Vinland Saga
- Wang Tianjun
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Re: Vinland Saga
C'est vrai, d'ailleurs je n'ai rien dit sur les précédents volumes ^^"
J'ai juste connu Makoto Yukimura plus inspiré sur ses couvertures. Là, avec son bandeau sur la tête, son manteau noir et son air ténébreux (ou constipé, au choix), Knut me fait moins penser à un roi viking qu'à un mauvais cosplayer de l'Akatsuki.
M'enfin, ce n'est que mon humble avis, que je revendique en tant que fanboy de Vinland depuis le début de la série !
EDIT : Yeah, epic troll top page !
J'ai juste connu Makoto Yukimura plus inspiré sur ses couvertures. Là, avec son bandeau sur la tête, son manteau noir et son air ténébreux (ou constipé, au choix), Knut me fait moins penser à un roi viking qu'à un mauvais cosplayer de l'Akatsuki.
M'enfin, ce n'est que mon humble avis, que je revendique en tant que fanboy de Vinland depuis le début de la série !
EDIT : Yeah, epic troll top page !
- Raimaru
- Space Cowboy
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Re: Vinland Saga
Enfin, ce que j'espère du coup grâce à cette couverture, c'est qu'à défaut que Thorfinn ne se reprenne, on aille voir un peu du côté de Knut, qui a encore plein de choses à montrer.
Re: Vinland Saga
Tome 11 :
Il paraît que l'on profite toujours plus de ce qui sait se faire attendre. Dans le cas de Vinland Saga, c'est on ne peut plus vrai. Après 14 mois d'attente, l'heure est enfin venue de retrouver Thorfinn, désormais esclave dans la péninsule du Jutland au Danemark, au sein de la ferme du brave Ketil, où il se fait un nouveau compagnon, Einar. Après trois années d'efforts pour transformer une forêt en champs, trois années qui lui ont permis de réfléchir sur sa condition et sur ce que peut être un vrai guerrier, le jeune homme peut désormais entrevoir le rachat de sa liberté, et commence à afficher des idées intéressantes quant à l'orientation à donner à sa vie.
Ici, au fil d'une peinture toujours aussi immersive de l'époque (les décors et cadres intérieurs sont toujours aussi excellents), Makoto Yukimura intrigue de nouveau sur Thorfinn, tandis que se préparent déjà sur sa route de nouveaux obstacles : la rébellion d'un esclave maltraité qui a massacré son maître et ses fils dans une ferme voisine, et la faiblesse de plus en plus grande du vieux maître...
Rien que le passage sur Thorfinn est riche de promesses, et pourtant, le jeune homme est loin d'être la vedette de ce tome. L'essentiel se passe à Jelling, ville royale du Danemark, et les événements dramatiques qui s'y déroulent marquent le grand retour sur le devant de la scène d'un homme qui a bien changé : Knut. Depuis la mort de Sven, le territoire a été partagé entre ses deux fils : Knut est désormais roi D'Angleterre, tandis que Harald règne sur le Danemark. les deux frères s'entendent bien, Harald ayant même aidé Knut à conquérir l'Angleterre en lui amenant des troupes. Pourtant, en cette année 1018, tout est sur le point de basculer avec la mort imminente de Harald, atteint d'une curieuse maladie, et qui laissera donc Knut seul dirigeant d'Angleterre et du Danemark.
Tandis que Makoto Yukimura dresse avec simplicité et clarté de grands tournants historiques qu'il respecte parfaitement (par exemple, la succession sur le trône du Danemark entre Harald II et Knut II s'est bien déroulée en 1018), il offre un retour marquant à un Knut qui a changé en profondeur, que ce soit dans le look ou la mentalité. Le jeune homme efféminé et peureux a ainsi laissé place à un monarque froid et autoritaire, qui n'a pas fini d'étonner dans les manigances sans coeur qu'il commet, dans la détermination qu'il montre à vouloir bien régir le royaume, ou dans les faiblesse qu'il montre encore à travers les fantômes de son passé (les apparitions soudaines, glauques et quasi mystiques de la tête de Sven sont joliment orchestrées).
