Mon dieu, quel monde étrange... Un long avis développé sur Kekkaishi, de nombreux posts qui y font suite... Je pensais que cela ne pouvait venir que de moi, j'ai bien revérifié le pseudo attenant, et non ce n'était pas de mon fait !
Merci Wang pour ce post élogieux, vantant les mérites de ce fantastique manga qu'est Kekkaishi ! Mais je n'ai plus besoin de tenter de te convaincre maintenant, ta lecture et ton post parle pour lui-même.

Je sens que maintenant, tu ne pourras t'empêcher de reprendre pour ce manga dans ce topic si un détracteur de la série ou un curieux venait d'aventure poser une question. Il est fini le temps où je remplissais ce rôle à moi seul... Ca va me manquer, tiens.
Je m'en voudrais de découper un si beau post, surtout pour dire que je suis bien sûr absolument d'accord avec tout.

Je retrouve aussi quelques éléments de mon post de la troisième page de ce topic, notamment dans la présentation. Comme quoi, on a vu quasi les mêmes qualités dans la série, ce qui la rend si attachante derrière son apparente nonchalance, si palpitante malgré son fort rattachement au quotidien... Bref, tout ce qui rend Kekkaishi différent !
Mais pour le fun, et parce que je n'ai vraiment pas le temps de me reconcentrer sur mon propre avis sur ces trois premiers tomes ( au demeurant, parfaite introduction bourrée d'humour, une excellente présentation des personnages, tout en ne maintenant pas le lecteur dans un manque artificiel qui nous pousserait à acheter très vite la suite. Tout en douceur), je vais me contenter de faire quelques remarques sur ton post, Wang.
Intro : Mise dans la peau d'un lecteur lambda fréquentant une librairie et tombant sur un tome de Kekkaishi. Je ne peux malheureusement que t'approuver dans ton analyse. Feuilleter un tome vite fait ne permet pas de se faire une idée sur le potentiel direct de l'histoire... C'est là que le soutien libraire devient intéressant. Mais combien de libraires recommande Kekkaishi à leurs clients, ou ne le présente pas "comme un sous-Naruto" ?
Bref, il semble difficile pour le grand public de s'y intéresser d'eux mêmes...
Mais évidemment, tu assènes la phrase qui changera tout cela, car effectivement :
Wang Tianjun a écrit :quel dommage !!! Car c'est passer à côté d'un des meilleurs mangas dans sa catégorie !!!
Qu'ajouter d'autres ? Les faits sont là : Je ne suis pas le seul à le penser.
Je ne peux bien sûr ensuite que t'approuver dans ton analyse sur les personnages principaux.
Yoshimori est vraiment un personnage attachant, auquel il est bien plus facile de s'identifier qu' à un Naruto, un Ichigo ou même à un Luffy pour citer un personnage d'un bon manga. On a bien plus en commun dans le fond avec notre jeune Kekkaishi et Tokine qu'avec des jeunes gens qui dédient leur vie à accumuler de la puissance juste pour se battre ou réaliser un rêve bien inimaginable pour nous, pauvres êtres humains 3D. Alors que rien ne ferait plus plaisir à Yoshimori si le domaine Karasumori venait à être scellé. Il pourrait se consacrer enfin à la pâtisserie !
Tokine apporte également beaucoup à l'ensemble, ne se contentant pas d'être un faire-valoir, mais en ayant un réel rôle dans l'histoire. Elle n'est en retrait que parce que Yoshimori est mis plus en avant, et c'est tout. En plus, la jeune fille ne sera jamais mise de côté, même après 24 tomes. Sa présence est toujours aussi indispensable, et elle aura même droit à un arc où elle pourra montrer toute l'étendue de son sang-froid et de son courage ! Bref, je l'adore.
Une seule chose :
Wang Tianjun a écrit :Le seul reproche qu'on pourrait faire à sa personnalité, c'est son aveuglement envers l'amour que lui porte Yoshimori... et de son éventuelle réciprocité.
Un aveuglement bien naturel, quand on sait qu'ils sont amis d'enfance, qu'elle est au lycée, et lui au collège, et qu'a cette âge, deux ans de différence, c'est énorme. Sans compter qu'il y a toujours cette rivalité ancestrale qui flotte dans l'air entre les deux familles. Et puis, on peut pas dire que Yoshimori est mature et classe non plus.
Wang Tianjun a écrit :En effet, l'originalité de la technique des Kekkaï permet une certaine inventivité dans leur utilisation, et les combats ne sont pas soumis à un rapport de force habituel, mais découlent surtout de l'ingéniosité de Yoshimori et Tokine.
Ah oui, les kekkais... En plus de créer des personnages excellents, Tanabe nous offre des pouvoirs innovants et qui ne tomberont jamais dans la surenchère de techniques spéciales (dixit un lecteur qui achète dès la sortie et suit en scans) ! Un principe simple, mais dévastateur, parfaitement lisible dans les situations de combats, et qui oblige à recourir à la tactique. Crédible, parfaitement maîtrisé... Bref,j'adore le principe.
Wang Tianjun a écrit :Quant à la redondance du scénario, elle permet surtout de créer une certaine routine, alternant entre les phases de chasse au monstre d'un coté, et du quotidien familial de l'autre.
Un équilibre qui sera d'ailleurs légèrement remis en question après un certain temps, parce que le danger qui plane sur Karasumori oblige à une ambiance plus sérieuse, mais qui n'empêchera JAMAIS les petits détails de la vie quotidienne, et un chapitre de temps en temps plus léger pour se détendre. Du point de vue du rythme, Kekkaishi est parfait.
Wang Tianjun a écrit :Enfin, il faut rendre honneur au trait de Yellow Tanabe, qui encore une fois, sous un aspect simple et classique, donne toute sa profondeur au manga, sans que l'on s'en rende compte. Le héros n'est pas spécialement un beau gosse du genre, il a quelques rondeurs, un visage un peu carré... ce qui encore une fois humanise totalement le personnage. De même pour Tokine, qui est mignonne et attachante sans tomber dans l'écueil de la fille sexy à gros seins, et, chose heureuse, à ne faire AUCUN FAN-SERVICE (allez, une seule image ou elle prend un bain, en cherchant bien...).
Évidemment tout à fait d'accord, le dessin de Tanabe est parfaitement adapté à son récit ! Très clair et simple, il s'améliore sans cesse au fil des tomes, sans perdre son naturel et son côté attachant des premiers tomes. Une amélioration dans le bon sens, tout simplement.
Yoshimori est effectivement très loin d'être un beau gosse.

