Green Blood

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.
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Koiwai
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Green Blood

Message non lu par Koiwai » 10 juil. 2013, 17:51

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La fiche sur le site


Tome 1 :

Après la fresque personnelle et historique Rainbow et l'horreur de Hideout, Masasumi Kakizaki, dessinateur virtuose, s'essaie encore à un autre genre avec Green Blood, oeuvre un peu hybride, flirtant d'un côté avec les oeuvres à la Gangs of New York pour son déchirement de bandes dans le New York de la fin du 19ème siècle, de l'autre côté avec les westerns classiques à base de duels et autres missions sanglantes dans une Amérique pas encore pleinement modernisée.

Pour vendre le titre, on a pu compter sur une campagne de pub importante des éditions Ki-oon, qui ont mis le paquet entre des focus sur la série, des publicités dans le métro parisien et aux abords de Japan Expo, et une exposition pendant le salon. Mais derrière un succès qui semble déjà annoncé, que cache exactement cette série qui vient tout juste de se boucler au Japon avec son cinquième tome ?

Les premières pages ont le mérite de rapidement planter le décor : celui du quartier de Five Points, quartier de Manhattan qui s'est développé après la Guerre de Sécession et le début d'une nouvelle ère pour l'Amérique, au coeur d'une ville de New York commençant à attirer une immigration de masse espérant pouvoir vivre le rêve américain. Mais à Five Points, le rêve américain n'est rien d'autre qu'un cauchemar. Accueillant tous les laissés pour compte, le quartier est devenu le pire ghetto du monde, ravagé par les meurtres, la prostitution, les persécutions religieuses et la corruption, le tout sous l'égide de plus d'une vingtaine de gangs.
C'est dans ce cadre que tente de vivre Luke Burns, jeune garçon arrivé d'Irlande avec son grand frère Brad, et survivant à l'aide d'un travail éprouvant. Naïf, il tente de rester dans une voie honnête et de venir en aide aux autres alors même que l'horreur est partout. Les jours se suivent pour lui, alors qu'il continue d'ignorer que son frère Brad n'est autre que le Grim Reaper, le plus redoutable assassin du quartier, à la solde des Grave Diggers, le plus dangereux des clans mafieux...

Il ne faut pas attendre longtemps pour apprendre tout ça : Masasumi Kakizaki ne joue pas du tout la carte du mystère autour de l'identité réelle de Brad, d'autant que les rares énigmes le concernant se devinent très facilement. Ainsi, la principale raison le poussant à commettre les crimes les plus odieux est on ne peut plus banale, mais il reste à voir ce que l'auteur en fera. Pour l'heure, il se contente d'introduire la chose, au gré de quelques contrats pas bien originaux, qui sont toutefois l'occasion d'insister un peu plus sur certaines facettes sombres de Five Points : la corruption des forces de l'ordre, la prostitution et la misère ainsi que l'insécurité dans lesquelles sont contraintes de vivre les femmes vendant leur corps, les excès d'autorité de certains puissants, les persécutions exercées par les Protestants sur les immigrés Catholiques... Ca se suit sans déplaisir, mais le problème vient du trop grand classicisme de l'ensemble : on devine tout à l'avance, et les missions accomplies par le Grim Reaper se contentent d'étaler sommairement ce qui est expliqué au début, quand il ne s'agit pas de nuancer de façon très basique un Brad qui s'en veut d'agir tel qu'il le fait mais qui y est contraint. Le cliché du ténébreux pas totalement méchant, en somme.
Et pendant ce temps là, l'aspect guerre de gangs peine à réellement décoller, les quelques contrats ne suffisant pas à développer la chose, et les quelques interrogations autour du déclin des Grave Diggers et de leur boss étant fort peu mis en avant. Quant à Luke, n'en parlons pas : pour l'heure, il est creux et transparent. Seuls sa naïveté et son bon fond ressortent par-ci par-là de façon sommaire, de même que sa relative crétinerie. Sincèrement, il ne s'est jamais posé de questions en voyant la main scarifiée de son frère alors que celui-ci est censé être sans travail ?

Pour l'heure, Green Blood reste donc assez creux côté histoire, se contentant d'accumuler une tonne de poncifs sans réellement développer grand chose. Il y a une base, que l'on espère voir décoller dès le deuxième tome, notamment grâce au petit rebondissement prévisible des dernières pages.