Devant désormais consolider son grand royaume et trouver des solutions pour financer ses troupes sans trop mécontenter le peuple, Knut n'hésite pas même à faire acte de trahison envers certains vieux compagnons de Harald... à commencer par un brave fermier de passage à Jelling, un certain Ketil. On se régale en découvrant le plan sournois qui se referme autour de Ketil, tandis que tout ceci est surtout un excellente prétexte pour mettre plus en avant certains personnages récents jusque là discrets. On retient donc Ulf, commandant de Knut, mais aussi les frasques d'Ormar le plus jeune fils incompétent de Ketil, et surtout Thorkeir, autre fils de Ketil et homme de l'armée de Knut, qui impose très rapidement un charisme certain. Et quand d'autres protagonistes importants réapparaissent dans le feu de l'action, on sent bien où Makoto Yukimura va en venir : tout ce tome, brillamment orchestré pour dépeindre les tournants historiques, montrer les nouveaux enjeux de certains personnages et présenter de nouvelles fortes têtes, prépare surtout le terrain pour un douzième volume où certaines retrouvailles s'annoncent intenses et/ou explosives. On se régale devant une telle maîtrise des choses, en attendant une suite qui nous promet les grands tournants tant attendus par certains lecteurs depuis quelques volumes.
A part ça, je suis amoureux de la soeur de Knut ♥
A dans longtemps pour le tome 12
Il paraît que l'on profite toujours plus de ce qui sait se faire attendre. Dans le cas de Vinland Saga, c'est on ne peut plus vrai. Après 14 mois d'attente, l'heure est enfin venue de retrouver Thorfinn, désormais esclave dans la péninsule du Jutland au Danemark, au sein de la ferme du brave Ketil, où il se fait un nouveau compagnon, Einar. Après trois années d'efforts pour transformer une forêt en champs, trois années qui lui ont permis de réfléchir sur sa condition et sur ce que peut être un vrai guerrier, le jeune homme peut désormais entrevoir le rachat de sa liberté, et commence à afficher des idées intéressantes quant à l'orientation à donner à sa vie.
Ici, au fil d'une peinture toujours aussi immersive de l'époque (les décors et cadres intérieurs sont toujours aussi excellents), Makoto Yukimura intrigue de nouveau sur Thorfinn, tandis que se préparent déjà sur sa route de nouveaux obstacles : la rébellion d'un esclave maltraité qui a massacré son maître et ses fils dans une ferme voisine, et la faiblesse de plus en plus grande du vieux maître...
Rien que le passage sur Thorfinn est riche de promesses, et pourtant, le jeune homme est loin d'être la vedette de ce tome. L'essentiel se passe à Jelling, ville royale du Danemark, et les événements dramatiques qui s'y déroulent marquent le grand retour sur le devant de la scène d'un homme qui a bien changé : Knut. Depuis la mort de Sven, le territoire a été partagé entre ses deux fils : Knut est désormais roi D'Angleterre, tandis que Harald règne sur le Danemark. les deux frères s'entendent bien, Harald ayant même aidé Knut à conquérir l'Angleterre en lui amenant des troupes. Pourtant, en cette année 1018, tout est sur le point de basculer avec la mort imminente de Harald, atteint d'une curieuse maladie, et qui laissera donc Knut seul dirigeant d'Angleterre et du Danemark.
Tandis que Makoto Yukimura dresse avec simplicité et clarté de grands tournants historiques qu'il respecte parfaitement (par exemple, la succession sur le trône du Danemark entre Harald II et Knut II s'est bien déroulée en 1018), il offre un retour marquant à un Knut qui a changé en profondeur, que ce soit dans le look ou la mentalité. Le jeune homme efféminé et peureux a ainsi laissé place à un monarque froid et autoritaire, qui n'a pas fini d'étonner dans les manigances sans coeur qu'il commet, dans la détermination qu'il montre à vouloir bien régir le royaume, ou dans les faiblesse qu'il montre encore à travers les fantômes de son passé (les apparitions soudaines, glauques et quasi mystiques de la tête de Sven sont joliment orchestrées).
