisque la fille dont est amoureux le géant fréquente le même lycée que Shôko... Affaire à suivre.
Assez calme, le onzième volume apporte des interrogations de plus en plus persistantes sur l'avenir des Zéros, et de Takashi en particulier. Toujours servi par le coup de crayon brut et hachuré de Tsutomu Takahashi, par quelques belles envolées en moto et par un ancrage de plus en plus fort au sein de la décennie des années 80 et de ses évènements marquants, le récit, véritable témoignage d'une époque et d'un style de vie que le mangaka a bien connus, continue de captiver. On a hâte de voir l'impact que les évènements de ce volume auront sur la suite de la série.
Re: Bakuon Rettô
Tome 12:
Takashi, Bondo et Seiji ont pris sous leur aile le cousin de Bondo, qu'il ont surnommé Giant à cause de sa grande taille, dans le but de lui apprendre à "devenir un dur", afin que ce dernier ait ensuite assez confiance en lui pour déclarer sa flamme à la fille qui lui a tapé dans l'oeil. Ainsi, Giant participe à un mini rassemblement et découvre les joies des chevauchées à moto en bande... et surtout les inconvénients: en effet, en territoire ennemi, Takashi et les autres sont pris à parti par une bande rivale. Ils parviennent à s'échapper, malgré des blessures causées à Giant, qui a malgré tout montré bien du courage et a prouvé qu'il était capable de faire bonne figure face à l'adversité, malgré son inexpérience totale. A la suite de cela, Giant se sent enfin prêt à rencontrer la fille qu'il aime, mais tout ne se passe pas vraiment comme prévu, et c'est par l'intermédiaire d'une Kumiko comme on ne l'avait encore jamais vue que les choses prennent fin.
Parallèlement à cela, les événements sont, comme on pouvait s'y attendre, l'occasion pour Takashi de croiser à nouveau la route de Shokô. Assez brèves, ces retrouvailles montrent une Shokô bien différente de la dernière fois, plus mûre, qui a fait une croix sur le passé, ce qui ne semble pas être totalement le cas de Takashi, même s'il n'en fait guère un cas. Quoi qu'il en soit, les deux anciens amants semblent plus que jamais éloignés l'un de l'autre.
Mais ce volume est surtout l'occasion de voir apparaître un nouveau personnage on ne peut plus intrigant: suite aux problèmes rencontrés avec la bande rivale, Takashi et les autres décident de partir à la rencontre du chef de ces derniers, qui domine complètement son clan, et découvrent un individu pour le moins particulier, qui voue une passion sans failles à la série télévisée Kamen Rider, au point de porter en permanence le masque d'un personnage issu de cette série et de se faire appeler l'Ambassadeur de l'enfer. Quoi qu'il en soit, pris à parti par plusieurs membres des Zeros, l'Ambassadeur de l'enfer, grâce à ses dons en arts martiaux qu'il apprend depuis tout petit, prouve qu'il sait se battre et ne se laisse absolument pas faire, même s'il finit par se faire battre. Tout le monde se moque de cet homme pour le moins étrange. Tout le monde, sauf Takashi, qui reste très intrigué par ce garçon, voyant en lui, derrière son aspect complètement marginal, un homme droit et fier, qui n'abandonne pas même quand la situation est critique... Un homme tout simplement "classe".
Finalement assez calme et concluant apparemment de manière assez banale l'histoire sentimentale de Giant, ce douzième tome vaut surtout pour l'apparition de ce nouveau personnage, qui intrigue beaucoup à la fois de par son aspect décalé et marginal et son côté très droit, et l'on se demande bien quel rôle il jouera par la suite sur Takashi.
