Berserk

Rubrique consacrée aux seinen, c'est à dire des séries se destinant à un lectorat adulte.

Votre avis sur Berserk

Excellent
94
70%
Trés bon
27
20%
Bien mais pas top
9
7%
Mauvais
0
Aucun vote
Minable
4
3%
 
Nombre total de votes : 134

dambosss
Messages : 13
Enregistré le : 28 oct. 2007, 15:57

Re: Berserk

Message non lu par dambosss » 09 juin 2008, 11:25

[spoiler]Pour moi, les tomes 26 et 27 sont les meilleurs de la série, vous allez l'avoir, votre bain de sang :D[/spoiler]

Avatar du membre
Iemitsu
Messages : 27
Enregistré le : 09 juin 2008, 21:41
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Iemitsu » 09 juin 2008, 22:52

Berserk Vol.25 :

C'est reparti dans le massacre, après deux tomes un peu plus tendres, Guts reviens trancher du troll avec toujours autant de classe ! L'histoire ne connait pas de réelle avancée au final mais après une période plus calme revoir quelques boyaux voltiger, qu'est-ce que ça fait du bien^^

Enfin cela ne va pas sans quelques points négatifs à mes yeux, les invocations de Schierke et la sorcellerie en générale en faisant partie. Le fait que la troupe de Guts s'agrandit également car même si je me suis fait plus ou moins à Isidro je doute toujours de l'utilité de Farnese (alias la gourdasse)

C'est donc vrai que ces derniers temps la série à tendance à piétiner un peu (un peu plus que d'habitude diront peut-être certains) mais je garde l'espoir (et préfère croire Dambosss^^)

Avatar du membre
Drazorback
Messages : 82
Enregistré le : 12 avr. 2008, 19:39
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Drazorback » 09 juin 2008, 23:28

Le fait que la troupe de Guts s'agrandit également car même si je me suis fait plus ou moins à Isidro je doute toujours de l'utilité de Farnese (alias la gourdasse)
Personnellement, je trouve la présence d'Isidoro bien moins intéressante et plus malvenue que celle de Farnèse. Isidoro semble avoir pour double rôle d'être l'élément comique du groupe (dans le genre je jette des cailloux sur les ennemis pour leur faire peur, je m'acoquine avec le lourdingue Puck et je suis la lueur d'espoir du manga) essayant à tout prix de rendre le manga plus attrayant pour un lecteur de Shonen lambda (ba oui, un jeune garçon qui croit en l'avenir...). De plus, son arrivée derrière Guts est arrivé comme un cheveu sur la soupe, sa seule motivation étant d'apprendre à se battre auprès du Guerrier Noir. En défintive, tout comme Pluck quand il est dessiné en SD, Isidoro contribue à gâcher l'ambiance pesante qui existait lorsque que Guts voyageait seul.

Au contraire, Farnèse semble avoir une psychologie plus fouillée. Sur le chemin du repentir, elle remet sa foi en cause et semble déboussolée. A l'heure actuelle, son passé a été assez bien amené (l'histoire incestueuse avec Serpico, le rejet de son père) et sa psychologie est assez fouillé. Je trouve donc qu'elle présente un bien plus grand intérêt que Guts dans la mesure où elle permet de questionner le rapport d'un croyant à sa foi ou encore la rédemption. Par contre, je trouve comme Isidoro, que son intégration à la troupe de Guts a été assez bâclée... Presque comme une sorte de hasard du destin.

Juger simplement les personnages à partir de leur utilité au combat c'est presque ce que j'appellerai de l'utilitarisme shonen (chaque perso a son action clé à accomplir, son ennemi déterminé, quitte à le faire intervenir de manière comique) et c'est plutôt quelque chose qui m'énerve. C'est un stéréotype que je vois malheureusement assez souvent sur les forums de manga... Comme si chaque perso devait être jugé selon son "utilité" et non selon sa personnalité (qui permet de soulever des questions intéressantes et donne plus de profondeur à un manga).
"Je m'affirme moi même", Toshi-Mon The World Is Mine

Avatar du membre
Iemitsu
Messages : 27
Enregistré le : 09 juin 2008, 21:41
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Iemitsu » 09 juin 2008, 23:50

Ce n'est pas vraiment "une utilité au combat" que je lui cherche c'est juste que d'un point de vue tout à fait personnel, tant que ce personnage ne sera pas utilisé convenablement et ne prendra pas de l'ampleur, ça ne sera qu'un fardeau et malheureusement ce type d'attitude a plus tendance à m'embêter que les cabrioles d'un gamin. (que j'ai tendance à ignorer)

Oui car dire que je me fait à Isidro ne veut pas forcément dire que je l'accepte, je serais très heureux si il viendrait à débarrasser le plancher mais malheureusement :

[spoiler]Avec l'acquisition d'une "nouvelle arme", tout porte à croire qu'il va s'accrocher encore un bon petit moment...[/spoiler]
Modifié en dernier par Iemitsu le 09 juin 2008, 23:58, modifié 2 fois.