Dans l'immédiat, c'est donc surtout sur le plan visuel que Green Blood bluffe.
On y retrouve le trait hyper dense et taillé à la serpe de Kakizaki. Les décors sont extrêmement nombreux, les bâtiments sont croqués avec beaucoup de richesse, les traits sont sombres, les nuances de gris/noir sont plutôt impressionnantes, et l'on retrouve aussi les doubles pages figées typiques du mangaka, de celles qui annoncent la couleur en un clin d'oeil.
Quant à la mise en scène, elle s'avère étonnamment assez posée : les passages d'action restent succincts, les effusions sanglantes aussi. L'auteur joue beaucoup plus sur l'ambiance sombre que procure son travail graphique, et il s'appuie également sur un découpage lui aussi très classique : un peu à la manière de ce que fait Ryôji Minagawa sur Peacemaker, l'auteur offre des cases très propres, bien délimitées, où il n'y a jamais de débordement, et il se crée alors un contraste avec l'aspect sombre et dense des dessins, pour un résultat qui accentue une ambiance rétro malsaine.
Toutefois, on peut regretter l'aspect très caricatural des personnages. Les méchants sont tous des sales gueules en puissance (mention spéciale au flic corrompu avec ses deux dents de devant qui dépassent), Luke est très propre et paraît un peu trop naïf jusque dans son physique, et Brad a évidemment tous les clichés du ténébreux qui poursuit un sombre objectif.

Virtuose dans ses graphismes porteurs d'une ambiance immersive, le premier tome de Green Blood souffre toutefois d'un trop grand classicisme, que ce soit dans l'apparition d'un fil rouge qui peine à décoller, dans le développement de personnages tous transparents hormis Brad le bad boy ténébreux, ou dans le développement très artificiel du quartier de Five Points, de sa misère, de ses dangers et de ses rixes entre gangs. C'est plaisant à parcourir, mais on attend plus de la suite.

Côté édition, Ki-oon livre une belle copie, avec papier de qualité, premières pages en couleur, bonne traduction.
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Re: Green Blood

Message non lu par Koiwai » 10 oct. 2013, 13:41

Tome 2 :

Gene McDowell, le boss des Grave Diggers, a chargé son fils Kip de retrouver la personne qui a osé taillader l'une des filles de son saloon, mais il ignore que c'est Kip en personne qui a fait le coup ! Pensant être en sécurité, le fils à papa doit pourtant essuyer une attaque d'Emma, qui connaît la vérité et est décidée à venger son amie, quitte à voir par la suite sa vie menacée. Témoin de la tentative de vengeance d'Emma, Brad accepte, contre une somme d'argent symbolique, d'exécuter lui-même ce contrat. Mais tuer Kip signifierait se mettre à dos son patron, Gene, et quand ce dernier débarque et menace d'éliminer Luka si Brad exécute Kip, le Grim Reaper se retrouve acculé.

Exécuter le contrat d'Emma et perdre Luke, ou préserver son petit frère en laissant la vie sauve à Kip : le choix est rude pour Brad, mais on ne peut plus logique, Luke représentant tout pour lui. Si les facilités restent présentes (Gene qui, d'un coup d'un seul, avait parfaitement conscience que Kip était le fautif...), tout ceci permet de confirmer toute l'importance que Luke a pour Brad, et attise la fourberie d'un Kip prêt à tout pour se tailler une belle place dans le gang de son père. Cela, il le prouvera dans la suite du volume, en montant contre Grim Reaper le numéro 2 du gang des Iron Butterflies, les pires ennemis des Grave Diggers. Pour sauver Luke qui est kidnappé, Brad devra affronter Raymond Fitzgerald... au risque de dévoiler sa véritable identité à son petit frère.

Dans les faits, Masasumi Kakizaki ne surprend jamais vraiment, son histoire continuant de se dérouler à la manière de tout bon classique du genre. La petite fouine détestable qu'est Kip vient semer le trouble en enclenchant le point de départ de ce qui sera une guerre de gangs, en utilisant la jalousie de l'ancien meilleur assassin du quartier de Five Points, le numéro 2 des Iron Butterflies Raymond Fitzgerald, vis-à-vis de celui qui est devenu le meilleur assassin, Grim Reaper. Le mangaka prend le temps de dresser en ce nouveau personnage un homme cachant sous son premier abord élégant un fond véritablement sombre, une soif de semer la mort autour de lui, et tout ceci ne fait qu'annoncer un duel prometteur entre lui et Brad. Ce duel, en réalité, sera mis en scène de façon assez sobre mais non moins dense par un dessinateur décidément très talentueux dès qu'il s'agit d'instaurer des ambiances tendues, et le tout aboutit sur des rebondissements annonçant l'arrivée d'enjeux plus importants que jamais dès le prochain tome.