Takashi, Bondo et Seiji ont pris sous leur aile le cousin de Bondo, qu'il ont surnommé Giant à cause de sa grande taille, dans le but de lui apprendre à "devenir un dur", afin que ce dernier ait ensuite assez confiance en lui pour déclarer sa flamme à la fille qui lui a tapé dans l'oeil. Ainsi, Giant participe à un mini rassemblement et découvre les joies des chevauchées à moto en bande... et surtout les inconvénients: en effet, en territoire ennemi, Takashi et les autres sont pris à parti par une bande rivale. Ils parviennent à s'échapper, malgré des blessures causées à Giant, qui a malgré tout montré bien du courage et a prouvé qu'il était capable de faire bonne figure face à l'adversité, malgré son inexpérience totale. A la suite de cela, Giant se sent enfin prêt à rencontrer la fille qu'il aime, mais tout ne se passe pas vraiment comme prévu, et c'est par l'intermédiaire d'une Kumiko comme on ne l'avait encore jamais vue que les choses prennent fin.
Parallèlement à cela, les événements sont, comme on pouvait s'y attendre, l'occasion pour Takashi de croiser à nouveau la route de Shokô. Assez brèves, ces retrouvailles montrent une Shokô bien différente de la dernière fois, plus mûre, qui a fait une croix sur le passé, ce qui ne semble pas être totalement le cas de Takashi, même s'il n'en fait guère un cas. Quoi qu'il en soit, les deux anciens amants semblent plus que jamais éloignés l'un de l'autre.
Mais ce volume est surtout l'occasion de voir apparaître un nouveau personnage on ne peut plus intrigant: suite aux problèmes rencontrés avec la bande rivale, Takashi et les autres décident de partir à la rencontre du chef de ces derniers, qui domine complètement son clan, et découvrent un individu pour le moins particulier, qui voue une passion sans failles à la série télévisée Kamen Rider, au point de porter en permanence le masque d'un personnage issu de cette série et de se faire appeler l'Ambassadeur de l'enfer. Quoi qu'il en soit, pris à parti par plusieurs membres des Zeros, l'Ambassadeur de l'enfer, grâce à ses dons en arts martiaux qu'il apprend depuis tout petit, prouve qu'il sait se battre et ne se laisse absolument pas faire, même s'il finit par se faire battre. Tout le monde se moque de cet homme pour le moins étrange. Tout le monde, sauf Takashi, qui reste très intrigué par ce garçon, voyant en lui, derrière son aspect complètement marginal, un homme droit et fier, qui n'abandonne pas même quand la situation est critique... Un homme tout simplement "classe".
Finalement assez calme et concluant apparemment de manière assez banale l'histoire sentimentale de Giant, ce douzième tome vaut surtout pour l'apparition de ce nouveau personnage, qui intrigue beaucoup à la fois de par son aspect décalé et marginal et son côté très droit, et l'on se demande bien quel rôle il jouera par la suite sur Takashi.
Re: Bakuon Rettô
Tome 13:
"Certains jouent dans un groupe, d'autres deviennent yakuzas ou artisans, d'autres encore reprennent l'affaire familiale, certains meurent... Et moi... ? Que vais-je devenir ?"
Intrigué par Ryôsuke Iwata alias l'ambassadeur de l'enfer, Takashi décide de retourner le voir seul pour lui parler. La conversation tourne finalement au monologue, Iwata ne décrochant pas un mot, mais Takashi conserve son intérêt pour ce garçon solitaire, forte figure de sa bande alors même qu'il en reste éloigné.
La rencontre de Takashi avec Iwata prend ici tout son sens, notre héros en venant, en voyant la façon d'être de l'ambassadeur de l'enfer, à s'interroger sur l'utilité des conflits entre gangs. Et alors que cette interrogation lui fait faire un pas vers la maturité et qu'il se demande de plus en plus ce qu'il va devenir, Takashi est à nouveau rattrapé de plein fouet par la dure réalité du monde des zokus, implacable et sans pitié. Sans changer de ton, Tsutomu Takahashi offre à nouveau ici un bouleversement dramatique inévitable, qui choque sans forcer et qui se répercute directement sur son héros, alors contraint de s'interroger toujours plus sur l'avenir qui s'offre à lui.