Avatar du membre
Drazorback
Messages : 82
Enregistré le : 12 avr. 2008, 19:39
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Drazorback » 09 juin 2008, 23:56

Mea Culpa, on s'était mal compris. Mais pour les raisons que j'évoque, Farnèse me semble avoir une certaine utilité dans le déroulement de l'histoire. Et c'est justement par ses doutes et ses remises en question que je la trouve intéressante ;).

[spoiler]Sans compter que son passé tortueux avec Guts la lie à lui de manière paradoxale sur axe répulsion/attraction. Répulsion puisqu'il est celui qui l'a vue "pêcher" (la fameuse scène fétichiste avec l'épée de Guts) mais attraction parce qu'elle admire l'homme qu'il est: qui suit sa propre voie, vit en fonction de ses idéaux, pense -avant tout- en homme 'libre'. Tandis qu'Isidoro ne fait qu'admirer Guts, de manière assez classique, il semble destiné à devenir son successeur...[/spoiler]
"Je m'affirme moi même", Toshi-Mon The World Is Mine

Avatar du membre
Iemitsu
Messages : 27
Enregistré le : 09 juin 2008, 21:41
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Iemitsu » 10 juin 2008, 00:12

Pas de soucis^^

Je suis tout à fait d'accord sur le fait que Farnese est un personnage bien plus intéressant et fouillé avec un passé sombre et tortueux collant bien plus a l'univers que les pitreries du gnome mais il faut avouer que parfois Berserk a tendance à trainer et au risque d'appréhender je crains que Farnese ne garde cette attitude de "fille pleine de bonne volonté mais à défendre" pendant trop longtemps. Ce qui me fait penser que peut-être aurait-il été plus judicieux de leur faire prendre un chemin différent (elle et Serpico) à la fin de l'arc des Chaines Sacrées quitte à leur refaire croiser le chemin de Guts plus tard...

Malgré tout je garde l'espoir en Miura qui semble tout de même savoir ou il se rend ! :)

Avatar du membre
Drazorback
Messages : 82
Enregistré le : 12 avr. 2008, 19:39
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Drazorback » 10 juin 2008, 00:19

Ce qui me fait penser que peut-être aurait-il été plus judicieux de leur faire prendre un chemin différent (elle et Serpico) à la fin de l'arc des Chaines Sacrées quitte à leur refaire croiser le chemin de Guts plus tard...
Encore un point sur lequel on est d'accords. J'aime beaucoup l'idée de personnages "en réserve", ce qui permet de ne pas retenir le rythme de l'histoire et donne une saveur plus particulière à l'imprévu. Réapparaitront-ils ou pas? Enfin, il ne faut pas oublier que Miura mène sa barque comme il l'entend, à nous de nous adapter et de nous faire (ou pas) à ses choix scénaristiques.
"Je m'affirme moi même", Toshi-Mon The World Is Mine

Avatar du membre
Iemitsu
Messages : 27
Enregistré le : 09 juin 2008, 21:41
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Iemitsu » 10 juin 2008, 00:28

Tout à fait, loin de moi l'idée de refaire le manga c'était juste une petite remarque faite à moi même, tout comme on ne peut pas prévoir ce qu'il va se passer par la suite, des rebondissement et des surprises nous y attendent peut-être. (surement suis-je tenté de dire)

La réponse (ou pas) le mois prochain !

Avatar du membre
kynoo
Messages : 427
Enregistré le : 25 mars 2007, 18:59

Re:

Message non lu par kynoo » 10 juin 2008, 20:22

kynoo a écrit :Une petite synthèse de mon avis sur Berserk.
Accrochez-vous, ça égratigne (et c'est un peu long) :lol:

Berserk est une série pour laquelle j'ai de plus en plus de mal à conserver mon engouement.