Devant désormais consolider son grand royaume et trouver des solutions pour financer ses troupes sans trop mécontenter le peuple, Knut n'hésite pas même à faire acte de trahison envers certains vieux compagnons de Harald... à commencer par un brave fermier de passage à Jelling, un certain Ketil. On se régale en découvrant le plan sournois qui se referme autour de Ketil, tandis que tout ceci est surtout un excellente prétexte pour mettre plus en avant certains personnages récents jusque là discrets. On retient donc Ulf, commandant de Knut, mais aussi les frasques d'Ormar le plus jeune fils incompétent de Ketil, et surtout Thorkeir, autre fils de Ketil et homme de l'armée de Knut, qui impose très rapidement un charisme certain. Et quand d'autres protagonistes importants réapparaissent dans le feu de l'action, on sent bien où Makoto Yukimura va en venir : tout ce tome, brillamment orchestré pour dépeindre les tournants historiques, montrer les nouveaux enjeux de certains personnages et présenter de nouvelles fortes têtes, prépare surtout le terrain pour un douzième volume où certaines retrouvailles s'annoncent intenses et/ou explosives. On se régale devant une telle maîtrise des choses, en attendant une suite qui nous promet les grands tournants tant attendus par certains lecteurs depuis quelques volumes.
A part ça, je suis amoureux de la soeur de Knut ♥
A dans longtemps pour le tome 12
- Raimaru
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Re: Vinland Saga
Surtout que la couv' laisse présager un sacré changement, ça va péterA dans longtemps pour le tome 12
J'espère que Kurokawa va faire comme Kana avec Real : tome retardataire en décembre, le suivant arrive en été
Re: Vinland Saga
Et le tome 11 laisse largement présager cela ^^Raimaru a écrit :Surtout que la couv' laisse présager un sacré changement, ça va péterA dans longtemps pour le tome 12
Sinon, ouep, je sens bien aussi le tome 12 pour cet été ou pour septembre. on verra bien Dans tous les cas, l'attente sera trop longue XD
Re: Vinland Saga
Tome 12 :
Depuis qu'il est devenu esclave à la ferme de Ketil aux côtés d'Einar et d'Arneis, Thorfinn a eu tout le temps de remettre en cause ce qu'il a été autrefois, un jeune homme rongé par la violence, aveuglé par la soif de vengeance. Au sein de la ferme, il a découvert une nouvelle vie, éloignée des combats et où le travail de la terre prime, et a désormais fait serment de non-violence, continuant quotidiennement son travail jusqu'au moment où il regagnera sa liberté.
Mais le quotidien à la ferme bascule soudainement. Alors que Ketil est ses deux fils, partis à Jelling, se retrouvent mêlés à un complot de Knut, la ferme privée de son chef voit débarquer un esclave en fuite. Il s'appelle Gardar, il a été fait esclave après une guerre qui a détruit sa famille, est désormais poursuivi par les troupe du Serpent, mais il est déterminé à retrouver son épouse : Arneis...
Dans la ferme de Ketil, l'arrivée de Gardar jette un profond voile de troubles. Tandis que l'on découvre brièvement le passé douloureux de Gardar et Arneis lors d'une guerre en Suède qui a changé dramatiquement leur vie, on commence déjà à s'interroger sur le rôle de la guerre et sur son lien avec l'esclavagisme. Mais les choses décollent réellement à partir du moment où Gardar, dans sa soif de vengeance et de retrouver son épouse, commet l'irréparable, ce qui entrainera la haine du Serpent.