Ce nouveau coup dur est un réel ressort dans le gain de maturité de Takashi, qui se remet de plus en plus en question, et son évolution est palpable tout au long du volume: échanges moins houleux avec une mère à laquelle il adresse même une promesse, volonté de trouver une nouvelle petite amie... et, surtout, annonce de la dernière ligne droite de sa vie de zoku. S'il souhaite plus que tout exercer plus tard un métier lié aux bandes de motards, le jeune garçon prend parfaitement conscience que cela est impossible, et qu'il entame ici sa dernière année en tant que zoku. Tout autour de lui, ses compagnons commencent à entrevoir la sortie. Ôki est destiné à reprendre l'entreprise familiale, Shinji poursuit sa route, et Ayase, plus que jamais mentor de notre héros, a déjà un pied chez les yakuzas. Seul le ténébreux Kazuya semble poursuivre l'aventure, mais même celui qui semblait intouchable pourrait bien se retrouver confronté à l'incertitude.
Ressort des durs événements de ce volume un Takashi chez lequel on ressent pleinement l'évolution, le gain de maturité. Le meilleur de sa vie de zoku est désormais derrière lui, il va désormais devoir se refaire une place, se fondre dans la société, et l'on devine par-là que la dernière ligne droite de ce récit semi-autobiographique est ouverte. Le gamin insouciant et brûlant sa vie pour échapper aux problèmes semble désormais assez loin, et la série paraît plus forte que jamais dans le traitement apporté à son héros.
"Certains jouent dans un groupe, d'autres deviennent yakuzas ou artisans, d'autres encore reprennent l'affaire familiale, certains meurent... Et moi... ? Que vais-je devenir ?"
Intrigué par Ryôsuke Iwata alias l'ambassadeur de l'enfer, Takashi décide de retourner le voir seul pour lui parler. La conversation tourne finalement au monologue, Iwata ne décrochant pas un mot, mais Takashi conserve son intérêt pour ce garçon solitaire, forte figure de sa bande alors même qu'il en reste éloigné.
La rencontre de Takashi avec Iwata prend ici tout son sens, notre héros en venant, en voyant la façon d'être de l'ambassadeur de l'enfer, à s'interroger sur l'utilité des conflits entre gangs. Et alors que cette interrogation lui fait faire un pas vers la maturité et qu'il se demande de plus en plus ce qu'il va devenir, Takashi est à nouveau rattrapé de plein fouet par la dure réalité du monde des zokus, implacable et sans pitié. Sans changer de ton, Tsutomu Takahashi offre à nouveau ici un bouleversement dramatique inévitable, qui choque sans forcer et qui se répercute directement sur son héros, alors contraint de s'interroger toujours plus sur l'avenir qui s'offre à lui.
Ce nouveau coup dur est un réel ressort dans le gain de maturité de Takashi, qui se remet de plus en plus en question, et son évolution est palpable tout au long du volume: échanges moins houleux avec une mère à laquelle il adresse même une promesse, volonté de trouver une nouvelle petite amie... et, surtout, annonce de la dernière ligne droite de sa vie de zoku. S'il souhaite plus que tout exercer plus tard un métier lié aux bandes de motards, le jeune garçon prend parfaitement conscience que cela est impossible, et qu'il entame ici sa dernière année en tant que zoku. Tout autour de lui, ses compagnons commencent à entrevoir la sortie. Ôki est destiné à reprendre l'entreprise familiale, Shinji poursuit sa route, et Ayase, plus que jamais mentor de notre héros, a déjà un pied chez les yakuzas. Seul le ténébreux Kazuya semble poursuivre l'aventure, mais même celui qui semblait intouchable pourrait bien se retrouver confronté à l'incertitude.
Ressort des durs événements de ce volume un Takashi chez lequel on ressent pleinement l'évolution, le gain de maturité. Le meilleur de sa vie de zoku est désormais derrière lui, il va désormais devoir se refaire une place, se fondre dans la société, et l'on devine par-là que la dernière ligne droite de ce récit semi-autobiographique est ouverte. Le gamin insouciant et brûlant sa vie pour échapper aux problèmes semble désormais assez loin, et la série paraît plus forte que jamais dans le traitement apporté à son héros.