Si j'aime beaucoup son côté épique et sa caractérisation (pour Guts et Griffith principalement, parce que les autres personnages ne sont guère gâtés), je trouve qu'elle est victime de son succès et traîne en longueur sans apporter beaucoup de réponses à propos de personnages introduits très tôt (le skull knight, Zodd l'immortel).
Je trouve aussi les combats très peu lisibles, tant les cases sont chargées en lignes de vitesse.

Clairement, pour moi, la série a donné ce qu'elle avait de meilleur pendant la période de la troupe du faucon.

Découverte par le biais du scantrad, sa relecture au fil de la sortie des volumes m'est aujourd'hui très pénible, la palme étant décernée sans problème à l'insupportable volume 15 truffé des âneries de Puck censées soulager la tension dramatique.

La qualité de l'adaptation est très discutable. Je ne parle pas une goutte de japonais, mais je suis capable de reconnaître une phrase française bancale, et malheureusement, cela arrive trop souvent dans la version de Glénat.

Il y a deux ans, j'aurais été dithyrambique à l'égard de Berserk, car je le reconnais, son exploration de la noirceur est intense. Le fait d'infliger au héros tant de blessures aussi bien physiques que psychologiques me coupe le souffle, mais parallèlement, les autres paraissent bien fades. Par exemple, Casca était pour moi un personnage à fort potentiel, et j'estime que Miura l'a "stupidement gaspillé" en la faisant régresser à l'état de débile profonde tout juste capable d'articuler "ga gouuuuuuuu". Le cliché du sacrifice de la belle, même s'il était en germe depuis longtemps, est mis en scène comme un pauvre hentai. Casca méritait mieux que de se faire ravaler au rang de sidekick dont le viol alimente la machine à fantasme du lecteur.
Leur interaction est d'ailleurs devenue totalement accessoire : on voit Guts tenter de l'approcher à quelques reprises, elle panique, le rejette ; puis quelques temps plus tard il réessaye, ça foire de nouveau donc on a compris et il met ça de côté.

À partir de là commence la quête de vengeance de Guts qui (à mon sens) perd peu à peu de sa substance en virant au feuilleton à rebondissements : on voit du pays, des apôtres, du sang qui gicle, des beherit en goguette et des innocents massacrés. Guts casse du monstre et se fait légèrement vivisectionner au passage puis il poursuit son chemin. Il donne l'impression d'avancer au hasard, sans itinéraire précis et la marque du sacrifice qu'il porte lui assure 100% de satisfaction en matière de monstruosités insectoïdes et autres aberrations sorties tout droit des cartes du monde de l'époque des grandes explorations.

Comme dans One Piece (premier exemple qui me vient à l'esprit) on connaît sa situation de départ et le but qu'il veut atteindre, mais les péripéties pour y parvenir sont multipliables à l'infini et, dans une certaine mesure, interchangeables.
Dans le cas de Berserk, ça me gêne parce que les combats ne présentent pas d'enjeu : on sait que Guts va gagner à la fin même s'il va s'en prendre plein la gueule et, pire encore, ils ne lui apportent rien qui lui permette de progresser. Et s'il s'agit d'une entreprise d'éradication des apôtres, la mener de cette manière ressemble fort à une tentative de vider l'océan à la petite cuiller.

Mais en attendant, dès qu'un bout de tentacule se pointe, on sait qu'on est reparti pour 4 ou 5 chapitres qui comportent invariablement les mêmes ingrédients :

face à face avec échange de provocations
engagement du combat
première blessure
commentaires des spectateurs
retour au combat
deuxième forme de l'adversaire, nécessairement plus puissante
mise en mauvaise posture du héros
victoire à l'arraché

Puis hop, un pansement, un Mars et ça repart parce qu'au village suivant c'est aussi le bordel. :lol:
Le meilleur exemple est d'ailleurs l'arc des Enfants perdus qui ne sert strictement à rien d'autre que voir Guts découper de la viande en faisant semblant de ne pas venir en aide à une pauvre ch'tiote

Rétrospectivement, je n'accroche pas aux nouveaux membres du groupe.
[spoiler]L'adjonction de Farnese et Serpico ne m'a pas convaincue, et je ne parle même pas des gamins qui arrivent par la suite et sont bien plus synonyme d'emmerdements supplémentaires que d'aide concrète dans la poursuite des buts de Guts.[/spoiler]
La dynamique dans laquelle est le manga depuis 3 ou 4 volumes (je parle de la parution au Japon) me fait le même effet que les derniers albums de Thorgal : on nous raconte une péripétie pas désagréable en elle-même qui nous fait nous demander, une fois conclue, en quoi elle a servi l'intrigue principale.
S'il y a toujours des temps forts [spoiler](comme l'entrée en possession de l'armure du berserker)[/spoiler] je trouve que les évenements périphériques qui les accompagnent leur font perdre de leur saveur, comme une sauce trop délayée.