Ce qui est en train de se dessiner ne rappelle alors que trop la soif de vengeance qui animait Thorfinn autrefois. Toujours rongé par les morts qu'il a sur la conscience, notre héros voit alors son passé le rappeler, la situation lui rappelle ce qu'il a été, et l'heure est venue pour lui de faire un point. Il se remet en cause en se demandant comment il a autrefois pu blesser et tuer tant de gens, ce qui n'avait pour effet que d'encore et toujours attiser les haines. Il se demande comment faire pour faire disparaître les guerres et l'esclavage, en sachant que pour les norrois se battre est naturel tant c'est ancré dans leur culture. Il se questionne quant à la possibilité de fonder un pays réunissant toutes les victimes de la guerre et ceux qui ne souhaitent plus se battre. Un pays qui serait loin, très loin, et qui pourrait être sur une terre dont lui a parlé il y a fort longtemps le fameux Leif... Tout ceci est exposé un peu naïvement, mais arrive quand il le faut.
Mais dans l'immédiat, c'est un autre choix que devra faire Thorfinn. Lui qui a fait serment de non-violence, le voici contraint de choisir entre y rester fidèle, ou repprendre le combat pour aider des gens... Laquelle de ces voies le rapprochera de ce que doit être un "véritable guerrier" ?
Ce tome est une nouvelle fois brillant, dans la mesure où il utilise très bien l'histoire de Gardar et Arneis pour faire évoluer Thorfinn, pour voir se concrétiser en lui certaines idées et projets (le Vinland ne semble plus très loin), et pour le voir faire des choix qui le remettront sur la voie du "véritable guerrier".
Depuis qu'il est devenu esclave à la ferme de Ketil aux côtés d'Einar et d'Arneis, Thorfinn a eu tout le temps de remettre en cause ce qu'il a été autrefois, un jeune homme rongé par la violence, aveuglé par la soif de vengeance. Au sein de la ferme, il a découvert une nouvelle vie, éloignée des combats et où le travail de la terre prime, et a désormais fait serment de non-violence, continuant quotidiennement son travail jusqu'au moment où il regagnera sa liberté.
Mais le quotidien à la ferme bascule soudainement. Alors que Ketil est ses deux fils, partis à Jelling, se retrouvent mêlés à un complot de Knut, la ferme privée de son chef voit débarquer un esclave en fuite. Il s'appelle Gardar, il a été fait esclave après une guerre qui a détruit sa famille, est désormais poursuivi par les troupe du Serpent, mais il est déterminé à retrouver son épouse : Arneis...
Dans la ferme de Ketil, l'arrivée de Gardar jette un profond voile de troubles. Tandis que l'on découvre brièvement le passé douloureux de Gardar et Arneis lors d'une guerre en Suède qui a changé dramatiquement leur vie, on commence déjà à s'interroger sur le rôle de la guerre et sur son lien avec l'esclavagisme. Mais les choses décollent réellement à partir du moment où Gardar, dans sa soif de vengeance et de retrouver son épouse, commet l'irréparable, ce qui entrainera la haine du Serpent.
Ce qui est en train de se dessiner ne rappelle alors que trop la soif de vengeance qui animait Thorfinn autrefois. Toujours rongé par les morts qu'il a sur la conscience, notre héros voit alors son passé le rappeler, la situation lui rappelle ce qu'il a été, et l'heure est venue pour lui de faire un point. Il se remet en cause en se demandant comment il a autrefois pu blesser et tuer tant de gens, ce qui n'avait pour effet que d'encore et toujours attiser les haines. Il se demande comment faire pour faire disparaître les guerres et l'esclavage, en sachant que pour les norrois se battre est naturel tant c'est ancré dans leur culture. Il se questionne quant à la possibilité de fonder un pays réunissant toutes les victimes de la guerre et ceux qui ne souhaitent plus se battre. Un pays qui serait loin, très loin, et qui pourrait être sur une terre dont lui a parlé il y a fort longtemps le fameux Leif... Tout ceci est exposé un peu naïvement, mais arrive quand il le faut.
Mais dans l'immédiat, c'est un autre choix que devra faire Thorfinn. Lui qui a fait serment de non-violence, le voici contraint de choisir entre y rester fidèle, ou repprendre le combat pour aider des gens... Laquelle de ces voies le rapprochera de ce que doit être un "véritable guerrier" ?