Re: Bakuon Rettô
Tome 14:
Pour commémorer le premier anniversaire de la mort de Maniyon et Nimii, Takashi se met en tête de rassembler des bandes rivales pour organiser un grand rassemblement de zoku. Le projet est ambitieux, encore faut-il réussir à convaincre tout le monde, que ce soit chez les Zeros ou chez les autres gangs, à commencer par les Emperor et les Gokuraku...
Ce tome ouvre donc ce qui est sans doute la plus belle ambition de Takashi : organiser un rassemblement qui restera dans les mémoires. Mais la tâche s'annonce difficile, le jeune garçon risquant d'être lâché par une partie de sa bande, Shinji préférant se consacrer à son groupe pendant que Bondo et son amie partent aider Giant, pris dans une curieuse situation.
Le constat s'impose de plus en plus aux yeux de Takashi : les priorités de beaucoup ne sont plus les mêmes, certains comme Shinji s'engageant dans une autre voie, d'autres comme Bondo préférant se concentrer sur autre chose. Takashi lui-même en a de plus en plus conscience et l'avoue à demi-mot : pour chacun l'avenir se dessine peu à peu loin des zokus, et lui-même commence à accepter le fait qu'il devra bientôt arrêter cela. Le portrait à fleur de peau de ce garçon qui ne sait dans quelle voie se diriger reste primordial : lui qui estime n'avoir aucune véritable qualité, décide donc de tout donner dans ce rassemblement, histoire d'être sûr de réussir au moins une chose dans sa vie, et de laisser son empreinte quelque part. Définitivement, le rassemblement qu'il décide d'organiser en la mémoire de ses deux amis disparus devrait être l'ultime point d'orgue avant son éloignement du monde des zoku.
Le dernier été de Takashi chez les zoku risque d'être inoubliable. Mais pour cela, il doit convaincre les bandes rivales de faire une trêve, le temps de ce rassemblement. Et les Gokuraku, notamment, sont connus pour être très virulents. La préparation de ce rassemblement est une nouvelle occasion pour Tsutomu Takahashi de nous immerger toujours plus dans l'univers des bandes de zokus, rivales, parfois violentes, mais qui entretiennent entre elles une certaine forme de respect et d'honneur. La façon de se comporter du charismatique Ayase en est une belle preuve.
Le seul point un peu regrettable de ce volume est l'aspect un peu expéditif de ce qui se passe du côté de Bondo et Giant. Pour le reste, Takahashi met fort bien en avant les différentes bandes de zokus, leur noirceur mais aussi leur honneur, l'éloignement des amis de Takashi de l'univers des zokus, la prise de conscience de notre héros quant au fait qu'il devra lui-même bientôt envisager l'avenir autrement, et sa volonté d'offrir un rassemblement de grande envergure, en guise d'ultime point d'orgue à sa vie chez les Zeros. Tout est en place pour ce qui devrait être l'un des plus grands moments de la série.
Pour commémorer le premier anniversaire de la mort de Maniyon et Nimii, Takashi se met en tête de rassembler des bandes rivales pour organiser un grand rassemblement de zoku. Le projet est ambitieux, encore faut-il réussir à convaincre tout le monde, que ce soit chez les Zeros ou chez les autres gangs, à commencer par les Emperor et les Gokuraku...
Ce tome ouvre donc ce qui est sans doute la plus belle ambition de Takashi : organiser un rassemblement qui restera dans les mémoires. Mais la tâche s'annonce difficile, le jeune garçon risquant d'être lâché par une partie de sa bande, Shinji préférant se consacrer à son groupe pendant que Bondo et son amie partent aider Giant, pris dans une curieuse situation.