Au final, l'intrigue ne surprend pas et les personnages ne sont que des clichés sur pattes (Kip la petite fouine, Luke qui reste totalement naïf, Raymond en rival jaloux, Brad qui reste dans son rôle de ténébreux torturé...), mais Kakizaki raconte le tout avec brio. Tout est clair et s'écoule avec logique, et la maestria graphique de l'auteur, portée par des sales gueules, des décors omniprésents et immersifs et des doubles-pages figées toujours aussi percutantes (notamment celles montrant la souffrance intérieure qui ronge Brad), finit de rendre le récit addictif.
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Re: Green Blood

Message non lu par Koiwai » 11 janv. 2014, 18:43

Tome 3 :

Grâce au fourbe Kip, Raymond Fitzgerald a découvert le point faible de Grim Reaper : Luke, qu'il a kidnappé. S'en est suivi un duel au sommet entre Raymond et Brad, qui s'est soldé par la victoire de Grim Reaper. Mais tout duel a ses conséquences : alors que Luke a découvert la vérité sur l'identité de son frère, les hostilités sont désormais engagées entre les Grave Diggers et les Iron Butterflies, Kip étant bien décidé à en profiter pour éliminer Brad et tous ceux qui se mettront sur son chemin, grâce à une redoutable machine de guerre que lui a vendu un marchand de mort revenu en ville : un certain Edward King... le père tant haï de Brad et Luke !

Alors que Luke croit son frère mort, il ne sait pas encore que celui-ci vient de s'engager dans un redoutable combat à mort qui l'oppose à toute la pègre de Five Points. Il est devenu l'ennemi à abattre, aussi bien pour les Iron Butterflies que pour Kip et son père Gene McDowell. Et qu'on se le dise, ce n'est pas encore cette fois-ci que Masasumi Kakizkai surprendra, tan til enchaîne les bons gros poncifs du genre, voire même des facilités un peu irritantes... A ce niveau là, Grim Reaper n'est même plus un surhomme, il est carrément immortel.
Mais quoi qu'il en soit, dans les faits le récit s'avère toujours aussi efficace, principalement grâce aux talents de dessinateur d'un mangaka qui n'a pas son pareil pour créer des ambiances fortes et immersives. Entres autres, ses doubles pages figées sont toujours aussi savoureuses. Et puis n'oublions pas les petits détails historiques qui renforcent l'immersion, ici principalement l'apparition de la mitrailleuse Gatling.

Pourtant, c'est encore autre chose que l'on retiendra de ce qui, en quelque sorte, conclut une première partie à Five Points : la mise en avant de Gene McDowell, de son sens de l'honneur bien camouflé derrière son statut de mafieux, de son amour pour le quartier de Five Points qu'il a tenté de protéger comme il le pouvait, et de ses regrets vis-à-vis de son fils Kip... et d'un ancien ami ressurgi du passé. Le tout pour un joli final dans cette première partie.

Dans la suite du volume, l'heure est venue pour Brad et Luke de se lancer dans leur principale quête : la vengeance auprès d'un père horrible, qu'ils devront poursuivre, dans un premier temps jusque Saint-Louis et sa banlieue. Kakizaki pose des bases immersives, toujours jonchées de ces petits détails sur le contexte de l'époque (ici, l'émergence des chemins de fer et ce que cela entraîne), mais fait néanmoins à nouveau preuve de peu d'originalité et de poncifs dans les nouveaux protagonistes qu'il met en place : un jeune femme belle et caractérielle, sa mère infiniment bonne, un homme d'affaires sournois et un bon gros ultra-méchant sans humanité et avec une vraie sale gueule de vilain pas beau. Dès le départ, on sait comment tout cela va finir... mais voila, la magie visuelle de Kakizaki fait le reste.

En somme, les gros poncifs sont plus que jamais présents, les choses vont parfois un peu vite, mais si l'on arrive à passer outre ce manque de surprise, on trouve en Green Blood un récit toujours aussi prenant, immersif, simplement efficace.
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Re: Green Blood

Message non lu par Koiwai » 10 avr. 2014, 16:50

Tome 4 :

Les frères Burns ont entrepris un voyage vers l'Ouest, sur les traces d'Eward King, impitoyable et ambitieux chef du clan Crimson qui sème la mort partout où il passe, et père indigne qu'ils sont déterminés à tuer. Arrivés à Saint Louis, ils font escale chez la gentille fermière Anne Macy et sa fille, la jolie et caractérielle Jenny. Tout se passe bien, jusqu'au jour où Charles Howard, notable de la ville a priori bien sous tous rapports et visant la modernisation de la cité avec la construction de chemins de fer, engage l'un des Crimson pour assassiner Anne et récupérer ses terres... Le drame marque en profondeur les frères ainsi que Jenny, et Luke décide alors d'affronter en duel l'exécuteur des Crimson, un expert du tir rapide...