Petit, à l'air toujours endormi ou râleur, il ne donne toute sa mesure qu'en combat ou en faisant des gâteaux. Pour le reste, on a parfois du mal à croire que c'est lui le personnage principal de l'histoire.

Je ne reviens pas sur Tokine, je ne ferai que me répéter, elle garde une place prépondérante. Et il n'y a toujours pas de Fan-service après 24 volumes !
On sent dans le traitement des personnages et de son histoire que l'auteur est une femme.
Wang Tianjun a écrit :En conclusion, Kekkaishi peut apparaitre au premier abord comme un shonen très classique, d'ailleurs on sent que beaucoup de choses ont été imposés par la ligne éditoriale (de l'aveu de Tanabe dans ses postfaces).
Des postfaces d'ailleurs hilarantes et pleines de bon sens.

On sent qu'elle en a bavé, mais qu'elle a parvenu à conserver l'âme de ce qu'elle voulait mettre dans son manga, et à imposer ses idées. Et c'est probablement pourquoi je suis si fan au final.
Wang Tianjun a écrit :Et pourtant, l'auteur réussit à insuffler une certaine profondeur dans le titre qui fait que le curieux qui s'y sera intéressé plus loin qu'un simple feuilletage ne pourra plus en décrocher.
Que dire de plus, si ce n'est : "Écoutez le monsieur, et achetez les trois premiers tomes pour vous faire une idée !"
Wang Tianjun a écrit :Une œuvre véritablement majeure, qui mérite d'être reconnue à ce juste titre, et dont ces trois premiers tomes sont une introduction assez simple, mais qui laissent présager d'une qualité scénaristique très enthousiasmante !!!
Je plussoie de nouveau bien évidemment, et je vous invite à vous y penchez également.
Les shônens avec un véritable intérêt scénaristique ne se résument pas à Full Metal Alchemist, Kekkaishi peut largement y prétendre, sans se la jouer fin du monde ou quoi que ce soit. On pourrait d'ailleurs faire quelques rapprochements avec l'oeuvre d'Arakawa, mais ce sera pour une autre fois.
On pourrait remettre en doute mon objectivité envers cette série. Ce serait légitime après tout. Mais l'avis de Wang vient de prouver que je ne suis pas le seul à voir toutes ces qualités dans cette série, et que ce n'est pas la fan-attitude qui transparaît dans mes propos, mais une véritable passion pour cette oeuvre, en lui reconnaissant ses défauts et ses qualités, sans me voiler la face. Et ses défauts ne valent que si on n'aime pas les scènes de vie quotidienne, et qu'on ne recherche que le combat.
Bref, il est temps de vous y mettre si vous aimez les shônens de qualité.