Le constat s'impose de plus en plus aux yeux de Takashi : les priorités de beaucoup ne sont plus les mêmes, certains comme Shinji s'engageant dans une autre voie, d'autres comme Bondo préférant se concentrer sur autre chose. Takashi lui-même en a de plus en plus conscience et l'avoue à demi-mot : pour chacun l'avenir se dessine peu à peu loin des zokus, et lui-même commence à accepter le fait qu'il devra bientôt arrêter cela. Le portrait à fleur de peau de ce garçon qui ne sait dans quelle voie se diriger reste primordial : lui qui estime n'avoir aucune véritable qualité, décide donc de tout donner dans ce rassemblement, histoire d'être sûr de réussir au moins une chose dans sa vie, et de laisser son empreinte quelque part. Définitivement, le rassemblement qu'il décide d'organiser en la mémoire de ses deux amis disparus devrait être l'ultime point d'orgue avant son éloignement du monde des zoku.
Le dernier été de Takashi chez les zoku risque d'être inoubliable. Mais pour cela, il doit convaincre les bandes rivales de faire une trêve, le temps de ce rassemblement. Et les Gokuraku, notamment, sont connus pour être très virulents. La préparation de ce rassemblement est une nouvelle occasion pour Tsutomu Takahashi de nous immerger toujours plus dans l'univers des bandes de zokus, rivales, parfois violentes, mais qui entretiennent entre elles une certaine forme de respect et d'honneur. La façon de se comporter du charismatique Ayase en est une belle preuve.
Le seul point un peu regrettable de ce volume est l'aspect un peu expéditif de ce qui se passe du côté de Bondo et Giant. Pour le reste, Takahashi met fort bien en avant les différentes bandes de zokus, leur noirceur mais aussi leur honneur, l'éloignement des amis de Takashi de l'univers des zokus, la prise de conscience de notre héros quant au fait qu'il devra lui-même bientôt envisager l'avenir autrement, et sa volonté d'offrir un rassemblement de grande envergure, en guise d'ultime point d'orgue à sa vie chez les Zeros. Tout est en place pour ce qui devrait être l'un des plus grands moments de la série.
Re: Bakuon Rettô
Tome 15:
L'heure est venue : après de longues préparations et plusieurs visites chez différents gangs de bosozoku, le grand rassemblement commémorant le premier anniversaire de la mort de Maniyon et Niimi va pouvoir débuter. Mais avant cela, Takashi va avoir quelques indices quant au succès ou non de ce regroupement de plus de 1000 bécanes qu'il a lancé : alors que Bondo et lui se rendent à l'autel des deux défunts, arrivent les uns après les autres quelques-uns des plus importants gangs du coin, et chacun rendra hommage à Maniyon et Niimi à sa manière. Voici les Zeros, les Emperor et les Gokuraku, frères ennemis, réunis. Face à un drame qui pourrait arriver à n'importe lequel d'entre eux, les zokus mettent de côté leur rivalité, et Tsutomu Takahashi excelle de nouveau pour faire ressortir la dignité de ses héros marginaux.
Le rassemblement à proprement parler peut ensuite commencer, et nous le suivrons aux côtés de la journaliste Yamamoto, désireuse de faire jusqu'au bout son reportage. On aurait aimé que celle-ci soit ici plus présente, son rôle restant finalement limité, tout comme on aurait aimé voir le rassemblement s'étendre un peu plus, car après tant de préparation, il faut avouer qu'on le voit finalement défiler très vite. Quoi qu'il en soit, Takahashi ne perd rien de sa verve pour représenter ce genre d'événement : sous son trait hachuré et très encré, la nuit en apparence sombre et calme d'où se dégagent les nuées lumineuses des motos est plus que jamais immersive. Et si le rassemblement aurait pu être encore meilleur, c'est bel et bien une satisfaction collective et personnelle qui est au rendez-vous.
Enfin, malgré tout, la présence de Yamamoto est une nouvelle occasion de voir à quel point la mentalité de notre jeune héros a changé, mais aussi de cerner un peu plus la mentalité des zokus, qui n'est pas angélique, mais n'est pas forcément plus terrible que celle d'autres personnes comme les flics. Ici, on apprécie toujours autant l'absence de parti pris d'un auteur qui a pourtant lui-même été zoku. Takahashi continue de raconter son histoire comme un hommage simple à ce qu'il a lui-même été autrefois.