Dans ce quatrième tome, Masasumi Kakizaki nous offre enfin une postface, sans prétention, mais dévoilant rapidement les origines de la série ainsi que ce qu'il a voulu faire avec : tout simplement communiquer sa passion pour les westerns de son enfance. Cela passe par une reprise de tous les éléments classiques du genre, ce qui est plus que jamais le cas ici.
Après la guerre des gangs à New York, l'auteur a amorcé une intrigue autour des manigances pour la création de chemins de fer. Une intrigue qu'il règle finalement assez vite et sans grande surprise, en utilisant même quelques grosses ficelles (comme par hasard, l'exécuteur d'Anne est un Crimson), ce qui n'empêche pas le récit de conserver toute son efficacité, grâce à un trait toujours aussi dense (les doubles pages "figées" sont toujours aussi impressionnantes) et à une mise en scène qui assure le divertissement.

Puis la route vers l'ouest se poursuit, et en même temps qu'elle la reprise de bons vieux thèmes du western. La question de l'esclavage et de la discrimination envers les Noirs y passe dans une intrigue à nouveau classique, prévisible, rapide mais efficace. Puis c'est au tour du problème des Indiens, dont les terres sont bafouées par les blancs, de débarquer, pour ce qui pourrait bien être le théâtre du grand final.
Que du classique du genre, que Masasumi Kakizaki reprend sans prétention, avec pour simple but de divertir, ce qui n'empêche pas l'auteur de ponctuer son oeuvre de détails historiques toujours bienvenus et renforçant l'immersion : les lois sur les Noirs bafouées dans les Etats du Sud, la situation des Indiens... sans oublier les armes dans les pages bonus. Et puisqu'un bon western à l'ancienne ne serait pas totalement bon sans des gueules marquantes, le mangaka nous en offre à nouveau, avec des adversaires stéréotypés comme il le faut : le spécialiste du tir rapide, l'assidu du lasso, le maniaque des explosifs, le sniper... tous les classiques sont là, mais il est juste dommage que, du fait de la rapidité du récit, les premiers de ces ennemis soient très vite expédiés.

Green Blood reste cette lecture efficace et sans grande prétention, où Masasumi Kakizaki reprend tous les classiques du western sans autre but que de divertir et de nous transmettre sa passion pour le genre. Malgré les grosses ficelles et les personnages parfois beaucoup trop stéréotypés, la série continue dans la réussite.
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Re: Green Blood

Message non lu par Koiwai » 10 juil. 2014, 08:14

Tome 5 :

En se mêlant à la lutte d'une tribu de Sioux contre l'armée américaine dans le Montana, Brad et Luke se rapprochent plus près que jamais de leur objectif, le gang Crimson ayant offert ses services aux Américains en anéantissant les Indiens à coups de Gatling. Pour les frères Burns qui s'associent au Peau-Rouge Black Horse, la quête vengeresse n'est pas loin de trouver sa conclusion, semant la mort et le sang sur sa route. A moins qu'Edward King ne réserve une dernière entourloupe...

Avec le passage centré autour de la lutte entre les Blancs et les Indiens, Masasumi Kakizaki continue de reprendre à son compte les bons vieux classiques du western, en expliquant vite fait le contexte, mais en n'en faisant toutefois pas grand chose : le passage se boucle assez rapidement au gré d'une confrontation sanglante, rendue intense par les dessins de l'auteur, mais qui retarde encore l'échéance de la confrontation finale.

C'est finalement à Kansas City que se jouera le dernier acte, où nos héros se retrouvent enfin face à leur pire ennemi, venu effectuer son plus gros coup en prenant toute une ville en otage. Le coup de crayon de Kakizaki reste la plus grande qualité de l'oeuvre, tant le reste s'avère téléphoné et expéditif. De la volonté des deux frères de se protéger mutuellement à l'arrivée opportune de Brad, en passant par l'élimination des sbires, tout s'avère convenu et rien ne surprend, et on se contente donc de suivre un divertissement visuellement très efficace, bien qu'il y ait de quoi regretter le manque de panache du combat final contre Edward, qui manque un petit peu de ces larges illustrations intenses dont est capable le mangaka.

L'aspect très convenu s'étend jusque dans le final : si l'on a bel et bien une conclusion, suivie d'un épilogue intéressant, on regrette le côté très rapide de ce dernier, et le fait que l'on n'apprenne pas vraiment ce que sont devenus la plupart des personnages secondaires de la série.

Jusqu'au bout, Green Blood aura donc été un récit extrêmement convenu mais efficace. L'hommage de Masasumi Kakizaki au western enchaîne les petits poncifs sans beaucoup les développer, pour un résultat sympathique sans être transcendant.
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