
Réalisateurs: Yûdai Yamaguchi et Jun’ichi Yamamoto
Année: 2005
Voilà un film comme seuls les Japonais savent les faire, une sorte d’objet de curiosité à ne pas mettre entre toutes les mains !
Assistant de Kitamura sur Versus, Yudai Yamguchi en a gardé le sens de la démesure et sur surréalisme baroque ; ce film raconte à sa façon une histoire d’amour perdu au milieu d’une lutte entre d’étranges créatures qui prennent possession des corps humain, en les transformant en machines, pour se livrer bataille.
Forcément avec un thème pareil, il est difficile de ne pas penser au mythique mais dérangeant Tetsuo…Meatball Machine en reprend les éléments, c’est à dire la fusion de l’homme avec la machine, une musique punk/rock, un caméra énergique et sans cesse en mouvement…et des moyens très légers !
Dés le début ce film nous plonge dans une ambiance glauque, je n’ai pas été mal à l’aise comme cela dés le début d’un film depuis « Ichi the killer », autre étrangeté du cinéma Japonais…dés le début c’est très gore, et le problème c’est qu’a priori il n’y a rien derrière, du pour du gore…il y a des fans… On assiste très vite à de affrontements entre les hommes-machines, assez grotesque en soi ; quand on voit les dessins de pré-production disponibles dans les bonus, on se dit que ces êtres ont de la classe, qu’il dégage quelque chose, mais le manque de moyens apparent dans le film désamorce un peu ça, et pourtant il y a tout de même un malaise qui s’installe, voir cette chair fusionné au métal, on ne sait plus si ces créatures sont humains, mécaniques ou autres…
Après il y a beaucoup de gratuité, qui là aussi trouvera sans doute son public, mais il faut savoir à quoi s’attendre : entre une femme qui se fait violer par une machine et un gamin qui se écraser et qui exhibe ses intestins ensuite…tout ça ne servant bien entendu à rien pour le film ; il faut aimer ! Autre morceau choisi : une tige de métal qui perfore des globes oculaires !! Vous l’aurez compris ce film ne s’adresse pas à tout les publics ! Bien évidemment ce n’est pas à prendre au premier degré, il n’y a rien de réalistes dans tout ça, mais pour autant, les images choquent et peuvent laisser un arrière gout…à chacun de voir si il est prêt pour ça ! Il faut cependant reconnaître que ce film finit par intriguer, et que malgré tout est du curieux de voir ce qu’il nous réserve.
Tout ça nous conduit à une grande bataille entre les deux amoureux, affrontement qui dure pas loin de trente minutes, inutile de dire que les deux co-réalisateurs ont tous misés la dessus, au dire de l’un deux, ils voulaient rendre cette scène touchante…on a tout de même vu mieux comme love-story !
Le doublage est correct sans être transcendant, ce qui peut aussi s’appliquer au jeu des acteurs…il se dégage décidément un parfum d’amateurisme de ce film
Il est difficile de noter un film de genre aussi marqué, qui vise un public très ciblé quand on ne se sent pas concerné. Cependant Meatball Machine a tout du film que les lecteurs de Mad Movies considéreront comme un chef d’œuvre…à vous de voir ou vous vous situez !