Le rassemblement est à l'image des flèches routières que Takahashi dessine si souvent par symbolique : tout comme ces flèches qui, sous ta roue, sont pointées vers le haut, fonce tout droit, Takashi, plus que jamais, car cet ultime rassemblement sera le plus grand de ta vie. Pourtant, c'est une dernière flèche pointée vers le bas, en contresens, que nous dessine Tsutomu Takahashi. Une flèche synonyme de retour en arrière, car c'est ce qui attend Takashi : une nouvelle page délicate s'ouvre en fin de tome dans la vie du jeune garçon, et l'on se demande bien ce qui l'attend, désormais.
L'heure est venue : après de longues préparations et plusieurs visites chez différents gangs de bosozoku, le grand rassemblement commémorant le premier anniversaire de la mort de Maniyon et Niimi va pouvoir débuter. Mais avant cela, Takashi va avoir quelques indices quant au succès ou non de ce regroupement de plus de 1000 bécanes qu'il a lancé : alors que Bondo et lui se rendent à l'autel des deux défunts, arrivent les uns après les autres quelques-uns des plus importants gangs du coin, et chacun rendra hommage à Maniyon et Niimi à sa manière. Voici les Zeros, les Emperor et les Gokuraku, frères ennemis, réunis. Face à un drame qui pourrait arriver à n'importe lequel d'entre eux, les zokus mettent de côté leur rivalité, et Tsutomu Takahashi excelle de nouveau pour faire ressortir la dignité de ses héros marginaux.
Le rassemblement à proprement parler peut ensuite commencer, et nous le suivrons aux côtés de la journaliste Yamamoto, désireuse de faire jusqu'au bout son reportage. On aurait aimé que celle-ci soit ici plus présente, son rôle restant finalement limité, tout comme on aurait aimé voir le rassemblement s'étendre un peu plus, car après tant de préparation, il faut avouer qu'on le voit finalement défiler très vite. Quoi qu'il en soit, Takahashi ne perd rien de sa verve pour représenter ce genre d'événement : sous son trait hachuré et très encré, la nuit en apparence sombre et calme d'où se dégagent les nuées lumineuses des motos est plus que jamais immersive. Et si le rassemblement aurait pu être encore meilleur, c'est bel et bien une satisfaction collective et personnelle qui est au rendez-vous.
Enfin, malgré tout, la présence de Yamamoto est une nouvelle occasion de voir à quel point la mentalité de notre jeune héros a changé, mais aussi de cerner un peu plus la mentalité des zokus, qui n'est pas angélique, mais n'est pas forcément plus terrible que celle d'autres personnes comme les flics. Ici, on apprécie toujours autant l'absence de parti pris d'un auteur qui a pourtant lui-même été zoku. Takahashi continue de raconter son histoire comme un hommage simple à ce qu'il a lui-même été autrefois.
Le rassemblement est à l'image des flèches routières que Takahashi dessine si souvent par symbolique : tout comme ces flèches qui, sous ta roue, sont pointées vers le haut, fonce tout droit, Takashi, plus que jamais, car cet ultime rassemblement sera le plus grand de ta vie. Pourtant, c'est une dernière flèche pointée vers le bas, en contresens, que nous dessine Tsutomu Takahashi. Une flèche synonyme de retour en arrière, car c'est ce qui attend Takashi : une nouvelle page délicate s'ouvre en fin de tome dans la vie du jeune garçon, et l'on se demande bien ce qui l'attend, désormais.
Re: Bakuon Rettô
Tome 16 :
A l'issue du grand rassemblement qu'il a organisé, Takashi a été chopé par les flics et envoyé en maison de correction. Un tout nouvel univers s'ouvre à lui, et il va falloir s'y faire : la liberté procurée par les virées en moto semblent loin, et le jeune garçon doit désormais s'habituer à la vie en univers carcéral...