Alors, OK, Miura s'est énormément amélioré en dessin, en découpage, tout ce qu'on veut, mais si Berserk m'a plu au départ, ce n'est certainement pas pour ses combats. Et si le scénario se résume maintenant à les enfiler comme des perles sur un collier après avoir planté un décor, il ne m'intéresse plus.

Par contre, j'ai toujours envie d'en apprendre plus sur la nature supposée surhumaine de Guts, sur le rôle précis de Zodd et l'influence de la God Hand, sur la nature et les motivations du chevalier Crâne et, de manière générale, sur les lois du monde dans lequel ils vivent. Là est la richesse de Berserk, et il me tarde de la retrouver.
Du coup, vous comprendrez peut-être mieux l'avis que j'ai posté l'an dernier, dicté par ma lecture du manga jusqu'au tome 28 ou 29, par là.
En fait je n'y trouve plus ce qui fait que j'ai accroché à la série : un héros (?) totalement prisonnier de ses tourments, irrémédiablement seul dans un monde sans espoir.
Depuis qu'il se trimballe une troupaille de fidèles, j'ai l'impression de lire une histoire qui tourne à vide.

Avatar du membre
Drazorback
Messages : 82
Enregistré le : 12 avr. 2008, 19:39
Localisation : Lille

Re: Berserk

Message non lu par Drazorback » 10 juin 2008, 21:14

@kynoo: je ne peux que rejoindre ton avis en de nombreux points. Moi-même étant aussi dans la situation d'une série que j'adulais, la considérant aisément comme un des mangas les plus prometteurs qu'il m'ait été donné de lire. Je suis également d'accord sur le fait que l'ascension de Guts au sein de la troupe du Faucon reste la meilleure partie jusqu'ici. Et constitue sans doute le flash back le plus mémorable qu'un manga ait pu offrir...

En fait, sur toute la longueur on peut dire que je suis d'accord avec toi, à part peut être sur deux points.

1) Le caractère épisodique n'est dans le fond pas si dérengeant que ça. Certains passages valent clairement le détour et justement parce qu'ils sont anecdotiques vis-à-vis de la trame principale, ils gardent une saveur particulière. Ils ne sont pas -forcément- un nouvel élément qui permettra à Guts d'avancer clairement dans sa quête. Par exemple, le cycle des enfants perdus, quoique annexe vaut clairement le détour pour le côté malsain qui s'en dégage. De même, la partie des Chaînes sacrées se hisse presque au même niveau que le cycle de la Troupe du Faucon.
Certains épisodes peuvent contribuer à donner une dimension plus importante à l'univers de Berserk. Comme toute historie de fantasy, il faut savoir en accepter le caractère épique: une histoire qui se met lentement en place, des protagonistes aux intentions variées et contradictoires... Alors certes on n'est plus toujours focalisé sur Guts et on perd le côté claustrophobique de l'oeuvre mais on gagne à rendre l'univers plus riche, petit à petit...

2) Ce qui m'amène au second point. Le fait que l'univers reste mystérieux, incomplet, impalpable a pour moi quelque chose de fascinant. Plutôt que de donner toutes les clés en main, je préfère que certains éléments restent voilés, que certaines actions restent allusives. La sensation d'être dans un monde inconnu, à découvrir me parait très intéressante. On se rend mieux compte, d'ailleurs, de la solitude de Guts dans la mesure où, comme lui, on ignore tout du monde qui l'entoure. Cette ambiance rend pour moi bien compte de l'époque obscurantiste que fût le moyen âge européen, duquel Berserk s'inspire d'ailleurs pas mal.

Pour ces deux raisons, et parce que Berserk ne se limite pas pour moi à la quête de Guts mais aussi à la richesse des personnages qui composent son univers, je lui accorde tout de même un certain crédit. Tout en restant vigilant quant à la suite des évènements...
"Je m'affirme moi même", Toshi-Mon The World Is Mine

Répondre