Aqua Knight

[Floo D Ace]

Suis je le seul, à avoir trouvé que le style graphique de l'auteur pour le coup ressemblait beaucoup à celui d'Osada ?

[né un11septembre]

jamais rien lu d'Osada mais graphiquement c'est plus rond et plus joli.

C'est vrai qu'il y a un air de Buchet mais dans ce style heroine courageuse et kawai, on peut comparer aqua knight à beaucoup de séries, y compris au niveau du trait (tenchi muyo me passe par la tête, m^me si c'est pas le meilleur exemple)

[Wang Tianjun]

Aqua Kinght, tome 2 : WA-OUH !!!

Après un premier tome qui s'avérait une très bonne surprise, et qui montrait que Yukito Kishiro pouvait être aussi à l'aise dans l'héroic-fantasy que dans le cyberpunk, ce deuxième tome d'Aqua Knight transforme l'essai et nous fait voyager loin, très loin !

Une fois encore, l'auteur se pose comme un narrateur, et on a toujours l'impression d'être face à un conte enchanteur, mais Kishiro est véritablement un touche-à-tout de génie ! Dans ce tome, on peut le scinder en deux parties : la vie sur le Zyfort, forteresse mouvante dirigée par Alcantara, où le jeune Ashika est prisonnier, et une deuxième partie centrée sur Lulya, à leur poursuite, qui fera notamment une "escale" dans un chateau fort étrange.
En un seul tome, on a l'impression tour à tour d'être face à un dessin animé à la Disney (de la bonne époque) ou d'un Miyazaki, tant le dessin est mignon et rondouillard, d'un Tim Burton dans la description du Zyfort, véritable amas d'inventions loufoques et farfelues (rappelant aussi au passage du Wallace et Grommit), dont Alcantara, personnage totalement loufoque et farfelu, prétentieux amateur de beauté et de perfection, en est le maitre plus ou moins redouté... encore une fois, tout le background de ce monde est développé, et si le premier tome ne décrivait l'univers aquatique de Marmundo, on nous montre ici (par la première illustration couleur du tome) que Marmundo n'est qu'une partie d'un univers encore plus grand ! Il en frustrant de se dire que l'histoire se concluera dans un tome, tant cet univers semble infini. Les évènements se suivent , ne se ressemblent pas, on passe d'une ambiance à l'autre immédiatement, et le récit n'accuse jamais aucune lourdeur... bref, c'est beau, magistral, magnifique, je conseille encore une fois cette série à tous les fans de Kishiro qui voudraient se réconcilier avec l'auteur (tant GLO est devenu repoussant), ainsi qu'à tous les amateurs de féérie, de poésie et d'univers héroic-fantasy enchanteurs.

[Wang Tianjun]

Aqua Knight, tome 3 (fin) :

Suite et fin (?) de l'histoire de Ashika et Lulya. Alors que l'on pouvait craindre que la conclusion soit précipitée, à la manière de celle de Gunnm (avant Last Order), Kishiro arrive encore à prendre son temps pour développer son univers et ses personnages. La première partie de ce tome est en effet un long flashback sur Alcantara, où l'on apprendra que ses intentions soit bien plus nobles que sa soif de connaissance et sa mégalomanie ne pouvaient le laisser paraître. De plus, de par son histoire, on découvre également le royaume de Zygrat, s'étendant de l'autre côté de l'Antispoda.Ce choix scénaristique peut paraître à double tranchant, en effet, si ce personnage a pu agacer durant les précédents tomes, on peut regretter qu'autant de temps lui soit consacré, surtout que cela se fait au détriment du récit présent, alors que la fin (du tome) approche. Néanmoins, avec le talent narratif de Kishiro, on ne s'ennuie pas une minute !
Par la suite, le combat tant attendu entre Lulya et Alcantara s'engage, et les passes d'armes sous-marines sont vraiment somptueuses. Mais à côté de ce combat très chevaleresque, d'autres surprises et retournements de situations arriveront, porté par certains personnages présentés succintement en début de tome, mais dont on devine une très grande importance...

Au final, la série tombe dans un happy end, où les méchants sont devenus gentils et où tout le monde s'en sort bien. Kishiro ne nous a pas vraiment habitué à ça, mais après tout, cela reste dans l'ambiance du reste de la série ! Sans compter que cette fin reste néanmoins très ouverte, on peut très bien imaginer suivre la formation de Ashika en tant que futur Aqua Knight, ou une quête des orbes magiques disséminées de par le monde (tiens, ça me rappelle quelque chose ! ). On ne demande d'ailleurs qu'à replonger dans ce monde dont on n'a pu qu'apercevoir l'immensité au cours de ces trois tomes.

Comme tout bon conte de fées, Aqua Knight se conclut par une morale apportée par le personnage du vieil alchimiste, que je verrrais personnellement comme la projection de l'auteur dans son récit (où d'ailleurs on a vu l'emploi d'un narrateur, ce n'est peut-être pas gratuit). Cette morale nous dit que les contes et les récits sont la nourriture de l'esprit, permettant ainsi de le restaurer tout comme on restaure son corps avec de la nourriture physique. Cette morale fait alors écho aux lecteurs d'histoires (dessinées ou non) que nous sommes. Et pour reprendre cette métaphore, Aqua Kinght se révèle être une douce friandise, un mélange de saveurs que l'on ne peut saisir en une seule bouchée, un mets délicat que l'on aimerait goûter plus souvent !!!