Ce tome est une nouvelle fois brillant, dans la mesure où il utilise très bien l'histoire de Gardar et Arneis pour faire évoluer Thorfinn, pour voir se concrétiser en lui certaines idées et projets (le Vinland ne semble plus très loin), et pour le voir faire des choix qui le remettront sur la voie du "véritable guerrier".
Re: Vinland Saga
Tome 13 :
La tentative de fuite d'Arneis et de Gardar s'est soldée par la mort de ce dernier et par l'emprisonnement de la jeune femme, de Thorfinn et d'Einar. Tous trois attendent leur châtiment, qui arrivera avec le retour de Ketil. Mais à son retour à la ferme, clandestinement à bord du vaisseau de Leif, le Maître est métamorphosé. Poursuivi par le Roi Knut qui l'a accusé de haute trahison pour s'emparer de ses richesses, il en sur le point de sombrer dans la folie. La seule chose qu'il pense ne pas avoir encore perdu est le soutien d'Arneis, alors quand il apprend ce que celle-ci a fait pendant son absence, sa colère mêlée de désespoir se transforme en folie meurtrière. Et c'est armé de seulement 300 hommes pour la plupart inexpérimentés que Ketil se tourne vers la mer du nord, prêt à accueillir le Roi et ses redoutables guerriers dans une guerre sans concession...
Certains lecteurs la réclamaient depuis longtemps. Ce tome marque le retour dans Vinland Saga de l'action violente et implacable, toujours rendue aussi densément par le coup de crayon riche de Makoto Yukimura, et par son sens de la mise en scène agressive et tendue. D'un côté, l'armée de Ketil, principalement composée de paysans ou de civils inexpérimentés, où pointent juste quelques têtes de premier rang dont le Serpent et ses sbires, ou l'enragé et surpuissant Thorgeir. De l'autre côté, l'armée d'élite du Roi, emmenée par Floki et Ulf, dotée d'une garde rapprochée et de soldats Jomsvikings d'exception. Une bataille déséquilibrée et jouée d'avance, qui entre deux têtes qui volent, deux membres arrachés ou deux effusions de sang, donne l'occasion à l'auteur de peaufiner sa vision des horreurs dans lesquelles nous poussent la colère aveugle et la soif de vengeance. Pris dans sa spirale infernale, Ketil emmène tout le monde dans le chaos, y compris la seule femme a laquelle il tenait. De ce conflit intense, on retient également la mise en avant de certaines têtes en particulier : le digne et droit Serpent qui en profite pour nous apprendre l'imposture de Ketil, le redoutable maître de guerre que peut être Thorgeir, les tourments d'un Ormar qui se découvre faible, la dévotion d'Ulf pour son maître. Retenons d'ailleurs l'affrontement enragé et chaotique entre Thorgeir et Ulf, qui, bien que court, marque de par sa hargne.
De cette guerre, Thorfinn et Einar ne sont qu'observateurs. Accompagnés d'un Leif enfin retrouvé et d'Arneis, il leur faut fuir, mais la folie de Ketil risque fort de les frapper aussi... A travers le personnage d'Arneis, qui a tout perdu, revoit Gardar et ses enfants dans ses songes et trouverait peut-être la paix dans la mort, Makoto Yukimura nous interroge sur la Vie et sur pourquoi nous sommes en vie, puis termine le tome sur un nouveau drame fort, pas loin d'emmener un autre personnage dans la spirale sans fin de la colère... à moins que Thorfinn ne soit là pour l'en empêcher. Après avoir peu à peu évolué au fil de cet arc du Jutland, notre héros confirme tous ses changements, affirme sa vision de la colère, de la haine, de la soif de vengeance, de tout ce qu'il fut autrefois. L'accumulation de coups durs depuis son enfance l'ont définitivement consolidé dans le rêve qui a mûri en lui... et la quête du Vinland est désormais palpable.
Un tome aussi riche et immersif que violent et dramatique, qui utilise brillamment le chaos ambiant pour quasiment conclure comme il se doit une étape primordiale dans l'évolution de Thorfinn.
