


Auteur : Itô Akihiro
Nombre de volumes France : 5, chez Pika (en cours)
Nombre de volumes Japon : 6, chez Shogakukan ( en cours)
Une grande banque est attaquée par un commando armé. Le parrain de cette opération est Broughton. L’équipe est bien rôdée, parmi les membres, Takashi Séruma, un japonais recruté pour ses talents d’informaticien. Lui n’a pas le choix. Sa copine doit de l’argent à Broughton. Et sa participation est sa seule solution pour effacer la dette... Mais il y a un traître dans le groupe. Des armes à feu, une course-poursuite au Mexique, des cascades dignes de John Woo, Wilderness nous entraîne dans l’univers sombre de la mafia de Los Angeles, la cité des anges. (source manga-news)
ITÔ Akihiro est un auteur confirmé qui compte plus d'une vingtaine de volumes à son actif.
Cet inconditionnel des films de John Woo est reconnu au Japon comme l'un des maîtres du manga d'action. Sa réputation s'étend même au marché américain où ses séries sont déjà disponibles.
Geobreeders est sans conteste la série-phare de cet auteur talentueux. Son adaptation en une série de cinq oav de grande qualité témoigne d'ailleurs de son succès.
En parallèle de Geobreeders, ITÔ Akihiro poursuit actuellement, aux éditions Shogakukan, Wilderness, une série policière mettant en scène des héros japonais aux Etats-Unis. (source manga-news)
Avis : Avec Wilderness, Itô nous pond une série au genre, finalement, assez peu couru dans le paysage manga en France, l'action / policier.
Ici, pas de scénario élaboré ou ambitieux; le titre a des parfums de bon gros blookbuster U.S assumé: flingues, jolies filles, courses poursuites ou braquages sont au rdv, et ce, dès les premiers chapitres.
D'entrée Itô s'amuse à perdre le lecteur. L'ouverture du manga donne lieu à un braquage digne d'un Killing Zoe ou d'un Heat. Cela va à cent à l'heure, et on ne sait pas qui est qui, pourquoi ou comment, mais toutes ces questions sont mises de côté tellement le 1er chapitre nous immerge dans l'action.
D'ailleur, d'un point de vue général, les scènes d'action sont vraiment le point fort du titre. Le mangaka ne cache pas son admiration pour John Woo et cela se ressent. De la prise en main des armes par les personnages, jusqu'à la manière de cadrer les Gunfight, tout nous rappelle le réalisateur de The killer.
Le dessin est bon, clair et efficace, et sert à merveille la mise en page, qui , là encore, ressemble beaucoup plus à un story-board qu'à ce que l'on a l'habitude de voir dans nos séries Nippone.
Le second point fort de Willderness, à mes yeux, est le style de narration qu'emprunte Itô à un autre grand nom du cinéma contemporain : Q. Tarantino !
A l'instar de Pulp fiction ou autre Kill Bill, Willderness est conté sous de multiples angles et pas toujours dans l'ordre chronologique. Un parti pris ambitieux et périlleux, car cela peut rapidement s'avérer brouillion et faire décrocher le lecteur.
Je dois avouer que dans un premier temps c'est un peu déstabilisant, mais le rythme sans temps morts du titre nous raccroche immédiatement au wagon, jusqu'à la fin du 1er volume, où soudain tout nous apparaît plus clair.
Par la suite, on prend même plaisir à replacer les scènes dans l'ordre ou à les découvrir du point de vue d'un autre protagoniste.
Au final, les trois premiers tomes de Wilderness m'ont laissé une très bonne impression et je pense qu'ils pourront ravir les plus bourrins d'entre vous (^^).
Reste à savoir si l'histoire sera tenir la route sur la longueur et ne pas verser dans le grand-guignolesque.