Ainsi Tsutomu Takahashi, à travers son héros, nous plonge-t-il dans une expérience qu'il a lui-même vécue, comme il l'avoue dans sa préface. L'expérience aidant, les réflexions intérieures de Takashi sonnent juste, facilitent l'immersion, même si l'on regrettera la rapidité du passage dans la cellule individuelle, qui laisse un arrière-goût de trop peu quant à l'optimisme de Takashi qui pense malgré tout pouvoir nouer des liens avec les autres, et à son voisin de cellule.
L'arrivée dans une cellule collective se pare d'une ambiance pour le moins étrange : faisant connaissance avec ses compagnons de cellule rapidement (trop rapidement, car il faut avouer qu'on ne retient rien de la plupart d'entre eux), Takashi fait face à de fortes têtes, ou à des caractère effacés, et dans le tas, le voici intrigué par un jeune homme de 18 ans : Yoshizawa, dont la personnalité sera mise en avant pendant tout le reste du volume, au fil des liens que Takashi tente de nouer avec lui. Et c'est un jeune homme réellement bizarre que l'on découvre, et fort inquiétant : renfermé mais capable de quelques excès de violence, mythomane, puisant ses ressources dans le Mein Kampf d'Hitler... Le caractère instable de Yoshizawa inquiète autant qu'il peut toucher à quelques reprises, et l'on se demande vraiment ce qu'il va apporter dans l'histoire, car pour le moment, on ne le sait que trop peu, et il va falloir attendre la suite pour mieux cerner où le mangaka veut en venir.
Etrange, très étrange volume que seizième tome, faisant la part belle à un nouveau personnage aussi inquiétant qu'intrigant, dont on attend de voir l'impact sur Takashi. En attendant de voir ça, la lecture se suit toute seule, mais certains éléments, trop vite passés en revue, laissent un peu le lecteur sur sa faim.
A l'issue du grand rassemblement qu'il a organisé, Takashi a été chopé par les flics et envoyé en maison de correction. Un tout nouvel univers s'ouvre à lui, et il va falloir s'y faire : la liberté procurée par les virées en moto semblent loin, et le jeune garçon doit désormais s'habituer à la vie en univers carcéral...
Ainsi Tsutomu Takahashi, à travers son héros, nous plonge-t-il dans une expérience qu'il a lui-même vécue, comme il l'avoue dans sa préface. L'expérience aidant, les réflexions intérieures de Takashi sonnent juste, facilitent l'immersion, même si l'on regrettera la rapidité du passage dans la cellule individuelle, qui laisse un arrière-goût de trop peu quant à l'optimisme de Takashi qui pense malgré tout pouvoir nouer des liens avec les autres, et à son voisin de cellule.
L'arrivée dans une cellule collective se pare d'une ambiance pour le moins étrange : faisant connaissance avec ses compagnons de cellule rapidement (trop rapidement, car il faut avouer qu'on ne retient rien de la plupart d'entre eux), Takashi fait face à de fortes têtes, ou à des caractère effacés, et dans le tas, le voici intrigué par un jeune homme de 18 ans : Yoshizawa, dont la personnalité sera mise en avant pendant tout le reste du volume, au fil des liens que Takashi tente de nouer avec lui. Et c'est un jeune homme réellement bizarre que l'on découvre, et fort inquiétant : renfermé mais capable de quelques excès de violence, mythomane, puisant ses ressources dans le Mein Kampf d'Hitler... Le caractère instable de Yoshizawa inquiète autant qu'il peut toucher à quelques reprises, et l'on se demande vraiment ce qu'il va apporter dans l'histoire, car pour le moment, on ne le sait que trop peu, et il va falloir attendre la suite pour mieux cerner où le mangaka veut en venir.
Etrange, très étrange volume que seizième tome, faisant la part belle à un nouveau personnage aussi inquiétant qu'intrigant, dont on attend de voir l'impact sur Takashi. En attendant de voir ça, la lecture se suit toute seule, mais certains éléments, trop vite passés en revue, laissent un peu le lecteur sur sa faim.