La tentative de fuite d'Arneis et de Gardar s'est soldée par la mort de ce dernier et par l'emprisonnement de la jeune femme, de Thorfinn et d'Einar. Tous trois attendent leur châtiment, qui arrivera avec le retour de Ketil. Mais à son retour à la ferme, clandestinement à bord du vaisseau de Leif, le Maître est métamorphosé. Poursuivi par le Roi Knut qui l'a accusé de haute trahison pour s'emparer de ses richesses, il en sur le point de sombrer dans la folie. La seule chose qu'il pense ne pas avoir encore perdu est le soutien d'Arneis, alors quand il apprend ce que celle-ci a fait pendant son absence, sa colère mêlée de désespoir se transforme en folie meurtrière. Et c'est armé de seulement 300 hommes pour la plupart inexpérimentés que Ketil se tourne vers la mer du nord, prêt à accueillir le Roi et ses redoutables guerriers dans une guerre sans concession...
Certains lecteurs la réclamaient depuis longtemps. Ce tome marque le retour dans Vinland Saga de l'action violente et implacable, toujours rendue aussi densément par le coup de crayon riche de Makoto Yukimura, et par son sens de la mise en scène agressive et tendue. D'un côté, l'armée de Ketil, principalement composée de paysans ou de civils inexpérimentés, où pointent juste quelques têtes de premier rang dont le Serpent et ses sbires, ou l'enragé et surpuissant Thorgeir. De l'autre côté, l'armée d'élite du Roi, emmenée par Floki et Ulf, dotée d'une garde rapprochée et de soldats Jomsvikings d'exception. Une bataille déséquilibrée et jouée d'avance, qui entre deux têtes qui volent, deux membres arrachés ou deux effusions de sang, donne l'occasion à l'auteur de peaufiner sa vision des horreurs dans lesquelles nous poussent la colère aveugle et la soif de vengeance. Pris dans sa spirale infernale, Ketil emmène tout le monde dans le chaos, y compris la seule femme a laquelle il tenait. De ce conflit intense, on retient également la mise en avant de certaines têtes en particulier : le digne et droit Serpent qui en profite pour nous apprendre l'imposture de Ketil, le redoutable maître de guerre que peut être Thorgeir, les tourments d'un Ormar qui se découvre faible, la dévotion d'Ulf pour son maître. Retenons d'ailleurs l'affrontement enragé et chaotique entre Thorgeir et Ulf, qui, bien que court, marque de par sa hargne.
De cette guerre, Thorfinn et Einar ne sont qu'observateurs. Accompagnés d'un Leif enfin retrouvé et d'Arneis, il leur faut fuir, mais la folie de Ketil risque fort de les frapper aussi... A travers le personnage d'Arneis, qui a tout perdu, revoit Gardar et ses enfants dans ses songes et trouverait peut-être la paix dans la mort, Makoto Yukimura nous interroge sur la Vie et sur pourquoi nous sommes en vie, puis termine le tome sur un nouveau drame fort, pas loin d'emmener un autre personnage dans la spirale sans fin de la colère... à moins que Thorfinn ne soit là pour l'en empêcher. Après avoir peu à peu évolué au fil de cet arc du Jutland, notre héros confirme tous ses changements, affirme sa vision de la colère, de la haine, de la soif de vengeance, de tout ce qu'il fut autrefois. L'accumulation de coups durs depuis son enfance l'ont définitivement consolidé dans le rêve qui a mûri en lui... et la quête du Vinland est désormais palpable.
Un tome aussi riche et immersif que violent et dramatique, qui utilise brillamment le chaos ambiant pour quasiment conclure comme il se doit une étape primordiale dans l'évolution de Thorfinn.
Re: Vinland Saga
Koiwai a écrit :Tome 13 :
Un tome aussi riche et immersif que violent et dramatique, qui utilise brillamment le chaos ambiant pour quasiment conclure comme il se doit une étape primordiale dans l'évolution de Thorfinn.
Amen... tout est dit.
vraiment très bon tome, que je n'ai pas pu lâcher de bout en bout.
quel plaisir de retrouver cette série.. agréable en tout point de vue. dommage que la parution soit si lente.